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Jeunesse

Création de la conférence régionale de la jeunesse

Portrait Charles Fournier

Intervention de Charles Fournier Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président, chers collègues, nous sommes à la fois favorables en même temps qu'interrogatifs quant à ce type d'instance de «représentation de la jeunesse » quelque soit l'échelon territorial concerné d'ailleurs. Favorables parce que nous considérons que sous certaines conditions, il est effectivement possible et utile d'organiser un dialogue avec la jeunesse, de la concerter et de l'associer à nos décisions. Les actes que nous posons aujourd'hui concernent directement ces jeunes pour demain. Favorables à ce que les politiques jeunesse ne soit pas uniquement traitées comme une compétence sectorielle mais bel et bien comme un enjeu pour l'ensemble des politiques publiques. Il n'y a finalement pas de questions qui concernent les jeunes et d'autres qui ne les concerneraient pas. La manière dont nous pensons l'aménagement du territoire, les déplacements, la culture mais aussi l'économie, l'emploi, la formation, concerne les jeunes. Alors, oui il faut que chaque responsable des politiques publiques régionales intègre la demande sociale de la génération qui, demain, vivra le monde que nous contribuons à dessiner. Comme le disait Carole Canette ce matin, la jeunesse est trop souvent considérée comme un problème, il est nécessaire de la regarder comme une ressource, particulièrement pour nos territoires, si l'on considère le risque du vieillissement auquel nous sommes confrontés. Donc, oui il est utile de lui faire une place et nous sommes donc favorables aux initiatives qui vont en ce sens. Nous sommes de plus convaincus que les jeunes eux-mêmes recherchent ce dialogue, cette «confrontation positive, parfois bousculante» avec celles et ceux qui aujourd'hui portent les responsabilités. Ils le recherchent, mais avec leurs codes, leurs formes d'expression, parfois même avec leur manière d'occuper l'espace public pour nous signifier leur existence et leurs projets mais aussi leurs inquiétudes, leur incompréhension voir leurs désaccords. Interrogations sur la forme de participation choisie (+ représentativité+capacité à agir+fonctionnement) Et c'est là que commencent nos interrogations. Est-ce bien d'une telle forme de participation que veulent les jeunesses car, et c'est sans doute une banalité que de le rappeler, il n'y a pas une mais des jeunesses aux réalités bien différentes ? Les fonctionnements, calqués sur nos instances, sont-ils bien une réponse adaptée à toutes les jeunesses ? A quelles conditions trouveront-ils un intérêt à venir de Châteauroux, de Chartres, de Bourges, une dizaine de fois par an à Orléans ? C'est une vrai question à se poser aujourd'hui et demain. Nous le constatons, les jeunes sont très absents de nos instances de représentation et il en est souvent de même dans les instances de participation. Pourquoi sont-ils particulièrement absents (ou presque) de ces instances ? Je n'ai pas de réponse absolue à cette question, mais il me semble que nous devons partager cette interrogation avec eux et pas qu'entre nous. Nous vous proposons donc que la première saisine de la CRJ porte à la fois sur cet enjeu de la participation des jeunes et sur les formes à privilégier pour la rendre possible, ainsi que sur les modalités de fonctionnement de la CRJ, j'y reviendrai en conclusion. Interrogations sur la représentativité et sur la composition Sur la question de la représentativité, qui nous questionne aussi directement, si l'on regarde l'abstentionnisme massif des dernières élections , il nous faut être modestes et ne pas demander aux jeunes qui composeront cette instance, de porter seuls cette responsabilité Il faut leurs donner réellement les moyens de s'inscrire dans un dialogue avec leurs pairs. La représentativité ne sera pas garantie par les règles de « recrutement », elle devra donc l'être dans le fonctionnement, dans la capacité à organiser l'échange avec d'autres jeunes. Il conviendra de leurs permettre une réelle expression publique, les moyens de rencontrer d'autres jeunes, de conduire des actions de participation dans les territoires. Vous optez pour le principe du volontariat qui est sans doute la solution la plus réaliste et la plus simple. Mais elle pose évidemment une limite : le risque est que seuls les jeunes déjà préparés à ce type d'expérience se porteront candidats et que leur expression si utile soit elle, ne représente pas celles d'autres jeunes plus éloignés de ces pratiques. Si pour certains collèges les moyens pour susciter l'intérêt pour la CRJ sont relativement clairs : c'est le cas pour la jeunesse scolarisée par exemple, cela paraît plus difficile pour la jeunesse salariée ou sans emploi. Pour la composition des collèges et notamment ceux des demandeurs d'emploi/jeunes en formation professionnelle et celui des jeunes salariés, pouvez-vous nous préciser de quelle manière vous entendez susciter ce volontariat. Sur quelles corps intermédiaires vous appuierez vous pour cela ? Ne peut-on pas ici prévoir d'associer davantage les mouvements de jeunesse et d'éducation populaire, qui au-delà du collège qui leurs est réservé, sont sans doute en capacité de mobiliser des jeunes aux situations variées, pour cette instance dans et en dehors de leur association ? Toujours sur sa composition, vous souhaitez assurer une représentativité des territoires et une parité. Nous ne voyons pas très bien comment par tirage au sort, vous assurerez cette représentativité au sein des collèges. Il nous semble là que des règles plus précises doivent être proposées. Si d'aventure seuls des garçons ou seuls des citadins postulent, ces intentions louables, seront caduques. Nous proposons a minima sur la parité, et comme l'a fait le conseil régional de Bretagne, de proposer des candidatures en tandem garçon-fille et que le tirage au sort se fasse en ce sens. Interrogations sur la capacité d'intervention Notre squestionnement vient aussi des expériences ici et là de conseil de jeunes dont l'indépendance et la réalité de l'exercice démocratique, paraissent bien limitées et dont on peut se demander s'ils n'ont pas un simple rôle de faire valoir de politiques conduites en leur direction. Il faut garantir les conditions de cet exercice démocratique, par une définition plus précise des règles d'usage des saisines ou auto-saisines et surtout que celles-ci puissent être suivies d'effets. La question se pose donc aussi à nous, comment prendrons-nous en compte son expression ? Comment ferons-nous usage des avis rendus par la CRJ ? Il nous paraît utile que chaque vice-président puisse proposer des saisines à la CRJ. A l'inverse, la CRJ doit pouvoir s'auto-saisir de questions relevant des politiques régionales et non seulement de celles qui les concernent directement. Elle doit pouvoir se nourrir sur ce point d'un dialogue avec la région, son exécutif ainsi que nos commissions d'élus. Nous pourrions imaginer que des membres de la CRJ puissent être invités dans ces commissions pour un échange direct. Interrogations sur le fonctionnement Sur le fonctionnement de cette instance, nous voudrions des précisions sur les moyens humains qui seront fléchés pour l'accompagner. En effet, d'expérience, nous savons que son animation sera déterminante. Un soutien de méthode et d'organisation sera incontournable. Qu'avez-vous prévu ? Nous serions également favorables à ce que la CRJ puisse exposer devant notre assemblée, un bilan annuel à la fois de ces travaux mais aussi de faire état des enjeux qu'elle perçoit pour la jeunesse en région centre. Cela permettrait un débat sur l'actualité de la jeunesse et dans le même temps de donner corps, reconnaissance et visibilité pour tous, de la mise en oeuvre de leur implication. En synthèse de ces quelques remarques, nous réaffirmons notre proposition initiale qui est de permettre aux futurs membres de la CRJ de se saisir eux-même de ces questions et du contenu de la charte, comme nous nous sommes saisis de notre propre règlement intérieur. Cette charte devrait ainsi être considérée comme transitoire, le temps qu'elle puisse devenir aussi celle des jeunes qui composeront et feront vivre cette instance. Il y a là matière à répondre à un des objectifs de la CRJ, d'être un lieu de formation à la citoyenneté active. Pour conclure, la création de ce cadre ouvre la porte à une démarche intéressante. La CRJ ne prendra sa pleine dimension qu'en la considérant comme une fenêtre ouverte sur un enjeu plus large celui d'une meilleure prise en considération de la parole et de la place des jeunes dans notre vie sociale, économique mais aussi politique. En même temps, elle ne saurait constituer l'alpha et l'omega de cette enjeu, mais nous voulons bien croire avec vous qu'elle pourra y contribuer. ...

10 000 parrains et marraines vers l’emploi

Portrait Moïsette Crosnier

Intervention de Moïsette Crosnier. Dans cette période de crise particulièrement grave pour les familles et les sans emploi,  cette mesure montre, si il en était encore besoin, notre constante volonté de placer les jeunes en général et en particulier les jeunes en difficulté au cœur de nos priorités.   Nous ne pouvons donc que nous féliciter de ce rapport. Faire parrainer un jeune en recherche d'emploi par une personne expérimentée, un acteur local, un accompagnateur connaissant les techniques de la recherche d'emploi, un employeur, un acteur de la formation est une mesure qui devrait être efficace et qui complètera le dispositif d'insertion dans l'emploi existant.   On estime qu'environ deux placements en emploi sur 3 se font par connaissance, réseau, bouche à oreille, candidature spontanée et ciblée. Les jeunes visés par cette mesure : en milieu défavorisé, dont les parents sont au chômage, sans relation professionnelle sont pénalisés par ce fonctionnement du marché surtout dans la recherche d'un premier emploi. Ce sera un vrai coup de pouce pour eux.   Le niveau de 10 000 parrains et marraines me semble être une ambition un peu forte. Je me demande si 10 000 ne serait pas plutôt le nombre de jeunes parrainés. Un parrain pourrait « tutorer » plusieurs jeunes soit en même temps soit l'un après l'autre, en espérant bien sûr, que le parrainage  ne dure pas plusieurs années pour une même personne.   ...

Stratégie régionale en matière de formation professionnelle

Portrait Charles Fournier

Intervention de Charles Fournier. Merci Monsieur le Président, chers collègues, Le rapport qui nous est présenté définit la stratégie régionale en matière de formations professionnelles pour les rentrées 2011 et suivantes.Tout d'abord je reprends à mon compte les quatre enjeux que vous nommez et qui doivent déterminer les choix pour les cartes des formations générales, technologiques et professionnelles pour notre région à savoir l'enjeu sociétal, l'enjeu économique et social, l'enjeu humain et l'enjeu territorial. Je me permettrai d'ajouter à la définition que vous faites de ces enjeux, étant entendu que l'insertion et l'employabilité restent bien sûr des objectifs incontournables, que la formation initiale comme continue doit aussi contribuer au progrès de l'humanité, au développement des savoirs et à l'élévation collective de nos connaissances. Nous croyons comme Philippe Merieu, en l'éducabilité de tous et à une société dont la valeur se révèle à la capacité à ne laisser personne sur le bord du chemin. Cette intention puise ses fondements dans histoire même de l'éducation et dans celle de l'éducation populaire, tout comme encore dans la loi de 1971 sur la formation permanente. Elle doit aussi guider les choix que nous faisons en matière de planification de la formation et non seulement se soumettre à l'exclusive logique adéquationniste. D'ailleurs, celle-ci a souvent montré ses limites. Les prévisions faites en matière de développement économique et de besoins de formation se sont souvent heurtés à des aléas, à des ruptures voir à des erreurs d'appréciation montrant la limite d'une vision qui se revendique du pragmatisme. Ainsi on peut même penser qu'il convient tout autant de définir notre offre de formation en considérant les passerelles, les changements de voie, les transferts possibles de connaissances plutôt qu'en surdéterminant la carte des formations au regard des potentiels besoins de compétences pour demain. Le maintien d'une offre de formation diversifiée, effectivement modularisée et individualisée comme vous vous en donnez l'objectif, permet la construction de parcours de formation, qui nous le savons ne sauraient être aujourd'hui rectilignes. Ainsi les choix qui doivent être faits doivent aussi se préoccuper du progrès social tout comme du progrès environnemental sans lequel le premier risque d'être mis à mal. Si l'expression de la stratégie régionale indique à plusieurs reprises la volonté d'intégrer le développement durable à la fois en développant des filières thématiques en même temps qu'en invitant à penser l'évolution globale des formations, il nous semble que nous devons agir vite en la matière pour accompagner la transformation de l'appareil de formation. Le développement de filières de formation autour de l'efficacité énergétique est une bonne chose mais il nous semble que l'éco-construction devrait être aussi objet d'une attention particulière. Il n'y a pas à ce titre dans la carte de l'apprentissage, d'ouvertures programmées en ce sens, et nous considérons urgent de compléter et faire évoluer l'offre des métiers de la construction en ce sens. Le travail en cours sur le CPRDF sera sans doute l'occasion de réaffirmer cet enjeu. Il est certes difficile au rythme des seules ouvertures/fermetures annuelles de penser efficacement la carte des formations qui mérite d'être revisitée, sans doute de manière approfondie au regard des enjeux que laisse apparaître le travail autour du SRADDT en matière d'attractivité des territoires pour les jeunes, au travers de l'élaboration du CPRDF, à la lecture des perspectives d'emploi en région centre ou bien encore en lien avec les mesures que nous prenons en faveur de l'économie et des emplois verts, en faveur de l'économie sociale et solidaire, en faveur des jeunes. Cette mise en perspective appelle à des évolutions importantes de nos cartes de formation et les acteurs clés de cette élaboration devront être autour de la même table pour avancer dans le même sens. Rectorat, DRAAF, région, les branches professionnelles, partenaires sociaux, les chefs d'établissements, mais aussi les collectivités territoriales qui de leur côté pense le développement de leurs activités, de leur territoire et ne sauraient être à côté de ces réflexions. La préparation d'un forum en Loir et Cher auquel j'ai participé l'indiquait clairement, la formation est un levier d'attractivité, en particulier pour les territoires ruraux qui voient leur population vieillir plus qu'ailleurs, et les collectivités ont des attentes corrélées à leur projet de développement. La lecture attentive des projets d'ouverture et fermetures sous statut scolaire l'Etat montre le chemin à parcourir et les risques encourus. On ne peut construire l'offre de formation en déshabillant Pierre et en habillant Paul, sans une mise en cohérence de l'ensemble des cartes, celles de la formation initiale, de l'apprentissage, de l'enseignement supérieur et même celle des contrats de professionnalisation. Par la construction de projets d'établissements éclairés par des analyses dans les bassins d'emploi, au niveau régional et en associant l'ensemble des acteurs, y compris enseignants et élèves, c'est la complémentarité qui doit être recherchée pour éviter la concurrence entre les territoires. Je citerai ici l'exemple d'une ouverture de classe hôtellerie à Orléans voulue par le rectorat, choix qui peut-être a du sens mais qui entraînera vraisemblablement une fermeture de classe au lycée hôtelier de Blois. C'est l'absence de concertation entre les établissements de la région engagés dans ce champ qui pose question pour des formations à recrutement régional. Au delà de ces considérations générales et de méthode, nous approuvons l'essentiel des orientations et objectifs fixés pour la formation initiale et l'apprentissage tout en souhaitant souligner certains aspects. La priorité 1 qui vise notamment la poursuite de l'élévation du niveau de formation est un objectif pertinent dès lors que l'on développe des filières complètes de formation et que l'on maintient notamment des formations dans le niveau 5, nécessaire pour éviter les sorties sans qualification du système scolaire.L'adaptation des formations aux évolutions des métiers est indispensable mais elle ne saurait se décréter. Elle peut supposer des appuis extérieurs aux établissements notamment pour accompagner la redéfinition de projets d'établissements qui se projettent dans le temps et pour accompagner l'évolution des compétences des équipes éducatives. Entre intention et réalité, il y a parfois un réel besoin de moyens et d'expertise pour réussir ces évolutions. La modularisation et l'individualisation défendue par la région pour les formations dont elle a la charge est un enjeu en cohérence avec les évolutions des trajectoires professionnelles, avec l'adaptation constante des compétences mais aussi avec la liberté de choix dans la construction de ces parcours. Les classes passerelles et d'une façon générale les mesures visant à accompagner les changements dans le parcours sont à développer. Mais on peut avoir quelques interrogations sur le maintien des classes passerelles qui ne concernent souvent que peu d'élèves et dont la tendance est plutôt à les fermer. La priorité 2 sur la lutte contre le décrochage doit aussi s'accompagner d'une lutte pour le raccrochage scolaire. Si des ruptures sont constatées dans les parcours, des réponses de transition doivent être proposées pour permettre un moment ou l'autre de raccrocher un cursus. Le dispositif assure ta rentrée et assure ton année semblent y contribuer et nous sommes preneur d'une évaluation partagée de ces dispositifs et de leurs effets. Il y a aussi réponses complémentaires qui peuvent se construire dans les territoires par une réelle mise en réseau des acteurs de la jeunesse : Educ nat (MGI, CIO), mission locale, BIJ, collectivités locales... pour offrir un panel de réponses possibles pour ces transitions : non seulement des stages mais aussi des expériences de construction, de conquête de l'autonomie (chantiers insertion, volontariat, mobilité européenne...) pour que cette phase certes délicate puisse être au final une opportunité et non le sas vers le chômage. Sur la troisième priorité qui fixe une ambition régionale pour l'enseignement supérieur attractive pour les jeunes et les entreprises, elle vient s'inscrire dans la démarche globale que la région souhaite engager pour le développement de la recherche et l'innovation. Cet enjeu impérieux pour la région doit se construire sans renforcer les déséquilibres territoriaux. Il faut penser au-delà du fameux « axe ligérien » pour que celui-ci ne se renforce pas au détriment des autres territoires de la région ! Bien sûr, il n'y aura pas demain une université dans chaque territoire, bien sûr nous ne pourrons pas concurrencer l'offre de l'ile de France et des autres grandes régions universitaires mais il nous faut réfléchir à la cohérence et la complémentarité, au développement de tous les territoires, en continuant d'agir sur les conditions d'accès aux études supérieures, aux conditions de vie des étudiants : logement, mobilité en particulier. Cette carte à construire devra penser la spécialisation des territoires en appui sur leurs atouts, en intégrant l'ensemble des formations supérieures et non les seules formations universitaires ou des grandes écoles. Concernant la carte de l'apprentissage, je partage votre volonté réaliste de privilégier la qualité à la quantité étant donné le contexte contraint dans lequel se construit cette carte, étant donné les difficultés à trouver des maîtres d'apprentissage. Je ne doute pas d'alleurs que depuis fort longtemps la qualité est l'objectif que nous poursuivons. Je soulignerai seulement encore une fois la nécessité de conserver une offre de niveau 5 suffisante qui n'est pas en contradiction avec la volonté d'élever le niveau de l'apprentissage. Il nous faut être attentif aux taux d'abandon des contrats d'apprentissage. Il faut bien sûr maintenir l'effort d'accompagnement des apprentis par la présence de moyens humains adaptés, très appréciés des établissements et dont l'efficacité n'est plus à démontrer. J'ajouterai qu'il faut encourager les CFA à intégrer dans les formations une sensibilisation renforcée à l'entreprendre, beaucoup d'apprentis se pensent avant tout comme de futurs salariés et non comme de potentiels créateurs d'activités artisanales ou entrepreneuriales. En ce qui concerne les prévisions d'ouvertures et fermetures des formations professionnelles sous statut scolaire, nous ne pouvons que constater la contradiction entre les orientations que nous venons de commenter, le volontarisme maintenu de la région et la réalité de ces prévisions. Les suppressions de postes annoncées entraînent nécessairement une diminution de l'offre de formations initiales. Les conditions dans lesquelles se conduisent les refontes des filières 3S et de la filière technologique, interroge sur les conditions de la prochaine rentrée. Pour la filière 3S, il est indispensable et ce n'est pas une nouveauté, de penser l'articulation entre les trois acteurs concernés DRAAF, Educ Nat et région. Les incidences importantes en matière d'investissements à consentir pour la région, dans des délais contraints, posent aussi la question de la préparation de ces changements. On peut aussi regretter la lenteur voir l'absence de réactivité de la commission nationale qui statut ces titres trop nombreux, et pour certaines formations peu évocateurs pour les jeunes sont parfois en décalage avec la réalité des métiers actuels et à venir. Nous sommes d'accord avec votre constat sur l'offre en CAP. Le compte n'y est pas et nous soutenons pleinement vos demandes auprès du rectorat. Si sans doute, la coopération existe dans la construction de ces cartes de formation,elle demeure insuffisante ou mise à mal par des questions de moyens. Pour finir, force est de constater que nous nous trouvons devant une contradiction permanente entre la volonté de voir à moyen ou à long terme, tout en prenant systématiquement des décisions de court terme. Si certains ajustements s'imposent chaque année, nous devons aussi penser durable en matière de carte de formations, en définissant cette planification autour des enjeux que vous indiquez vouloir porter dans la négociation à venir avec le rectorat et la DRAAF : enjeux sociétaux, humains, économique et social, territoriaux auxquels j'ajoute cette fois vous le comprendrez l'enjeu environnemental ! Je vous remercie ...

Voeu : Jeunes scolarisés sans papiers et menacés d’expulsion

Voeu présenté par les groupes PS-PRG, Europe-Écologie et Communistes-Front de gaucheEn France, on estime a plusieurs milliers les jeunes scolarises sans papiers et menaces d’expulsion. Certains sont scolarises dans les lycées de la Région Centre.   La circulaire N 2002-063 du 20-03-2002 parue au BO de l’éducation nationale spécial N 10 du 25 avril 2002 dispose explicitement que l’inscription dans un établissement scolaire d’un élève de nationalité étrangère quel que soit son âge, ne peut être subordonnée a la présentation d’un titre de séjour. Cette circulaire n’est pas pleinement respectée et nous tenons a exprimer notre inquiétude quant a la multiplication des mesures d’expulsion prises a l’encontre de jeunes lycéens majeurs.   Le Conseil régional du Centre tient a affirmer sa détermination pour que les jeunes majeurs sans titre de séjour régulièrement inscrits dans les lycées de la région voient Leur situation sécurisée au moins jusqu’à la fin de leurs études. Ces jeunes arrives mineurs doivent pouvoir poursuivre leurs études sans vivre dans des situations d’incertitudes administratives. La place de ces jeunes n’est pas dans les centres de rétention mais dans les lycées.   Les conseillers régionaux présents aux Conseils d’administration des lycées concernes par ces situations s’associeront a toute initiative et notamment des cérémonies de parrainages, qui seraient initiées au nom de la protection de ces jeunes lycéens dans leur scolarité et leur intégrité. ...