Bilan des aides économiques 2012
Intervention de Sandra Renda
En 2012, la Région Centre reste le principal acteur pour l’attribution des aides économiques avec 74,1% des aides attribuées.
Seulement les aides attribuées ne suffisent pas , des freins existent pour les entreprises.
La principale attente des acteurs socio-économiques c’est d’avoir un accompagnement plus simplifié dans toutes leurs démarches. La complexité aujourd’hui pour un créateur d’entreprises est de devoir s’adresser à plusieurs interlocuteurs avant de trouver le bon interlocuteur! Il faut être un expert pour s’y retrouver dans les modalités d’attribution des aides.
Le Ceser dans son avis conclut que «plus que des besoins en aides financières, c’est un besoin en accompagnement qui s’exprime avec notamment la question du qui fait quoi?» et c’est bien la question fondamentale.
On pouvait concevoir à une époque que seules les CCI apportaient une information aux entreprises. Certes aller à la CCI est peut-être le premier réflexe pour y rechercher des conseils pour entreprendre et y trouver un accompagnement. Mais aujourd’hui cela reste insuffisant. Dans un entretien entre un élu et un chef d’entreprise publié dans Usine Nouvelle du 18 juin 2013, il est indiqué je cite :
«Les CCI font des profits et le niveau de satisfaction des entreprises est très faible. Il y a des chevauchements sur le sujet de l’export ou des transferts de technologie. Il faut remettre les CCI sur les sujets qu’elles traitent bien comme la création et la transmission d’entreprises et pousser la région comme chef de file sur les autres sujets. Pour arbitrer dans les aides, il faut évaluer l’importance du sujet et le rôle des acteurs».
Pour avoir une vision globale et pour permettre d’évaluer, un bilan de toutes les aides données aux chambres consulaires devrait être annexé à cette communication et le groupe Europe Écologie ne désespère pas de pouvoir disposer de ce bilan que nous réclamons à chaque commission permanente et commission économie.
En tout état de cause une évidence s’impose : même si on simplifie les dispositifs, jamais une aide locale ou régionale ne transformera un projet approximatif en projet sérieux.
La région Centre a su démontrer quelle dispose d’une capacité d’adaptation face a la diversité des situations locales. Les aides financières directes s’intègrent dans des dispositifs plus complets mêlant conseil, soutien à la recherche, à l’innovation, à la formation. Mais nous devons surtout encourager la mise en place d’une véritable économie écologique au service des besoins humains et compatible avec les limites de la planète.
Nous écologistes, notre but à la Région, ce n’est pas d’être des chefs de file, mais les artisans d’un développement économique durable, en réorientant les financements en faveur de l’économie solidaire et sociale, en relocalisant l’économie. S’équiper avec de nouvelles technologies utilisant des énergies renouvelables, améliorer la gestion des déchets, agir sur la qualité de vie de nos concitoyens, accompagner les mutations des pratiques professionnelles, diminuer la consommation énergétique, c’est réaliser des économies financières mais surtout transformer les modes de production vers des secteurs plus créateurs d’emplois.
| Session du 20 Juin 2013 | |
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