Le tourisme en région centre : un secteur porteur de développement économique et d’emplois
Intervention de Charles Fournier
Monsieur le Président, Madame la Vice-Présidente,chers collègues,
Quelques rapides commentaires sur cette communication qui nous est présentée dans un contexte de débat sur le devenir de la compétence tourisme.Â
Le Projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale encore en discussion, réaffirme la région comme chef de file de la compétence tourisme, nous en sommes satisfait, cet échelon étant le plus pertinent pour construire une stratégie au service des activités touristiques. Ce rapport vient, s’il en était nécessaire démontrer la pertinence d’une approche régionale de la question, qu’il s’agisse des politiques publiques mises en œuvre pour soutenir les infrastructures avec comme exemple phase, La Loire à vélo, les hébergements structurants ou bien encore pour soutenir l’emploi dans un secteur qui s’il doit aussi faire face à des difficultés, résiste mieux que les autres. Bien sûr, il y a dire sur la nature des emplois du tourisme, sur les conditions de travail et Karim Lannaya aura l’occasion de s’exprimer sur ce sujet. Pour autant, le potentiel d’emploi durable et non délocalisable est réel.
Nous avons adopté une stratégie régionale pour le tourisme durable qui prendra fin en 2015, nous sommes à mi-parcours et ce rapport donne l’occasion de mesurer ses effets.Â
Si la région a des atouts, elle ne doit pas vivre sur ses acquis et il était effectivement nécessaire d’innover, de penser l’avenir et de penser l’offre touristique au regard de l’évolution de la demande des touristes, du moins d’une catégorie qui constituent sans aucun doute notre cÅ“ur de cible : la recherche de l’authenticité, d’une offre combinant nos atouts : nature et culture et où le touriste se sens parti prenante de la préservation et la mise en valeur de nos biens communs.Â
Si bien sûr, il est utile de soutenir les grands sites touristiques, il est tout aussi indispensable de contribuer à une meilleure répartition de l’économie touristique en soutenant des dynamiques territoriales favorables pour renforcer l’activité de petits opérateurs, le fonctionnement en réseau et les synergies, le développement d’une offre sortie des sentiers battus.Â
Les aides aux hébergements contribuent à l’émergence de ces dynamiques tout comme le rôle d’animation régionale porté par le CRT et par les offices de tourisme au niveau local.Â
A ce titre, je voudrais souligner l’effort fait par la région concernant les hébergements du tourisme social. J’étais intervenu en ce sens en 2011 et depuis, un cap spécifique a été mis en place. C’est une très bonne chose même nous savons qu’il faut du temps pour faire émerger les projets et que la situation de ces opérateurs n’est pas toujours favorable à l’engagement dans des investissements lourds.Â
Il me semble que dans cette période difficile, nous pourrions au moins temporairement renforcer notre soutien auprès de ces acteurs. En relevant le taux de co-financement, peut-être pourrions nous accélérer la mise en Å“uvre de projets en attente de trouver des financements complémentaires.Â
Nous savons que le plus souvent ces structures participent du développement local, qu’elles permettent d’accueillir un tourisme qui ne trouve pas toujours de réponse : le tourisme scolaire, le tourisme de groupe en général.Â
Face à l’urgence, nous pourrions réfléchir à un relèvement temporaire des taux pour stimuler l’investissement générateur d’emplois directs et indirects. C’est un exemple peut-être pourrions-nous en trouver d’autres pour soutenir ce secteur résistant et générateur d’emplois.Â
Pour finir, la forte concentration de l’activité sur le Val de Loire invite aussi à vouloir renforcer le développement des autres vélos-routes par exemple qui contribueront à diffuser l’activité touristique le long des autres rivières qui irriguent notre région.
Au travers de politiques territoriales et par exemple au travers d’ID en campagne nous pouvons soutenir des projets locaux au service de l’activité touristique et répondre à la demande d’un tourisme de pleine nature, donnant une large place à la gastronomie et au vin.Â
Pour cela, il nous faut aussi développer une politique de transport adapté. Nous devons rénover notre réseau ferré, proposer des services train-vélo, car-vélo. Les touristes doivent pouvoir accéder facilement à nos territoires par des moyens de transports peu polluants et très accessibles.Â
Renforcer des dynamiques locales notamment dans le cadre des politiques territoriales, soutenir l’investissement dans des hébergements structurants, accompagner des structures agissant pour un tourisme à vocation sociale, développer les moyens de transports doux, mettre en place des mesures en faveur de la professionnalisation des acteurs et de l’innovation, autant de raisons qui confortent le choix de renforcer le rôle de chef de file de la région.Â
Je vous remercie
Session du 20 Juin 2013 | |
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