Soutien aux grévistes de la faim : pour l’arrêt immédiat du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes !

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Depuis deux semaines, Michel TARIN et Marcel THEBAULT, rejoint par Françoise VERCHERE (Présidente du collectif des élus) ont entamé une grève de la faim. Ils sont résolus à obtenir la suspension des expropriations tant que des recours juridiques contre le projet seront en cours. Et leur détermination ne faiblit pas.

Hier, les élu-e-s régionaux Europe Écologie Les Verts ont tenu à exprimer collectivement leur soutien aux opposant-e-s en allant une nouvelle fois à leur rencontre sur le site.

Ils réclament l’arrêt immédiat de ce projet destructeur, coûteux et surtout totalement inutile !

 

Au premier jour de grève, plusieurs élu-e-s et militant-e-s Europe Écologie Les Verts se sont rendus auprès des deux paysans, et ont pu constater que leur détermination est grande. Le lendemain, à travers un communiqué, ils exprimaient leur soutien aux grévistes, mais aussi leur vive inquiétude quant aux conséquences d’une telle action sur leur santé.

Installés en face du monument des anciens combattants, les grévistes se sont établis au square Daviais.

 

Le 15 avril, Eva JOLY entourée d’une délégation d’élu-e-s et de représentant-e-s EELV s’est rendue sur le site et s’est entretenue avec eux.

 

Dans la nuit du 17 au 18 avril, sept élu-e-s et représentant-e-s EELV ont dormi sur le site. Parmi eux, les élu-e-s régionaux Jean-Philippe MAGNEN et Hédia MANAI-BAUCHET : « Le combat contre ce projet que mènent les deux grévistes de la faim, nous le partageons, et nous avons souhaité leur exprimer notre soutien à travers cette action symbolique. » De nombreux militant-e-s opposés au projet sont passés lors de cette soirée et se relaient aux côtés des grévistes depuis ce jour.

Lundi dernier, les élu-e-s ont tenu à venir une nouvelle fois à la rencontre des grévistes de la faim pour marquer collectivement leur solidarité avec eux dans ce combat.

« Si nous avons souhaité venir aujourd’hui ensemble, c’est pour exprimer notre soutien à Michel, Marcel et Françoise et leur dire toute l’admiration que nous avons pour eux, pour leur action et leur courage. » affirment les élu-e-s.

Christophe DOUGÉ rappelle les luttes gagnées par le passé, soulignant ainsi que ce combat n’est pas vain : « Les actions militantes menées ces vingt dernières années nous ont donné raison avec le temps. » explique-t-il. « En 1996, nous avons engagé un combat contre le projet d’installation d’une centrale nucléaire au Carnet. Les actions juridiques sur l’eau au titre de la Loire, la mobilisation populaire et politique (avec l’annulation de la déclaration d’utilité publique (DUP) suite à la dissolution de l’assemblée) ont permis de stopper le projet. Et 15 ans après, une éolienne off-shore voit le jour sur ce site. » Il poursuit : « Entre 1989 et 1994, pendant cinq ans, des militant-e-s ont occupé nuit et jour le site du Puy-en-Velay où un projet de construction de barrage menaçait tout un village. Aujourd’hui, celui-ci accueille une école nature et les Conseils généraux d’Auvergne et de Haute-Loire engagent un processus de préservation de la vallée.

A Notre-Dame-des-Landes nous entendons bien obtenir le même résultat, pour qu’au-delà de l’abandon du projet naisse un projet de territoire cohérent préservant la biodiversité. Avec l’alternance politique qui se profile et que nous espérons, nous serions heureux de voir le Président venir inaugurer un Parc régional naturel Boccage nantais-Sillon de Bretagne, dans le cadre de son mandat. Nous invitons les élus promoteurs du projet à venir partager nos souvenirs de demain. »

 

« Les travaux sur le site de Notre-Dame-des-Landes n’ont pas commencé,» rappelle Jean-Philippe MAGNEN « et il serait bon que les initiateurs du projet se souviennent que nous sommes dans un État de droit où la justice doit être respectée. Celle-ci doit suivre son court et il est fondamental d’attendre que les résultats des actions juridiques en cours soient connus avant de mettre en œuvre les étapes de la construction. «

 

« Notre engagement est clair et constant et nous poursuivrons cette lutte pour obtenir l’abandon de ce projet inutile ! »

 

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