« 9 janvier 2016, périphéérie sans voiture (mais énergique)

Cette mobilisation du 9 janvier contre le référé d’expulsion des habitants et paysans historiques de Notre-Dame-des-Landes avait ceci de particulier, qu’elle se déroulait sur le périphérique nantais, interdit aux tracteurs, piétons, cyclistes, rollers, trottinettes,… et qu’elle était normalement prévue pour le samedi suivant…

Au vu des 450 tracteurs, 1000 vélos et 20 000 manifestants venus exprimer leur solidarité avec les paysans menacés d’énormes astreintes financières (démesurées par rapport à leurs revenus), l’improvisation relative de cette journée n’a pas été un écueil. Bien au contraire, chacun-e avait perçu l’urgence de la situation et compris la tension de nos amis paysans devant le procès du 13 janvier, qui mettrait en péril la vie paysanne dans le bocage.

Le ciel fut bleu, le soleil brilla, le pique-nique partagé permit de nourrir toutes les faims, le vent d’Ouest répandit vers la ville les chansons reprises en chœur du haut du pont de Cheviré, et plus loin encore d’autres villes (plus de 40 ! ) avec d’autres cortèges étaient à l’unisson de cette mobilisation citoyenne. J’ai retrouvé beaucoup d’ami-e-s, j’ai fait connaissance avec beaucoup d’autres personnes : j’aime ces rencontres qui se déroulent en véritables fêtes de fraternité.

Comme beaucoup d’autres citoyens, je serai devant le tribunal de Nantes au matin du 13 janvier, en attente de la décision de l’audience. Nous serons pacifiques, calmes, mais résolus : le bocage ne mérite pas un projet aussi inepte (et ruineux pour les contribuables), et ses habitants doivent pouvoir rester chez eux. »