Notre-Dame-des-Landes : un scandale peut en cacher un autre !
Lors de la session plénière du 27 janvier 2012 au Conseil Régional des Pays de la Loire, Genveviève Lebouteux, conseillère régionale (Loire-Altantique) a prononcé une intervention relative à la construction de la ligne Nantes-Rennes, une infrastructre connectée à celle de Notre-Dame-des-Landes.
« Monsieur le Président, mes chers collègues,
Dans le rapport 19 107, le groupe Europe Ecologie-Les Verts demande un vote séparé sur le point concernant la liaison Nantes-Rennes direct/Sud Bretagne.
Nous restons opposés aux études envisagées et très sceptiques par rapport à un éventuel débat public en 2013. Les études exploratoires qui ont eu lieu intègrent toutes la nécessité de desservir Notre Dame des Landes via les deux métropoles.
Nous ne pouvons évidemment cautionner une desserte ferroviaire pour un projet d’aéroport que nous refusons totalement et que nous continuons de combattre, y compris juridiquement.
Nous sommes favorables à la diminution du temps de parcours entre Nantes et Rennes, mais nous privilégions la modernisation de la ligne existante : en plus du gain de temps, elle permettrait d’améliorer directement la desserte de la Bretagne Sud.
Chacun a pu le constater : après les premiers arbitrages budgétaires nationaux, l’actuelle version de projet du SNIT n’évoque plus une ligne nouvelle mais une simple « interconnexion » entre l’aéroport et les deux villes. Nous mettons donc en garde solennellement sur le coût d’une liaison totalement nouvelle.
Ce coût est estimé entre un et trois milliards d’€. Il serait supporté en grande partie par notre région et ne se justifierait que par un projet d’aéroport qui était censé ne pas avoir d’influence sur les finances régionales… !
Outre le coût financier, une telle nouvelle ligne impliquerait la perte de plusieurs centaines d’hectares de terres agricoles, un scandale et un gâchis supplémentaires après les 2000 hectares que représente le projet d’aéroport lui-même. A ce sujet, je renouvelle la proposition de notre groupe de présenter les résultats de l’étude économique indépendante sur les bases économiques de ce projet. Les électeurs que nous rencontrons ne comprennent pas que les débats ne soient pas ré-ouverts suite aux nouveaux éléments apportés par cette étude, non contredits à ce jour.
Je termine en précisant que nous soutenons toutes les autres politiques de ce rapport Transport, notamment la politique en faveur du fret à titre expérimental. Nous espérons même son développement après le soutien à la plateforme de Château-Gontier, et celui prévu pour celle de Vaas. D’autant que la décision récente de la SNCF d’abandonner le transport de proximité pour les carrières de Voutré n’est pas acceptable. Pour notre groupe Europe Ecologie les Verts, le développement du fret est une urgence environnementale. »