Faire entrer la Communauté de Communes dans la procédure d’Agenda 21

Chaque action de développement écologique, économique ou social ne peut être envisagée isolément, sous peine de perdre en efficacité et en lisibilité. Une cohérence globale, une recherche d’exhaustivité et la démocratie participative sont nécessaires pour garantir la conversion écologique et solidaire des politiques publiques. Cette planification de l’action collective est appelée Agenda 21, « agenda » pour le rendez vous avec l’avenir, et « 21 » pour le 21ème siècle, qu’on aimerait ne pas louper comme l’a été le 20ème.

Toutes les grandes institutions, agglomérations et nombre de Communautés de Communes sont déjà engagées dans cette démarche volontariste. Le Conseil Général du Nord est dans ce cas, il convient maintenant que ses élus soutiennent les efforts des Communautés de Communes en attente, et que les élus locaux s’organisent pour réussir leur projet de territoire, en bénéficiant de l’expérience des précédesseurs.

La première étape de notre futur Agenda 21 du territoire de Cassel est la réalisation d’une consultation populaire qui recensera l’existant, et fera état des aspirations au progrès, avec la participation active des porteurs de projets, et de chaque citoyen désireux de s’impliquer. Les écologistes sont naturellement en première ligne dans ce travail.

Votre vote sera déterminant dans la prise de décision initiale.

Prendre appui sur le tracé du TGV pour en faire un corridor biologique, en liaison avec une future « réserve des sources » sur le Mont Cassel et la ligne des monts, en concrétisation de la Trame Verte et Bleue.

L’intérêt des projets de trame verte est de mettre en liaison les espaces à bonne valeur écologique qui nous restent, pour permettre aux espèces survivantes de trouver des espaces vitaux suffisants à leurs besoins, leur circulation et leur préservation. La recherche des maillons de cette trame vise en priorité tout ce qui peut offrir des linéaires continus (bandes boisées, cours d’eau, réseaux de haies par exemple).

L’orientation la plus intéressante est celle de la ligne des Monts : Est-Ouest. C’est précisément le cas de la ligne TGV, dont l’emprise marque fortement le canton, et dont les larges bas-côtés peuvent être utilisés sans aller chercher de nouveaux espaces.

Une convention entre RFF (Réseau Ferré de France) et les institutions concernées, avec une large participation des associations, des communes et de la population locale, permettrait de gérer écologiquement les bordures TGV, et d’envisager à proximité une réserve naturelle sur le Mont Cassel.

Un grand travail d’explication et de rigueur dans les contenus naturalistes est à mener, avec en arrière plan l’urgence de faire face à l’effondrement de la biodiversité autour de nous. Il faut toujours se souvenir que lors de chaque grande extinction des espèces (5 ont déjà eu lieu depuis l’ère primaire), c’est l’espèce dominante du moment qui disparaît en totalité !

Soutenir le collectif associatif Y A LE CHOIX qui résiste à la marchandisation de l’action sociale, éducative, solidaire, humanitaire ou culturelle.

Depuis de trop longues années, les associations sont soumises à une dégradation administrative croissante de leurs conditions d’exercice et de ressources. La forme la plus inacceptable de cette dégradation est la marchandisation de l’action éducative et citoyenne, la multiplication des appels d’offres et mises en concurrence. Cette situation intenable dévore stérilement le temps de nos bénévoles et de nos salariés alors que nos moyens de fonctionnement diminuent. Ce mode de fonctionnement va totalement à l’encontre du projet de société solidaire et désintéressé que nous portons.

Face à cette situation qui s’aggrave d’année en année, la plupart de nos structures défendent cette idée simple et d’évidence : notre travail éducatif relève de l’intérêt général et devrait faire l’objet de missions subventionnées de manière pluriannuelle,

  • dans un environnement administratif incitatif et non étriqué dans le contrôle,
  • dans un environnement facilitateur et non sans cesse alourdi, éloigné des réalités de notre engagement citoyen bénévole, composant majeur du lien social.

Cette revendication d’organiser notre travail sur la base de missions subventionnées pluriannuelles est fortement étayée par le fait que les institutions, contrairement à ce qu’elles prétendent, ne sont pas « obligées » de recourir à la mise en concurrence, et par la volonté sociale largement partagée de sortir nos structures et nos salariés de la précarité en progressant dans la contractualisation et en enrayant la disparition de nos moyens.

Cet appel est déjà co-signé par plusieurs fédérations et réseaux associatifs d’éducation populaire, d’aide à la personne, de défense de la nature, d’économie solidaire, de formation

et de culture populaire, qui vont poursuivre l’action jusqu’au débat de

l’élection présidentielle, et sans doute au-delà. Chaque citoyen

a sa place dans ce combat pour la générosité.

Adopter la redevance incitative au niveau de la Communauté de Communes

Pour une réelle réduction des déchets à la source, la redevance va remplacer la taxe sur les déchets ménagers. Dans les grandes lignes, le principe est le suivant : on ne paye pas si on n’a pas mis de container à déchets à ramasser (et pour ne pas mettre de containers, il ne faut pas produire de déchets…). Il s’agit de faire évoluer chacun d’entre nous vers des habitudes de consommation et de valorisation responsables.

En disposant de la compétence légale, la Communauté de Communes peut décider de la redevance incitative, et la mettre en place. En agissant ainsi partout, en développant le recyclage et le réemploi, comme c’est déjà le cas dans plusieurs collectivités de Flandre, on s’apercevra vite que l’incinération est inutile et dangereuse.

Ces choix doivent être largement débattus pour que chacun mesure bien son rôle dans la réussite collective. Ce n’est pas seulement une question de bon sens et d’économie, c’est également notre empreinte écologique qu’il faut réduire et notre santé qu’il faut préserver.

Réaliser un plan de lutte contre l’érosion axé sur les aménagements naturels

La géographie et les pratiques agricoles déterminent sur les pentes du canton de Cassel un fort risque d’érosion des sols. Les coulées de boue, et même des glissements de terrain perturbent fréquemment la voirie, certaines propriétés, la qualité des eaux de rivières et le cadre de vie général. Il y a une cinquantaine d’années, ces menaces étaient contenues par un bon réseau de haies et de bois, et par la présence de prairies et pâtures dans tous les secteurs sensibles.

Le bon sens et le savoir-faire traditionnels doivent reprendre le dessus, et ouvrir la voie au retour de ces aménagements naturels efficaces et valorisants pour les paysages, pour les équilibres naturels, pour l’économie locale.
Après une étude générale qui déterminera avec précision les parcelles où il faut intervenir, différents dispositifs réglementaires pourront être mobilisés (Surfaces d’Equivalent Topographique (SET), Mesures Agri-environnementales (MAE), préconisations du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) et du SAGE Yser notamment).

Ici encore, la place des citoyens aux côtés des professionnels est capitale, pour inventorier les témoignages, apporter les précisions de terrain, et surtout pour construire dans l’échange les solutions de plus large consensus. Un gros avantage de l’action dans ce domaine est la prise en charge quasi totale des dépenses à engager.

Coordonner les PLU dans le but de couvrir l’ensemble du canton en adoptant les critères du développement durable

De vastes secteurs du territoire sont menacés par l’extension des lotissements : lieux de mémoire, sites remarquables, terres agricoles. Les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) sont les meilleurs outils pour lutter contre cet étalement urbain. La loi fait obligation d’appliquer les principes et méthodes du développement durable et de la démocratie participative lors de leur révision.

La cohérence d’un territoire très spécifique comme le canton de Cassel veut que les PLU de toutes les communes adoptent une même base de préconisations, et passent à la mise en œuvre dans un calendrier coordonné. C’est à la Communauté de Communes que revient le rôle de coordonnateur, de soutien, d’incitation, avec l’appui des services de l’Etat.

La place du citoyen est essentielle dans cet aménagement volontaire de l’espace, dans une prise de conscience des vertus de la densification des cœurs de communes et de la préservation des espaces ruraux. C’est également dans ce cadre que se conçoivent les nouveaux écoquartiers, les plans de boisement, et les modes de déplacements doux, indispensables pour faire face à l’urgence climatique.

Avançons ensemble !

Madame, monsieur,

Notre canton de Flandre est modeste. mais sa personnalité est forte. Nos responsables ont le devoir de consolider cette personnalité construite sur la nature, l’histoire, le courage et le bon sens du terroir, l’âme flamande et l’appétit d’avenir.

C’est en étant bien dans sa peau que notre bout de planète peut s’ouvrir aux autres et aux enjeux urgents du développement durable, accueillir l’harmonie désirable entre ville et campagne autant que la détresse de quelques réfugiés de passage. Nous n’avons rien à craindre des autres si nous savons ensemble qui nous sommes, et quel avenir solidaire nous voulons.

Une réussite de cette nature passe par un projet de territoire à l’échelle du canton, c’est à dire de notre Communauté de Communes. dont les ambitions doivent s’affirmer. Tous ses élus, ses citoyens engagés, ses professionnels, ses anciens et ses jeunes ont leur place à occuper dans la construction de notre projet de territoire (qu’on appelle aussi communément «Agenda 21»). Les associations ont un rôle majeur à tenir dans la construction collective, pour peu que les administrations retrouvent enfin la voie du respect qui leur est dû (voir notre appel « Y a le choix ! », auquel chaque élu devrait souscrire).

Le Conseil Général est un élément important d’une telle construction, par sa compétence pour développer les solidarités. L’élection cantonale est le moment idéal pour ouvrir le débat et tracer les pistes de coopération. Cest pourquoi les candidats Europe Ecologie Les Verts de Cassel vous ont remis 10 propositions de travail, et ont tenu 3 réunions publiques pour les conforter.

Ces propositions pour notre futur projet de territoire sont maintenant le bien commun, l’expression de l’intérêt général. Le futur élu peut les utiliser comme feuille de route, les militants et sympathisants écologistes de Flandre poursuivront le travail de construction partagée, avec vous, avec tous ceux qui veulent avancer durablement, avec les institutions prêtes à nous soutenir.

Tout ce que proposent les écologistes est à portée de concrétisation. C’est maintenant une question d’engagement!

Les candidats écologistes s’engagent à tout mettre en oeuvre, s’ils sont élus. Les autres candidats sont interpellés, et nous souhaitons qu’ils s’engagent aussi, soit en tant que prétendant à la fonction de Conseiller Général, soit en tant qu’élu de la Communauté de Communes. Les citoyens y seront vigilants, au-delà même de l’épisode électoral.

Le véritable progrès écologique et social est malheureusement encore loin, car il ne peut se réaliser tant que nous oppriment les ravages des spéculateurs de la finance. Pourtant, sans attendre, nous avons à portée de volonté citoyenne l’ouverture d’espaces proches de liberté, de créativité, de consommation sobre et responsable, de bon sens et de fierté.

Avançons ensemble vers leur concrétisation!

10 propositions pour le Canton de Cassel

Cliquez sur les premiers mots de chaque proposition pour obtenir plus de détails.

Coordonner le canton (les PLU, …) dans une logique de développement durable

Réaliser un plan de lutte contre l’érosion axé sur les aménagements naturels

Prendre appui sur le tracé du TGV pour en faire un corridor biologique, en liaison avec une future « réserve des sources ».

Adopter la redevance incitative au niveau de la Communauté de Communes

Soutenir le collectif associatif « y a le choix », qui résiste à la marchandisation.

Faire entrer la Communauté de Communes dans la procédure d’Agenda 21

Organiser un plan de lutte contre la précarité énergétique (isolation en écomatériaux)

Engager un Agenda 21 permanent et une rénovation écologique complète du collège Robert le Frison.

Créer une navette (minibus électrique) entre la gare de Bavinchove et le musée départemental de Cassel.

Adopter une politique volontariste en faveur des installations nouvelles en production bio.

10 engagements pour le Département du Nord

La présence d’élus Europe Ecologie Les Verts à tous les niveaux de notre démocratie, c’est la volonté d’une transformation écologique de notre département. A vous de choisir aujourd’hui l’avenir de votre territoire !

Nos candidats vous proposent un contrat social et écologique pour réconcilier le social et l’économique, mieux vivre ensemble à tous les âges de la vie et se mobiliser collectivement pour une écologie au quotidien. De nouvelles politiques c’est d’abord de nouvelles manières de faire. Cela commence par des projets collectifs qui permettent la participation des usagers. C’est aussi l’implication dans les contrats de territoire.

Nous nous engageons avec vous sur ces 10 propositions :

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Quelques mots sur Mélanie Decreus, suppléante

mélanie & josé

Mélanie Decreus est salariée et responsable associative.

Elle est également membre de plusieurs associations liées au développement durable, au commerce équitable, au développement local et à l’agriculture locale.

Elle était déjà candidate aux élections régionales
de mars 2010 sous les couleurs écologistes (53ème liste Nord).

ci –contre, aux côtés de José Bové.