Interpellation du préfet relativement aux élevages porcins industriels

Interpellation de Paulo-Serge Lopes, conseiller régional Europe Ecologie, porte-parole des Verts du Dunkerquois.
Lecture faite en séance plénière du Conseil régional du Nord Pas de Calais le vendredi 25 juin 2010.

Monsieur le Préfet,

Vous avez adopté par arrêté, le 20 novembre dernier, le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux du bassin Artois Picardie, plus communément appelé le SDAGE, qui s’applique à la totalité du Nord-Pas de Calais.

Le principal objectif de ce schéma est, d’ici 2015, qu’au moins 50% des eaux de surface soient en bon état écologique et ce pour se conformer à la directive cadre sur l’eau adoptée en 2000.

Dans la droite ligne de nos engagements dans les commissions locales de l’eau appelées à mettre en application les prescriptions du SDAGE, les représentants d’Europe Ecologie y souscrivent.

Atteindre cet objectif nécessite pourtant que les services de l’Etat en charge de faire respecter la réglementation n’entravent pas les actions développées en ce sens.

Or un évènement récent semble indiquer le contraire à savoir l’autorisation que vous avez accordé à l’implantation d’un élevage porcin industriel à Houtkerque, commune située dans le Bassin de l’Yser.

Comme vous le savez tout élevage porcin industriel est générateur à large échelle de lisier et donc de pollution massive aux nitrates des cours d’eaux

Le cas d’Houtkerque n’est pas unique car dans le Bassin de l’Yser existent plusieurs autres projets de création ou d’extension de porcheries à l’instar de ceux de Bambecque et d’Hondschoote.

Nous constatons ainsi que l’action de l’état est pour le moins incohérente en ce qui concerne la politique de l’eau et la politique agricole car défaisant d’une main ce qui est promu de l’autre.

Cet état de fait pourrait être accentué par un amendement UMP adopté, le 16 juin dernier, à l’Assemblée nationale concernant la loi dite de modernisation de l’agriculture.

Cet amendement vise à relever le seuil à partir duquel la création ou la modification d’un élevage industriel nécessite une autorisation.

En faisant ainsi preuve de laxisme face à une agriculture industrielle, les représentants UMP ont bien intégré le slogan présidentiel à savoir « l’environnement cela commence à bien faire ». Lire la suite

Projets de porcheries industrielles : le préfet serait-il devenu un Pinocchio de l’environnement ?

Reprise du communiqué de presse de Paulo-Serge Lopes,
conseiller régional Europe Ecologie.

L’autorisation d’une porcherie industrielle sur la commune d’Houtkerque atteste qu’en accordant de facto un droit à polluer, le préfet se fait le porteur du slogan sarkoziste « l’environnement cela commence à bien faire ».

Or cette décision préfectorale constitue un blanc seing à des promoteurs ne pouvant plus exercer en Belgique du fait principalement des dégâts infligés à l’environnement par ce même type de pratiques d’élevages.

Elle témoigne d’une incohérence manifeste avec les propres demandes adressées par le représentant de l’Etat à destination des collectivités locales enjoignant ces dernières de concourir à l’amélioration de la qualité des cours d’eau…

Le préfet contrevient ainsi aux prescriptions du schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du Bassin Artois-Picardie, comprenant notamment le secteur de l’Yser, qu’il est censé justement faire appliquer.

Le principal objectif du SDAGE est d’atteindre, d’ici à 2015, 50% des eaux de surface en bon état écologique ce qui se révèlerait impossible à remplir avec un accroissement des élevages porcins industriels générant du lisier et donc une pollution aux nitrates.

De même le préfet a par cette décision fait défaut à l’application d’une mesure phare du Grenelle de l’Environnement à savoir que la restauration collective intègre en 2012 de l’ordre de 20 % de produits issus de l’agriculture biologique…

La production porcine en Flandre n’aura d’avenir que si elle se déleste de la logique intenable du toujours plus et ce au profit d’un mode d’élevage limitant aux maximum les effluents et fournissant prioritairement le marché régional.

Nous apportons donc notre soutien aux actions en justice, portées notamment par l’association DEFI, à l’encontre de l’ensemble des projets de porcheries industrielles en Flandre et demandons instamment que le préfet prononce au final à leur encontre un moratoire.

[Presse] Dany Dietmann ou la preuve qu’on peut se passer d’un incinérateur

Article d’Aurélie Constant. La Voix du Nord du samedi 5 juin.

photo-vdn_conference-renescureIls sont à la limite du découragement, les anti-Flamoval. Ils ont le sentiment d’avoir tout essayé pour empêcher la construction de l’incinérateur, mais n’être face à un mur. Pourtant, des alternatives à l’incinération fonctionnent : Dany Dietmann, un élu alsacien, est venu le dire, jeudi soir, à Renescure.

« Tout ce qu’il était possible de faire a été fait. » Le sentiment exprimé jeudi, à Renescure, par Jacques Hermant, président de la communauté de communes de l’Houtland, semble largement partagé chez les anti-Flamoval. Certains militants envisagent bien des actions plus radicales, mais la plupart souhaitent rester dans la légalité. Et misent donc sur la procédure en cours au tribunal administratif. « Mais ça peut prendre deux ou trois ans », déplore Thierry Willaey, l’un des trois élus du SMFM (Syndicat mixte Flandre-Morinie) opposés au projet.

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[Communiqué] Produire de manière responsable. Non aux porcheries industrielles.

[Communiqué de presse]

Les projets de porcheries industrielles – tant à Bambecque qu’à Houtkerque – sont le symbole d’une activité agricole incapable de maîtriser les conséquences de son propre développement basé sur la logique intenable du toujours plus.

Ainsi, les promoteurs de ces installations génératrices de lisier recevraient les bénéfices générés tandis qu’aux habitants des secteurs concernés seraient laissées les pollutions de diverses ordres (visuelles, olfactives, bruit).

Plus encore, dans les dossiers déposés par les promoteurs délocalisant la pollution initialement prévue en Belgique, aucun élément substantiel ne fut étayé démontrant l’innocuité des activités pressenties sur la qualité – déjà peu reluisante – des eaux du bassin de l’Yser.

Au regard de la directive européenne cadre sur l’eau, le Nord-Pas de Calais est dans l’obligation d’atteindre d’ici à 2015 la barre des 50% des eaux de surface en bon état écologique, un objectif impossible à atteindre si de tels projets se concrétisaient.

En vue d’appliquer cette directive, fut entériné le 20 novembre 2009 par le préfet du Nord-Pas de Calais le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du Bassin Artois-Picardie comprenant notamment le Bassin de l’Yser.

Or, en dernier ressort de la procédure d’analyse des projets de porcheries industrielles, il appartient justement au préfet de se prononcer. C’est donc à ce titre que nous interpellons ce dernier afin qu’il soit cohérent au regard des objectifs du SDAGE et refuse en conséquence d’accorder l’autorisation d’exploitation.

Paulo-Serge Lopes
Conseiller régional Europe Ecologie et porte parole des Verts de la région dunkerquoise

Jeudi 3 juin, un spécialiste du traitement des déchets à Renescure pour dire NON A FLAMOVAL

Flamoval, nous n’en avons pas besoin !

En 10 ans, les 32 communes de la Porte d’Alsace ont réduit leurs déchets de 400kg à 87kg par habitant et par an (-78%). Sur le territoire du SMFM qui représente 160 communes, nous pouvons faire de même. Nous sommes actuellement à 92.000T/an. En dessous de 62.000T/an (-33%), Flamoval n’a plus aucun sens (si tant est qu’il en est eu un un jour) !

affiche

Vous pouvez télécharger le tract (en meilleure qualité que l’image ci-dessus) ici : tract-A5-Recto tract-A5_texte_Verso

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contribution du groupe citoyen « partageons la rue » à l’enquête publique du contournement de la D642

Aménagement de la RD 642 entre l’autoroute A25 et Hazebrouck

Avis adressé au président de la commission d’enquête d’utilité publique

Les citoyens habitants du pays Cœur de Flandre soussignés constatent que l’aménagement de la RD642, donne la priorité aux modes de déplacements automobiles, au détriment des modes doux et actifs (marche, vélo… ) et aux transports en commun.

La ligne TGV et les contournements d’Hazebrouck et de Strazeele ont déjà fortement morcelé notre territoire.

Ces infrastructures ont en effet coupé de nombreuses voies secondaires et chemins, obligeant piétons et cyclistes à des détours qui, de plus, empruntent les ponts le plus souvent dangereux pour eux car prévus pour les automobiles mais le plus souvent sans aménagement piétons ni cyclistes. Ces nuisances ne semblent pas avoir été prises en compte.

Ainsi le Directeur de l’Environnement (DRÉAL), dans son « Avis de l’autorité environnementale », souligne que «l’appréciation des impacts globaux et cumulés aurait pu être davantage détaillée. Ainsi, celle-ci ne prend pas en compte l’état initial des différentes études d’impact ni les analyses des impacts des deux contournements déjà réalisés, à savoir Hazebrouck et Strazeele[1]».

contournement

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Pour l’application pleine et entière du schéma d’aménagement et de gestion des eaux de la Lys

Depuis quelques semaines le débat sur l’avenir de l’Etablissement Public Territorial de Bassin de la Lys oppose son président André Flajolet (UMP) à des élus de différentes intercommunalités en particulier Jacques Napieraj (PS).

Nous dénonçons l’état actuel de ce débat.

L’opposition au projet de redevance est révélatrice d’un projet peu préparé collectivement, ce que nous déplorons. La gouvernance du Symsagel et maintenant de l’EPTB, n’est pas à la hauteur des enjeux.

Faut-il rappeler que le débat d’orientation budgétaire s’est préparé sans réunion du bureau par exemple ?

L’incertitude juridique de la redevance, l’iniquité (l’exonération des grandes entreprises), l’instabilité dans le temps, font que la solution n’est pas acceptable en l’état.

Néanmoins les contre-propositions évoquées par des élus PS d’asseoir les nouvelles ressources à partir des cotisations des différents membres sont encore moins réalistes.
Cela conduirait à augmenter uniquement l’impôt sur les ménages et mettrait la solidarité à mal car à la merci des décisions individuelles des collectivités et des différences par territoire.

De plus cette position sous-entend de diminuer les financements et donc remet en cause la mise en place du Sage et en particulier les actions concernant la ressource et la qualité de l’eau au profit de prioriser la seule lutte contre les inondations.

On ne peut pas voter à l’unanimité au sein de la CLE un projet ambitieux qu’est le Sage et refuser de prendre tous les moyens pour le réaliser à l’EPTB.

Nous nous alarmons aussi contre les attaques à caractère juridique envers l’EPTB même si nous pouvons déplorer la façon dont il a été mis en œuvre. Cela tend à vouloir casser un outil collectif qui a fait ses preuves.
L’on peut aussi critiquer la longueur des études mais la mobilisation des fonds et les réalisations du Plan d’action et de prévention des inondations à l’échelle du bassin de la Lys sont d’importances. Jamais nous n’aurions réussi à rassembler 225 communes sans cet outil.
Et nous devons continuer à garder cette unité pour continuer la lutte contre les inondations, la protection de la ressource en eau et l’amélioration de la qualité des eaux de surfaces et souterraines qui doivent rester notre priorité.

Nous demandons que le bureau de l’EPTB se réunisse sans délai avec une seule ambition : celle de mettre en œuvre le Sage plein et entier conformément à l’avis de la commission locale de l’eau, en dépassant les intérêts politiciens et en respectant l’intérêt général.

Thierry Willaey Délégué à l’EPTB Lys
Adjoint au Maire d’Hazebrouck (Europe Ecologie)

Marc Boulnois Membre de la Commission locale de l’eau
Maire de Norrent-Fontes (Europe Ecologie)

Semaine du développement durable

La semaine du développement durable est l’occasion d’informer, de se retrouver et d’échanger autour de l’environnement, de l’économie sociale et solidaire, de l’aménagement du territoire ou encore des déplacements doux.

Expositions – Conférences – Débats – Réunions publiques – Stands – …

Organisé par la commune d’Hazebrouck en partenariat avec :

le programme au format *.pdf

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[Communiqué] Total Dunkerque : un projet industriel qui sent le gaz

Communiqué de Presse d’Europe Ecologie NPDC
[Paulo-Serge Lopes*, rédacteur]

Les éléments présentés lors du comité central d’entreprise par la direction de Total ne résolvent en rien la casse, tant sociale qu’économique, qu’entraînera l’arrêt de l’activité de raffinage sur le site de Dunkerque.
A ce stade ne sont aucunement abordées par la multinationale pétrolière les conséquences de la fermeture sur l’activité des sites industriels adjacents avec lesquels pourtant de fortes synergies se sont construites.
L’investissement de Total dans le projet de terminal méthanier dans la riche zone naturelle du Clipon, enfoncera bien davantage encore l’agglomération dans un mal développement économique et écologiquement insoutenable.

En investissant dans le capital du terminal méthanier, Total fait ainsi un choix purement financier en lieu et place d’une réelle proposition de conversion industrielle pour les centaines de salariés travaillant à la raffinerie des Flandres.     Lire la suite

[PRESSE] José Bové en Flandre et dans l’Audomarois, revue de presse

thierry-melanie-hzjosé-hzLa Voix du Nord, L’indicateur, L’indépendant & L’Echo de la Lys… Belle couverture médiatique !

Les liens vers les 15 articles de la presse locale liées au passage de José Bové en Flandre et dans l’Audomarois.

[Les photos sont de Vivien Guihard]

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