Réaliser un plan de lutte contre l’érosion axé sur les aménagements naturels

La géographie et les pratiques agricoles déterminent sur les pentes du canton de Cassel un fort risque d’érosion des sols. Les coulées de boue, et même des glissements de terrain perturbent fréquemment la voirie, certaines propriétés, la qualité des eaux de rivières et le cadre de vie général. Il y a une cinquantaine d’années, ces menaces étaient contenues par un bon réseau de haies et de bois, et par la présence de prairies et pâtures dans tous les secteurs sensibles.

Le bon sens et le savoir-faire traditionnels doivent reprendre le dessus, et ouvrir la voie au retour de ces aménagements naturels efficaces et valorisants pour les paysages, pour les équilibres naturels, pour l’économie locale.
Après une étude générale qui déterminera avec précision les parcelles où il faut intervenir, différents dispositifs réglementaires pourront être mobilisés (Surfaces d’Equivalent Topographique (SET), Mesures Agri-environnementales (MAE), préconisations du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) et du SAGE Yser notamment).

Ici encore, la place des citoyens aux côtés des professionnels est capitale, pour inventorier les témoignages, apporter les précisions de terrain, et surtout pour construire dans l’échange les solutions de plus large consensus. Un gros avantage de l’action dans ce domaine est la prise en charge quasi totale des dépenses à engager.

Coordonner les PLU dans le but de couvrir l’ensemble du canton en adoptant les critères du développement durable

De vastes secteurs du territoire sont menacés par l’extension des lotissements : lieux de mémoire, sites remarquables, terres agricoles. Les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) sont les meilleurs outils pour lutter contre cet étalement urbain. La loi fait obligation d’appliquer les principes et méthodes du développement durable et de la démocratie participative lors de leur révision.

La cohérence d’un territoire très spécifique comme le canton de Cassel veut que les PLU de toutes les communes adoptent une même base de préconisations, et passent à la mise en œuvre dans un calendrier coordonné. C’est à la Communauté de Communes que revient le rôle de coordonnateur, de soutien, d’incitation, avec l’appui des services de l’Etat.

La place du citoyen est essentielle dans cet aménagement volontaire de l’espace, dans une prise de conscience des vertus de la densification des cœurs de communes et de la préservation des espaces ruraux. C’est également dans ce cadre que se conçoivent les nouveaux écoquartiers, les plans de boisement, et les modes de déplacements doux, indispensables pour faire face à l’urgence climatique.