Pour une écologie de l’industrie [par Marc Boulnois]

Lors de la cérémonie du 1er mai d’Isbergues, certains syndicalistes se sont attaqués aux positions concernant les pollutions de Recyco. En dépassant la question des attaques personnelles, le débat sur les pollutions de Recyco est curieux. Il s’agit des conditions de vie de nos concitoyens (salariés, riverains…).

L’analyse de certains tend à opposer emploi et environnement et à rendre concurrent l’activité économique et la protection de l’environnement.

Il serait temps de s’interroger sur le paradoxe qui consiste à défendre l’environnement des générations futures lors du Grenelle à Paris et à l’oublier lorsqu’il est question de la santé ici à Isbergues.

On oublie alors de se demander si l’activité économique est compatible avec les exigences d’une société soutenable, si le bien vivre des salariés et des riverains n’est pas compromis par des stratégies financières de court terme…

Il existe pourtant des pistes crédibles pour créer les conditions d’une écologie de l’industrie.

La première piste consiste à produire de la valeur ajoutée par une montée en qualité.

Rien ne sert de produire toujours plus, il faut produire mieux.

Lire la suite

Pour l’application pleine et entière du schéma d’aménagement et de gestion des eaux de la Lys

Depuis quelques semaines le débat sur l’avenir de l’Etablissement Public Territorial de Bassin de la Lys oppose son président André Flajolet (UMP) à des élus de différentes intercommunalités en particulier Jacques Napieraj (PS).

Nous dénonçons l’état actuel de ce débat.

L’opposition au projet de redevance est révélatrice d’un projet peu préparé collectivement, ce que nous déplorons. La gouvernance du Symsagel et maintenant de l’EPTB, n’est pas à la hauteur des enjeux.

Faut-il rappeler que le débat d’orientation budgétaire s’est préparé sans réunion du bureau par exemple ?

L’incertitude juridique de la redevance, l’iniquité (l’exonération des grandes entreprises), l’instabilité dans le temps, font que la solution n’est pas acceptable en l’état.

Néanmoins les contre-propositions évoquées par des élus PS d’asseoir les nouvelles ressources à partir des cotisations des différents membres sont encore moins réalistes.
Cela conduirait à augmenter uniquement l’impôt sur les ménages et mettrait la solidarité à mal car à la merci des décisions individuelles des collectivités et des différences par territoire.

De plus cette position sous-entend de diminuer les financements et donc remet en cause la mise en place du Sage et en particulier les actions concernant la ressource et la qualité de l’eau au profit de prioriser la seule lutte contre les inondations.

On ne peut pas voter à l’unanimité au sein de la CLE un projet ambitieux qu’est le Sage et refuser de prendre tous les moyens pour le réaliser à l’EPTB.

Nous nous alarmons aussi contre les attaques à caractère juridique envers l’EPTB même si nous pouvons déplorer la façon dont il a été mis en œuvre. Cela tend à vouloir casser un outil collectif qui a fait ses preuves.
L’on peut aussi critiquer la longueur des études mais la mobilisation des fonds et les réalisations du Plan d’action et de prévention des inondations à l’échelle du bassin de la Lys sont d’importances. Jamais nous n’aurions réussi à rassembler 225 communes sans cet outil.
Et nous devons continuer à garder cette unité pour continuer la lutte contre les inondations, la protection de la ressource en eau et l’amélioration de la qualité des eaux de surfaces et souterraines qui doivent rester notre priorité.

Nous demandons que le bureau de l’EPTB se réunisse sans délai avec une seule ambition : celle de mettre en œuvre le Sage plein et entier conformément à l’avis de la commission locale de l’eau, en dépassant les intérêts politiciens et en respectant l’intérêt général.

Thierry Willaey Délégué à l’EPTB Lys
Adjoint au Maire d’Hazebrouck (Europe Ecologie)

Marc Boulnois Membre de la Commission locale de l’eau
Maire de Norrent-Fontes (Europe Ecologie)

[Communiqué] Total Dunkerque : un projet industriel qui sent le gaz

Communiqué de Presse d’Europe Ecologie NPDC
[Paulo-Serge Lopes*, rédacteur]

Les éléments présentés lors du comité central d’entreprise par la direction de Total ne résolvent en rien la casse, tant sociale qu’économique, qu’entraînera l’arrêt de l’activité de raffinage sur le site de Dunkerque.
A ce stade ne sont aucunement abordées par la multinationale pétrolière les conséquences de la fermeture sur l’activité des sites industriels adjacents avec lesquels pourtant de fortes synergies se sont construites.
L’investissement de Total dans le projet de terminal méthanier dans la riche zone naturelle du Clipon, enfoncera bien davantage encore l’agglomération dans un mal développement économique et écologiquement insoutenable.

En investissant dans le capital du terminal méthanier, Total fait ainsi un choix purement financier en lieu et place d’une réelle proposition de conversion industrielle pour les centaines de salariés travaillant à la raffinerie des Flandres.     Lire la suite