[Conseil municipal 23 juin 2016] Interventions d’Odile Vignal

1-8 / Passage en Communauté Urbaine

En complément de l’intervention de notre groupe politique, je voudrais dire que les craintes que vous manifestez pour certains d’entre vous, sont réelles et fondées. Le maître-mot aujourd’hui si on laisse faire, c’est réduction. Est-ce que vous imaginez construire le projet politique d’une communauté urbaine (CU) sur le leitmotiv ‘réduction’ ? Et puis réduction de quoi : des objectifs, des moyens, des dépenses, des effectifs, moi je dis c’est réduction de l’ambition politique.

Donc, attention c’est ici en particulier que se joue la réussite. Nous sommes la ville-centre et nous pesons beaucoup dans Clermont Communauté. Soit nous avons les capacités, en transférant des moyens de peser sur la construction politique et aujourd’hui, il est quand même balbutiant.

La présentation optimiste de notre collègue est factuellement exacte : il y a des transferts qui sont factuellement symboliques. Par exemple, la politique de l’Habitat, elle est communautaire. Mais le projet politique, comment le construit-on ?

Et là, il est deux choses essentielles : premièrement on ne peut pas se mettre de barrière et je rejoins mes deux collègues, Mme Bonnet et Mme Rogue-Sallard, on ne peut pas se mettre a priori des barrières budgétaires parce que si l’on commence comme ça, ça veut dire qu’on n’a même pas l’intention de construire quelque politique ambitieuse que ce soit ; or les politiques de solidarité sont en souffrance aujourd’hui, les besoins sont croissants. S’il y a un intérêt à la CU, c’est bien celui-là, c’est de mutualiser certes mais pas pour réduire pour améliorer. Améliorer l’efficacité de nos politiques en matière de solidarités, améliorer nos politiques de réduction des consommations, et non pas des dépenses bien sûr et améliorer nos politiques de transition écologique.

Sur cette question, soyons clairs, il faut être ambitieux et non pas parler de neutralité budgétaire ou de sobriété

Et puis surtout, je voudrais dire que l’approche par la réduction des coûts, elle est vouée à l’échec, mais l’approche par ‘tout va bien, on n’a plus rien à faire parce que nous avons transféré’ serait là aussi catastrophique. C’est une chose sur laquelle on insiste beaucoup sans trop savoir ce que ça signifie, la proximité et ça aussi, cela va se construire avec vous, mes chers collègues et politiquement vous devez vous inscrire dans ce projet de communauté urbaine. Il ne s’agit pas d’être contre parce qu’on aurait peur d’une sorte de monstre qui se construirait sur notre dos, ça n’est pas du tout ça, c’est nous qui sommes en capacité de le faire et de penser la façon dont il fonctionne. Tout est là, c’est comment on le construit et avec qui.

Vous comprenez si nous sommes capables de nous mobiliser, de porter un projet politique qui tient la route, alors on arrivera à peser sur le destin de la communauté urbaine.

9 -15 / Finances Publiques : Emprunts toxiques

Monsieur le maire, mes cher(e)s collègues

Personne n’a jamais dit que c’était magnifique les emprunts toxiques, chère collègue, tout de même.

Mais ce n’est pas la catastrophe annoncée par certains non plus, voilà. Il faut quand même rester raisonnable dans les commentaires. D’abord, on a les contrats les contrats définitifs et les tableaux d’amortissement qu’on avait demandés, qui nous permettent finalement de clarifier les chiffres. Moi je crois que c’est assez clair.

Effectivement, l’embellie de l’épargne nette, elle est passagère, donc on ne va pas s’en réjouir plus que de raison, mais ça nous donne un répit et puis la Ville perçoit plus d’un million d’euros d’aide du fonds de soutien. Oui, oui, on l’a le chiffre, vous voyez. Et les charges financières étant allégées par rapport au niveau de l’année passée, tout cela finalement m’amène à un constat rapide : le bilan global de l’affaire, on peut le faire, et cela confirme bien ce que le groupe écologiste annonçait, à savoir que le montant global de ces contrats refinancés devait avoisiner les 64 millions. Avec l’aide du fonds de soutien, on arrive à un coût global de 46 millions, soit à peu près le montant que nous auraient coûté ces prêts sans désensibilisation, et sur une hypothèse, alors évidemment ce n’est qu’une hypothèse de 20 % d’intérêts sur l’emprunt euro – CHF.

Bon mais qu’y gagne-t-on ? Principalement de sortir de cette incertitude, ce qui est important. En aucun cas, on n’y gagne de l’argent mais on sort d’une situation catastrophique d’incertitude et donc de menace sur nos finances, et d’une façon très correcte. Ce qui ne signifie pas, chère collègue, de recommencer ce type d’opérations et d’aventures insensées.

20/ Sécurité aux abords des écoles

Monsieur le maire,

J’espère que malgré tout, après ce travail, puisque ce n’est qu’une première étape, j’espère qu’on en arrivera à aborder avec les équipes pédagogiques, avec les parents et avec l’ensemble des éducateurs qui interviennent et bien sûr avec les enfants, la question des déplacements dans la ville. Puisqu’au fond ce qu’on cherche à faire c’est l’éducation dans la ville, l’éducation au comportement citoyen dans la ville. C’est une très bonne clef d’entrée et c’est vrai que cela pourrait être enrichi par un travail pédagogique et donc bien entendu ça ne se décrète pas et ce n’est pas la municipalité qui va intervenir dans les programmes pédagogiques des écoles. Toutefois, nous pouvons effectivement mettre des moyens pour orienter le travail des enseignants dans ce sens et dans le plus grand nombre d’écoles possible. Et puis l’expérience qui a été tentée et qui n’a pas été très réussie, il faut bien le reconnaître même si on l’a menée plusieurs années de suite, à savoir inciter aux pedibus, et pourquoi pas aux écoles du vélo, ce qui se fait de plus en plus dans les communes urbaines un peu denses. Je pense que c’est une très bonne occasion pour les jeunes et très jeunes d’apprendre comment on partage l’espace et comment on respecte autrui.

Je vous remercie.

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