[Conseil communautaire 17 juin 2016] Interventions d’Odile Vignal

Bilan du PLH 2014 – 2015

– Débat

D’abord la première chose qui a été dite, c’est que c’est très long. C’est une dynamique qui met beaucoup de temps à porter ses fruits. On n’inverse pas de façon péremptoire – et ça c’est pour répondre à certaines accusations pour le moins étranges qui semblaient dire que nous tentions de manipuler électoralement… enfin je n’ai pas très bien compris.- On n’impose rien à aucun territoire, on n’impose rien Mme Candelier, rien à personne. Et c’est ce qui fait la force de cette politique sociale. Et en voici une, Mme Guilhot. C’est qu’elle est la résultante quand elle se concrétise par des constructions, des réhabilitations ou de l’aide aux réhabilitations auprès des particuliers, elle est la concrétisation d’un travail collectif mené auprès de tous les acteurs de la construction de logements.

Et c’est un sujet qui devrait intéresser M. Masselot notamment. Oui, mes chers collègues, vous devriez écouter, c’est un sujet très important, un sujet pour lequel je suis vraiment passionnée, vous le savez, mais c’est aussi un débat qui m’a particulièrement interpellée aujourd’hui à l’écoute de vos interventions, pour certains d’entre vous.

Comment pouvez-vous, mes chers collègues, limiter ou réduire, oser réduire la production de logements sociaux à la prise en charge de cas sociaux ? Mais c’est du grand n’importe quoi. Le parcours résidentiel qui passe par le logement social ou le parc privé conventionné ne s’adresse pas à des cas sociaux. comment peut-on stigmatiser les habitants du parc social ou les gens du voyage de la sorte ? Où en est-on du débat politique à ce niveau ? C’est tout simplement pitoyable parce que c’est un sujet qui mériterait tous vos efforts. Parce qu’il y a encore énormément de travail à accomplir mes chers collègues et que nous sommes loin d’avoir atteint des objectifs suffisants, j’en suis d’accord et ô combien puisque je me suis engagée sur ce mandat entier pour inverser la tendance qui était à l’œuvre sur cette agglomération. Oui, nous allons soutenir la rénovation du parc privé de façon à ce que nos concitoyens ne soient pas obligés à recourir à la solution du logement social uniquement. Oui, nous allons faire baisser les loyers dans le parc privé, oui si nous pouvons aider les propriétaires privés nous le ferons.

Il n’y a pas de tabou idéologique et je suis très en colère sur ce que j’ai entendu parce que cela relève du grand n’importe quoi, que cela ne nous permet pas de faire avancer nos débats et que cela ne permet pas non plus de rendre compte à nos concitoyens de ce qui se passe réellement. Ce qui se passe réellement dans nos services avec les acteurs du logement sur le territoire, c’est consensuel, c’est du débat collectif qui fait avancer aussi bien la production privée que la production publique. Les deux avancent, conjointement. Et vous pourrez regarder les chiffres lorsque nous ferons le bilan à mi-mandat, nous avons amélioré la production de logements privés conventionnés, notablement. Et aujourd’hui s’il reste des chantiers devant nous, c’est de parvenir au travers des observatoires que nous soutenons financièrement, c’est de mieux connaître les populations qui sont en dehors du parcours résidentiel, et il y en a trop, des gens qui sont encore que dans ce que l’on appelle l’hébergement. Cela ne signifie rien l’hébergement ; cela signifie qu’on ne les laisse pas à la rue quand on peut mais qu’ils n’ont malheureusement pas accès au logement. Et comme vous le rappeliez, c’est un droit.

Aujourd’hui, nous devons améliorer la sortie de l’habitat indigne pour toutes ces populations, qu’il s’agisse de Gens du voyage ou d’autres. Et c’est pour ça que nous avons un comité de suivi technique de sortie de l’habitat indigne. Nous avons énormément de rencontres positives dans cette agglomération , des rencontres avec des représentants de la profession, des chambres de propriétaires, avec les représentants des bailleurs privés, des bailleurs sociaux; tous ces objectifs sont à l’œuvre , croyez-moi mes chers collègues, pour aboutir à des objectifs extrêmement ambitieux au service de l’ensemble des collectivités. Mais nous ne ferons pas l’impasse sur nos objectifs de mixité sociale, nous ne ferons pas l’impasse sur cet objectif politique. Oui, il faut rétablir l’équilibre dans l’agglomération, mesdames et messieurs. J’ai déjà dit que nous ne l’imposerions à personne, nous avons commencé, les maires peuvent en témoigner, dans la plus grande collaboration en prenant en compte les différences entre nos territoires qui sont considérables suivant que l’on s’adresse à une commune rurale et montagnarde ou à une commune urbaine proche de Clermont-Ferrand… Les caractéristiques sont très différentes et nous cherchons à chaque fois des solutions ensemble. Donc je vous en prie, cessez de réduire le débat sur le logement social à des questions bassement électoralistes.

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Rapport sur le prix et la qualité du service public d’élimination des déchets

C’est un très bon document pour apprécier le travail accompli depuis 2002 et le transfert de compétence puisque à l’époque en tant qu’adjointe à la ville de Clermont-Ferrand, on m’avait délégué cette compétence et je me souviens très bien de nos difficultés à mettre en place le tri dans l’habitat collectif en particulier. On voit là que les tonnages ont vraiment progressé, que nos concitoyens sont extrêmement engagés sur ces politiques de tri, et peut-être que nous devrions les aider sur autre chose.

Il existe plusieurs moyens de réduire les tonnages, notamment en luttant contre le gaspillage alimentaire qui est une nouvelle ligne d’action que nous voulons promouvoir au sein de Clermont Communauté. C’est autant de biodéchets qui sont détournés si nous luttons contre le gaspillage alimentaire. Accompagner davantage nos concitoyens en habitat collectif dans la collecte des biodéchets, c’est un sujet qui nous tient à coeur. Valoriser les biodéchets en réinjectant le biogaz pas seulement vers les réseaux de GrDF mais également vers nos flottes de transport public, c’est ce qu’on appelle l’économie circulaire.

Et puis enfin, il y a un point sur lequel j’attire votre attention mes chers collègues, nous gagnerions à évaluer le détournement effectué par les entreprises d’insertion ou les associations du territoire de type recyclerie ou ressourcerie. En effet par leurs activités, elles contribuent à améliorer nos objectifs de détournement, de recyclage et de réutilisation de nos déchets.

Je pense que cela améliorerait notre bilan tout en nous donnant un aperçu de la portée de ces actions-là.

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Schéma cyclable d’agglomération

[…] Le schéma intercommunal cyclable, bien entendu qu’il est indispensable , mais vous savez madame, on ne peut réaliser ce genre de chose que lorsqu’on a la compétence. Or nous ne l’avions pas. Donc maintenant que nous pouvons nous saisir de cette compétence et grâce au travail qui a déjà été réalisé avec le SMTC et les associations d’usagers de la bicyclette, puisque un travail a déjà été effectué dans les années 2011-2012 autour des itinéraires cyclables, nous pourrons repartir d’un bon pied pour mettre en place des itinéraires sécurisés comme vous le demandez, mais d’abord et avant tout, travailler sur la continuité cyclable à l’échelle de l’agglomération. […]

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