Passage en Communauté Urbaine –

Mes chers collègues,

Comme le groupe écologiste l’a déjà précisé lors des précédents débats sur le sujet de la Communauté Urbaine (CU), nous soutiendrons évidemment cette transformation, puisqu’elle nous semble répondre et nous offrir au moins l’opportunité de répondre aux défis qui se posent à l’ensemble de notre territoire et à toutes nos communes depuis bien des années. Défis qui sont encore accrus aujourd’hui par les crises accélérées, économique notamment qui nous affectent.

Alors la première des urgences dans cette CU – au-delà du sens que le président vient de rappeler – c’est de répondre de la façon la plus rapide et la plus proche des gens possible, c’est de répondre aux inégalités territoriales, sociales, culturelles qui sont malheureusement présentes sur notre territoire. C’est donc un défi de lutte contre les inégalités que nous voulons relever à travers une mise en commun des moyens. Ce n’est évidemment pas une question financière contrairement à ce que certains essaient de nous faire croire, dépenser plus pour gagner moins, ou avoir plus mais à pas cher. La question n’est pas du tout là : il y a des besoins et ils sont croissants, vous le savez tous, vous pouvez tous le constater dans vos communes, nous devons mettre en commun nos moyens, nous en avons, nous devons évidemment essayer de rester sobres en matière de dépenses et notamment de fiscalité, nous nous y sommes engagés, vous le savez très bien dans la charte que nous vous proposons.

Mais nous devons surtout et c’est cela qui nous manque aujourd’hui, nous devons surtout fixer les caps prioritaires d’action à travers cette enveloppe qui nous est donnée aujourd’hui. De plus certains d’entre vous se sont inquiétés de l’augmentation possible de la masse salariale. Il faut être conscient que cette CU a l’ambition de lutte contre les inégalités. Mais elle a aussi l’ambition de transformer ce territoire via notamment une transition énergétique, écologique, urbaine. Et cela aura un coût car ce sont des missions nouvelles, mes chers collègues. Et je ne les ai pas entendues mentionnées tellement finalement nous vivons sur nos acquis. Tellement jusqu’à présent, nous n’avons qu’échangé sur l’état actuel de nos politiques, sur les territoires, sur les diagnostics, sur les compétences qui sont dévolues à nos communes, mais nous avons très peu projeté de nouvelles missions et de nouveaux engagements qui nous permettraient de répondre à ces objectifs politiques que nous partageons, me semble-t-il.

Pour les habitants de Clermont Communauté, future Communauté urbaine, le message doit être politique. Nous avons travaillé techniquement et c’est vrai, le président l’a rappelé, tout le monde s’est engagé dans ce travail. Travail très long, très fréquent pour mettre en oeuvre les évolutions nécessaires sans nuire à la qualité du service de proximité, au contraire. Sans affecter les statuts des agents qui travaillent tous les jours. Sans que les maires se voient dessaisis de ce rôle de proximité mais bien au contraire qu’ils en deviennent un relais incontournable. Tout cela c’étaient des conditions indispensables pour créer la confiance et les conditions du travail commun qui est devant nous. Maintenant le défi c’est de construire une communauté urbaine, elle n’est pas construite, c’est la première étape, le groupe écologiste compte sur vous pour bien intégrer ces deux défis prioritaires : lutte contre toutes les inégalités, cela traverse bien évidemment toutes nos politiques publiques; et lutte pour la protection de la biodiversité et contre le changement climatique. Et pour cela il faut armer notre territoire en lui donnant les moyens d’être le plus autonome possible en matière énergétique et le plus propre possible en matière de qualité de l’air, parce que c’est une question de santé publique. Ces fils directeurs traverseront bien évidemment toutes nos politiques publiques dans le cadre de notre nouvelle communauté urbaine. Je vous remercie.