Transports
La mobilité
pour vivre dans un espace partage
C’est pour nous un plaisir de pouvoir bouger et repousser les limites de notre espace vital !
Mais souvent, malheureusement, le fonctionnement de notre société nous impose ce besoin de mobilité, toujours plus grand, plus long et plus cher !
D’importants efforts ont été entrepris par le conseil régional de Lorraine, notamment avec le développement de l’offre des « trains express régionaux » (TER).
Pour aller plus loin, nous devons repenser notre façon d’organiser nos modes de déplacement.
Éliane Romani, maire adjointe de Thionville, déléguée à l’urbanisme, à la mobilité, aux transports, à l’envir onnement et au développement durable, aux relations avec les associations environnementales.
« Tou(te)s les Lorrain(e)s doivent disposer d’une solution de transport proche, régulière, disponible, accessible, sûre, confortable, économique et écologique. Il faut répondre aux besoins de mobilité tout en limitant notre impact sur l’environnement. Aller travailler, rencontrer sa famille et ses amis, visiter la région, produire des biens, transporter des marchandises... avec tou(te)s, il faut ouvrir un grand débat prenant en compte l’ensemble de nos besoins, sur les modes et la gratuité de l’accès des transports en commun, sur les infrastructures à créer ou à renforcer, sur l’organisation de notre espace de vie, sur le télé-travail... Pour y parvenir, il faut mener une politique cohérente des transports, favorisant l’intermodalité (pouvoir passer d’un mode à un autre) à l’échelle de la Lorraine, dans ses territoires, en relation avec les régions et les pays voisins. »
Repenser notre rapport au transport au quotidie
Notre société impose une mobilité toujours plus forte. Notre politique de transport doit tenir compte des contraintes environnementales géné-rées, en limitant les déplacements routiers forts émetteurs de CO2. La façon d’y parvenir : développer l’intermodalité, l’utilisation de plusieurs moyens de transport au cours d’un même déplacement. Le panel de transports à disposition est large : train, bus, vélo, voiture et marche. La Région doit être largement contributrice au développement de l’intermodalité, comme financeur et médiateur local.
En ce sens, Europe Écologie propose de faire de la Région le chef de file de tous les transports, en coordonnant les 17 « autorités organisatrices de transports » de Lorraine. En effet, la Région doit impérativement veiller à la cohérence des transports publics et à leur complémentarité, tous modes de transports confondus (du TER au vélo). Les documents de planification (SCOT, PDU) doivent intégrer cette complémentarité.
Europe Écologie souhaite également, dans une démarche citoyenne participative, initier deux débats majeurs sur la pertinence de tram-trains dans les agglomérations de Nancy, de Metz et de Thionville, ainsi que sur la mobilité des Lorrain(e)s et transfrontaliers (prix, temps, sécurité, confort...). Dans l’attente d’une nouvelle infrastructure ferrée dans la région transfrontalière, Europe Écologie propose de développer un service de bus cadencés.
En zone urbaine, il est temps de promouvoir les déplacements doux tels que le vélo ainsi que le covoiturage dynamique et l’auto-partage. Europe Écologie soutiendra la construction de garages à vélos à proximité des gares (principalement pour les utilisateurs de TER), et se fixe des objectifs ambitieux pour le financement des voiries cyclistes : 50 km de véloroutes/an sur 2011-2014, avec une participation de la Région à hauteur de 1,5 M E/an.
Rendre le transport collectif accessible
La multiplicité des moyens de locomotion nécessite de les coordonner pour les rendre accessibles aux Lorrain(e)s (sans oublier les Lorrain(e)s éloigné(e)s des réseaux TER). Europe Écologie propose de monter un portail internet régional, véritable plate-forme de la mobilité regroupant l’ensemble des offres bus, tram, train... Depuis cet accès, à partir de l’indication d’un itinéraire, l’ensemble des modes de transport disponibles sera proposé (mention du prix et des horaires). Ce service sera complété par une plate-forme d’assistance téléphonique pour les usagers sans accès internet.
La Région devra assurer une médiation auprès des organismes du secteur afin d’adapter les offres aux nouveaux besoins, tels que la nécessité d’une billettique commune, d’offres tarifaires combinées, de cadencements accrus et de disponibilités de trains en soirée.
Concernant la tarification, Europe Écologie propose de rendre la grille tarifaire TER plus simple et plus lisible, et de créer des tarifs incitatifs pour les groupes et attractifs vers les régions voisines.
Adapter nos infrastructures aux nouveaux comportements
• Europe Écologie s’engage à rouvrir la ligne ferroviaire Laveline/Gérardmer et à soutenir la liaison Verdun-Reims. En outre, un état des lieux des infrastructures ferroviaires régionales existantes, anciennes et potentielles sera mené. Ce bilan permettra d’établir une stratégie de développement axée sur un maillage fin des territoires, sur la mise en cohérence des politiques de transports inter-régionales et européennes, et sur la dimension durable (couloir biodiversité, fibre optique, véloroutes)
• Le TGV étant inaccessible pour la plupart des Lorrain(e)s, nous proposons la réouverture de trains Corail à partir de lignes existantes (par exemple sur les liaisons Strasbourg-Nancy/Metz-Paris, desservant toutes les gares intermédiaires).
• L’intermodalité nécessitera la création de gares multimodales rail/route (Verdun, Bar-le-Duc, Heillecourt/Vandœuvre) permettant l’accès aux transports collectifs ; elles seront pensées comme des lieux de vie (commerces, bureaux, points Information).
• En plus de la réouverture de lignes, Europe Écologie souhaite créer de nouvelles dessertes (Maxéville, bases de loisirs) et expérimenter, sur certains trajets, les arrêts à la demande (sur la ligne Nancy-Mirecourt-Culmont-Chalindrey) afin de réduire le temps de parcours, et de gagner en confort et en coût pour la collectivité.
• Europe Écologie soutient la construction rapide de la gare de Vandières, véritable nœud d’interconnexion pour la région Lorraine.
• Europe Écologie soutiendra la création d’un réseau express régional (RER) dans les aires urbaines de Metz et Nancy.
• Sur le volet routier, Europe Écologie confirme son hostilité à de nouvelles infrastructures routières et s’oppose à leur financement par le conseil régional (A32, barreau Toul-Dieulouard, contournement sud de Nancy...).
Oscar Scroccaro, agent SNCF retraité, conseiller municipal de Mexy.
« La région devra favoriser les échanges entre train, voies navigables et routes. Pour inciter l’adhésion à cette démarche, Europe Écologie souhaite orienter les aides versées aux entreprises utilisant le fret ferroviaire ou fluvial. »
Soutenir la filière du fret ferroviaire et fluvial
La sobriété énergétique du fret ferroviaire et fluvial par rapport au transport routier de marchandises incite Europe Écologie à soutenir cette filière (projet « Europort Lorraine » Thionville-Illange-Metz-Frouard). Une instance de coordination régionale du transport de marchandises sera créée. Le volet social de cette filière sera également positif puisque de nouveaux débouchés sont attendus (formation, installation de bateliers).
La création de plateformes multimodales (transport combiné train-camion-bateau) et la modernisation des ports seront indispensables à la fluidité du transport. Europe Écologie exigera, sous la responsabilité du conseil régional, une étude comparative approfondie entre la voie d’eau à grand gabarit (canal Saône/Moselle) et une nouvelle ligne ferroviaire fret Nord/Sud. Cette étude est un préalable avant tout débat public sur le dossier Saône/Moselle.
Stopper l’hémorragie sur l’aéroport régional metz-Nancy-Lorraine
Compte tenu du déficit chronique très important de cet aéroport, compensé par des subventions du conseil régional (2 ME en 2009), Europe Écologie souhaite, dès 2010, lancer un audit complet et transparent sur le devenir de cette infrastructure.