Villes et territoires intelligents : l’exemplarité de Besançon

Éric ALAUZET a assisté dernièrement aux 2es Rencontres parlementaires « Villes et territoires intelligents » et a notamment participé à la première table ronde, sur le thème : «  Villes et territoires: quelles pistes pour lutter contre le réchauffement climatique ? ».

Autour des questions d’innovations technologiques permettant de repenser le modèle urbain, de lutte contre l’énergivoracité des villes et l’accompagnement de leur développement, le sujet était de répondre sur comment construire une ville et/ou un territoire intelligent ? Smart Building, Smart Grid, Smart Mobility… la numérisation des infrastructures est-elle garante d’une performance structurelle ? Quels sont les nouveaux métiers des villes et des territoires intelligents ?

VILLE TER INTELIGENT 1

A cette table ronde étaient également présents en intervenants : Gil Averous, Maire de Châteauroux ; Jean Haëntjens Économiste et urbaniste, fondateur d’Urbatopie ; Jean Lemaistre, Directeur général adjoint de GrDF ; Carlos Moreno, Professeur des universités ; spécialiste de la Human Smart City et Philippe Pelletier, Président du Plan Bâtiment Durable.

L’animation était assurée par David Ascher, Directeur de la publication d’Actu-environnement.com.

Éric Alauzet est intervenu principalement sur les applications sur le territoire, où en tant qu’élu du Doubs, il voit concrètement la façon dont les innovations technologiques impactent nos modes de vie, que ce soit en ville ou dans des espaces plus ruraux.

Et de prendre exemple sur la ville de Besançon : « La volonté des élus de la ville de mettre en place une politique énergétique volontariste remonte au premier choc pétrolier et aux années 80, avec, en particulier, un système de télégestion pour l’ensemble des bâtiments municipaux, la transformation des chaudières à fioul en chaudières gaz ».

« La maîtrise de la consommation énergétique porte très largement sur l’éclairage public avec un programme de remplacement des 2 000 points lumineux équipés de lampes grosses consommatrices d’énergie par des lampes sodium haute pression puis des LED, la régulation de l’éclairage public la nuit, et récemment, l’introduction de la fibre optique comme outil complémentaire du système d’éclairage, permettant là-aussi de générer des économies. À Besançon, le montage financier lié à l’opération de renouvellement de l’éclairage public s’est avéré original puisqu’un emprunt remboursé par les économies d’énergie avait été lancé ».

« Besançon fut la première grande ville à mettre en place une redevance incitative en matière de collecte des ordures ménagères. Les 40 000 bacs et les camions bennes sont équipés de matériels permettant de mesurer exactement le poids des déchets pour chacun des conteneurs, de localiser les bacs, de rendre optimales les tournées. La technologie est ici efficace et performante au service d’une volonté de responsabiliser le citoyen en matière de gestion de ses déchets ».

« Très tôt, un réseau de fibre optique a équipé la ville, desservant l’ensemble des écoles, le réseau universitaire et de recherche, les bâtiments administratifs. Depuis 30 ans, le territoire développe une véritable culture du numérique ce qui lui permet d’être prêt pour toute évolution ».

 3000303a9c673646f66ccd0e28c46655f57_311

Pour le député du Doubs, au-delà de son intervention, il est important de proposer des réponses à apporter qui peuvent être très nuancées d’un territoire à l’autre, d’une culture à l’autre. Ce qui est nécessaire à un endroit ne l’est pas forcément dans un autre endroit.

« Ensuite, parce que nous n’avons pas tous forcément les mêmes sensibilités ni les mêmes desseins, les mêmes aspirations, pour le futur. En tant qu’écologiste, je souhaite que ces évolutions se fassent aussi au service d’un monde plus vert et plus responsable. Que ces innovations technologiques nous redonnent du sens, qu’elles replacent l’homme au cœur du dispositif ».

Le numérique est un élément de transformation des territoires. Les différents acteurs des territoires (citoyens, secteur privé et collectivités) sont concernés par les avancées permises par les technologies numériques, qui peuvent prendre des formes diverses :

  • une amélioration des réseaux et services du territoire (éclairage urbain, gestion des fluides – chauffage, mesures qualité de l’air, détection de fuites sur le réseau d’eau potable, meilleures informations et tarifications pour les réseaux de transport, etc.) ;
  • de nouvelles formes de participation pour le citoyen, qui devient progressivement un « acteur » via les réseaux sociaux (production d’information / de données, co-construction de l’espace urbain, nouveaux canaux de communication avec les entités publiques, etc.) ;
  • et une meilleure connaissance du territoire, qui facilite son aménagement et permet une maîtrise des risques naturels.

 

 

 

 

 

 

 

Remonter