Réforme pénitentiaire : ce qui est proposé pour désengorger les prisons
Mal chronique des prisons françaises depuis longtemps, la lutte contre la surpopulation carcérale est un des sujets prioritaires du gouvernement. En effet, la France n’est pas un exemple en la matière, elle a écopé de plusieurs condamnations par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).
Les chiffres actuels l’attestent, la part de surpopulation carcérale atteint 120 % en moyenne au sein des 188 prisons françaises avec des pics à plus de 200 % dans certains établissements de la région parisienne.
Afin de remédier à ce problème, le Président de la République présentait les contours d’un plan global de réforme de l’administration pénitentiaire dans les locaux de L’Ecole nationale d’administration pénitentiaire d’Agen mardi 6 février.
Dans un contexte de contestation générale du personnel pénitentiaire dénonçant un manque d’effectif et souhaitant une revalorisation de leur statut, ce vaste plan arrive à point nommé.
Le principal apport de cette réforme : le caractère non automatique de l’incarcération pour les peines punies de moins d’un an d’emprisonnement et la suppression définitive de l’incarcération pour les peines punies de moins d’un mois.
Le second apport est la fin de l’aménagement des peines supérieures à un an. Sur ce point, le juge d’application des peines ne sera plus saisi sur la question.
Le troisième apport prévoit que les peines comprises entre un et six mois d’emprisonnement pourront s’exécuter hors des établissements pénitentiaires afin de lutter contre la surpopulation carcérale et redonner du sens à la peine.
Enfin, dernier apport significatif de ce plan global, la création de 1500 postes de conseillers d’insertion et probation. En effet, la prison vise à punir mais aussi à réinsérer les gens dans la société. Il faut savoir qu’actuellement le nombre de ces conseillers s’élève à 4000 professionnels pour 250000 personnes suivies en détention.