Quel avenir pour le GPL ?

Eric Alauzet a récemment attiré l’attention de M. le Ministre des Transports sur l’abandon de la filière GPL au profit des véhicules hybrides et électriques.

La disparition de cette motorisation GPL est regrettable à plus d’un titre.

 

En effet, outre son prix attractif à la pompe, le GPL est un carburant bien moins polluant que l’essence ou le diesel, qui s’avèrent pour leur part bien plus néfastes en termes de rejets de CO2 et d’émission de particules fines en suspension dans l’atmosphère.

Cette disparition semble directement corrélée à la suppression, depuis le 1er janvier 2011, du bonus écologique de 2000 € qui avait permis le développement des ventes de véhicules GPL neufs depuis mi-2009. Cette suppression a porté un coup d’arrêt à la filière GPL, car les automobilistes ne pouvant plus bénéficier de cette aide à l’achat ont reporté leur choix vers des modèles moins coûteux, entraînant une moindre demande, et donc une offre amoindrie des fabricants automobiles. Aujourd’hui, il est impossible d’acheter une voiture fabriquée en France équipée d’un moteur GPL.

Or, compte tenu des dernières études prouvant le caractère cancérogène des moteurs diesel, notamment du fait de l’émission de ces particules fines qui sont responsables de 42 000 morts par an en France, force est de s’interroger sur l’opportunité de la suppression du bonus écologique sur le GPL. Cet avantage tarifaire à l’achat avait permis de soutenir cette énergie alternative moins polluante, d’encourager à la diversification énergétique du secteur automobile et à l’adoption de véhicules moins émetteurs de CO2 et moins polluants.

Cette évolution est regrettable, car si les véhicules hybrides et électriques prouvent un intérêt certain et un développement prometteur, ils ne répondent pas encore à l’ensemble des conditions qui définissent les critères de choix des automobilistes en termes de motorisation. Pour un automobiliste vivant en milieu rural souhaitant limiter son impact en termes de pollution de l’air, le GPL reste une solution plébiscitée ; malheureusement, il ne peut conjuguer ses critères de choix : acheter français et polluer moins.

Eric Alauzet a donc demandé au Ministre comment il envisage de revenir sur les choix effectués par le précédent Gouvernement, et quelles mesures il entend adopter pour réformer le bonus écologique afin de soutenir le marché des énergies alternatives en France, et notamment du GPL.

 

Photo : http://www.ecoco2.com

 

 

2 commentaires pour “Quel avenir pour le GPL ?”

  1. Merci Eric pour ce projet d’intervention.
    J’espère que tu seras entendu.
    Le GPL outre qu’il est économique, pollue moins c’est certain et c’est bien la raison pour laquelle les personnes inquiètes de la qualité de l’air de la planète ont investi dans un véhicule GPL.
    Pour info, au CRFC, sur 7 élus EELV nous avons 4 véhicules GPL !
    Renault avec sa gamme économique DACIA a lancé ce printemps un modèle GPL sortie usine ! bonne initiative, ce serait dommage de stopper la distribution de ce carburant !
    Je me suis laissé dire que les modèles GPL avaient un succès fou dans les pays émergents (en Turquie particulièrement)car les moteurs durent plus longtemps, le carburant étant moins…abrasif !
    Des moteurs qui s’usent moins vite, moins de pollution de l’air…ce serait vraiment une erreur !
    Quant à l’argument de la fabrication française…l’argument ne tient pas la route (!!)
    Tous les modèles (ou presque) de véhicules essence peuvent être adaptés en GPL, fabriqués en France ou non !!!
    Merci Eric pour booster l’assemblée dans le bon sens et bon courage!
    Michèle

  2. Merci Eric,
    Tu soulève là un problème qui concerne les gens qui ont fait un choix sur des critères environemental et pas uniquement financier. pour l’avoir vécu, je peux dire que les filières automobile française et pétrolière ont freinées des quatre fers pour dissuader ce choix du GPL. Même avec la mise en place du bonus, la rareté des pompes, les rares accidents qui avaient émus la France (alors que notre pays avait interdit les soupapes de sécurité, provoquant ainsi quelques explosions de véhicules, la France à fini par les rendre obligatoire… mais le mal était fait). Là ou des millions de véhicules GPL circulaient en Italie, il n’y en avait que quelques centaines de milliers chez nous. Et puis, il y a eu cet inventeur (Guy Nègre) qui à passé plus d’une décennie à tenter de mettre sur le marché une voiture à air comprimé… mais les freins administratifs ont étés d’une intensité douteuse… Nous attendons depuis plus de 15 ans une mise sur le marché!
    Donc, des solutions existent, mais les loobies sont puissants et la volonté politique plutôt faible, sauf erreur grossière de ma part…
    Pour plus d’info: http://www.mdi.lu/actualite.php
    Continuons à déranger la culture dominante, c’est la seule issue possible.
    amitié
    Yves

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