Conférence sociale : l’emploi, la priorité centrale

Le Premier ministre et le ministre du travail, de l’emploi et du dialogue social ont présenté lors du conseil des ministres une communication relative à la grande conférence sociale pour l’emploi qui s’est tenue les 7 et 8 juillet 2014 au Conseil économique, social et environnemental.

Cette troisième Grande conférence sociale, ouverte par le Président de la République et clôturée par le Premier ministre, constitue un moment fort dans un processus de travail permanent entre le Gouvernement, les partenaires sociaux, les collectivités, les chambres consulaires et, pour la première fois, des organisations de jeunesse.

La conférence sociale permet un dialogue constructif, franc et exigeant avec l’ensemble des forces vives du pays, pour arrêter les priorités de l’agenda de travail de l’année à venir et, au-delà, construire une dynamique de progrès pour l’avenir.

Les débats ont permis de dégager trois axes prioritaires d’actions qui sont détaillées dans la feuille de route diffusée à l’issue de la conférence.

 

1/ D’abord, l’emploi, qui est la priorité centrale.

Gagner la bataille pour l’emploi passe en premier lieu par des mesures en faveur de l’emploi des jeunes. Tout commence par une meilleure articulation entre la formation initiale et l’insertion professionnelle des jeunes, la prévention des sorties du système éducatif sans qualification et la lutte contre les discriminations. La garantie jeune, en cours d’expérimentation, qui bénéficie aujourd’hui à 10 000 jeunes, sera étendue à 50 000 jeunes en 2015 pour aller vers 100 000 en 2017.

L’emploi des seniors et des personnes durablement éloignées de l’emploi doit également mobiliser les énergies à la fois par un accompagnement (accompagnement renforcé pour 270 000 chômeurs de longue durée par Pôle emploi) et des outils dédiés (80 000 contrats initiative emploi en 2015). A l’issue d’un travail préparatoire mené par le ministre du travail, en lien avec les associations du domaine de l’insertion, une négociation interprofessionnelle sur les demandeurs d’emploi de longue durée pourra s’ouvrir.

L’apprentissage, voie d’excellence pour l’accès à l’emploi, bénéficiera d’un plan de relance global, combinant mesures immédiates (100 millions d’euros de crédits européens fléchés, 200 millions d’euros mobilisés par l’Etat pour aider les entreprises qui embauchent des apprentis et les CFA, 80 millions au titre du programme d’investissements d’avenir) et mesures structurelles (améliorer l’image de l’apprentissage, passer de 40 000 à 60 000 le nombre d’apprentis formé par l’éducation nationale, ouvrir effectivement la fonction publique d’Etat à l’apprentissage avec l’objectif de passer en deux ans de 700 à 10 000 jeunes accueillis, simplifier la règlementation) pour lever les obstacles qui freinent sa progression et atteindre l’objectif de 500 000 apprentis en 2017. Une réunion se tiendra à la rentrée avec les partenaires sociaux, les régions et le service public de l’emploi afin d’établir ce plan de relance.

 

2/ Ensuite, la croissance, car c’est de l’activité que naissent les emplois et les richesses à distribuer.

Elle passe par une initiative européenne pour la croissance favorisant un meilleur accès au financement des entreprises, une meilleure coordination des politiques économiques et budgétaires entre les pays membres et un programme d’investissement ambitieux.

En France, les assises de l’investissement à l’automne permettront d’adapter les dispositifs de financement pour qu’ils bénéficient à la seule économie réelle. Leur mobilisation sera simplifiée. Les rémunérations feront l’objet d’un observatoire et une réforme de la participation financière et de l’épargne salariale sera mise en discussion.

Les français verront leur pouvoir d’achat augmenter par la baisse de l’impôt sur le revenu dès cette année, qui bénéficiera à 3,7 millions de ménages et par l’allègement de cotisations salariales au 1er janvier 2015 qui augmentera le salaire net de 5 millions de salariés et de plus de 2 millions de fonctionnaires. Au-delà de ces mesures qui seront pérennisées, la loi de finances pour 2015 organisera une baisse d’impôt sur le revenu des ménages des classes moyennes.

 

Site : http://travail-emploi.gouv.fr/evenements-colloques,2215/la-grande-conference-sociale-pour,2287/

3/ Enfin, le dialogue social, pour mettre en mouvement la société.

Le dialogue social doit se déployer, du niveau européen au niveau territorial, où il est un levier essentiel d’accompagnement des réformes territoriales et de la réforme de l’Etat en cours.

Le dialogue social est au cœur du Pacte de responsabilité et de solidarité. Le respect des engagements pris est le corollaire de l’effort consenti par la Nation pour les entreprises. La mobilisation des branches, dont le nombre doit être réduit, doit s’accélérer. Le comité de suivi du CICE verra ses missions élargies pour couvrir l’ensemble des engagements du pacte de responsabilité et de solidarité et des aides accordées aux entreprises.

Pour simplifier et conforter le dialogue social au sein des entreprises de différentes tailles et assurer une représentation collective adaptée aux salariés dans laquelle ils se reconnaissent, un document d’orientation sera adressé aux partenaires sociaux fin juillet en vue d’une négociation.

 

 

 

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