Accord COP 21 : et maintenant ?

Ségolène ROYAL, ministre de l’écologie, après le départ de Laurent FABIUS du gouvernement, a été désignée présidente de la COP21.

Elle a, à cette occasion, rappelé les suites à donner à la mise en œuvre de l’Accord de Paris, à tous les niveaux – international, européen, français.

Les priorités sont les suivantes :

  1. La signature et la ratification rapides de l’Accord de Paris. La cérémonie de signature prévue le 22 avril 2016 à New York, à l’invitation du Secrétaire général des Nations-Unies sera un moment important de mobilisation de toutes les Parties, l’accord devant entrer en vigueur après ratification par 55 pays, représentant 55 % des émissions de gaz à effet de serre.
  2. L’adoption des décisions d’application de l’Accord de Paris. Ce sera l’objet, en mai à Bonn, de la première réunion du groupe chargé de préparer les décisions d’application de l’Accord de Paris. Des réunions informelles au niveau ministériel seront organisées dès avril.
  3. La promotion de l’action avant 2020 des États et des acteurs non gouvernementaux. Les quelque 70 coalitions sectorielles lancées lors de la Conférence de Paris devront être mises en œuvre concrètement : – l’alliance solaire internationale ; – la Mission innovation réunissant des acteurs publics et privés engagés à accroître leur financement en faveur des technologies propres ; – la coalition pour le prix du carbone ; – l’initiative pour les énergies renouvelables en Afrique ; – l’initiative CREWS de généralisation des systèmes d’alerte précoce face aux catastrophes ; – l’alliance mondiale pour les constructions ; – l’alliance pour la géothermie ; – les engagements pour la mobilité électrique et la voiture électrique à 7 000 euros ; – le Pacte sur l’eau ; – les actions pour la protection des océans.
  4. La maîtrise des émissions de gaz à effet de serre dans le transport aérien, le transport maritime, les gaz réfrigérants hydrofluorocarbures, où des avancées devront être obtenues dans les instances internationales pour contribuer aux réductions d’émissions mondiales.
  5. Au plan européen, la mise en œuvre rapide du paquet énergie climat 2030 afin que l’Union européenne reste à la pointe de la lutte contre le changement climatique. Des propositions françaises ont été faites aux partenaires européens pour la mise en place d’un corridor de prix sur le marché carbone européen, pour intégrer une composante carbone dans la fiscalité énergétique des pays européens, pour inciter à l’instauration de prix du carbone hors de l’Union européenne, et prendre les mesures nécessaires pour lutter contre les fuites de carbone.
  6. Au niveau national, la ministre s’est engagée à accélérer les efforts engagés en faveur de la croissance verte, en liaison avec tous les ministères, grâce à la loi de transition énergétique pour la croissance verte, la loi de reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages adoptée en première lecture au Parlement, la mobilisation du fonds de financement de la transition énergétique pour soutenir les territoires à énergie positive qui l’accompagnent, ainsi que le respect des engagements de la France sur la suppression des aides de l’Etat à l’export en faveur de centrales électriques à charbon et l’augmentation des financements annuels internationaux de la France pour le climat de trois à cinq milliards d’euros.

 

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