Accueil Actualités Écologie et gratuité des transports : dépasser les apparentes contradictions

Écologie et gratuité des transports : dépasser les apparentes contradictions

A3BVAMVo

Bien sûr, il faut souligner l'importance d'une politique qui vise à réduire l'utilisation des transports mécaniques (tps, distance, etc.) et a pour objectif de relocaliser l'activité économique. Les transports mécaniques ont un coût environnemental et les individus doivent en avoir conscience.

On sait par ailleurs que plus on améliore la performance (dans un sens capitaliste et productiviste) des moyens de transport plus les travers que nous combattons s'accentuent.

Dans le même temps, la gratuité des transports en commun serait une mesure juste socialement. À Melun, les gens se plaignent beaucoup du prix des transports et ont le sentiment d'être les dindons d'une farce dont ils ne maîtrisent pas les scenarii : un temps de transport décuplé, une vie sociale restreinte et une facture nettement supérieure aux parisiens qui ont les moyens de vivre à Paris.

Pour autant, cette contradiction entre d'un côté une position politique écologiste : il faut relocaliser la vie économique et diminuer les déplacements en transports motorisés, et une position politique socialement juste peut être dépassée. Et ce justement par la gratuité qui par définition est financée par l'impôt. En île de France, les transports devraient être gratuits ainsi nous réglons le problème de l'injustice évidente qu'il y a à devoir vivre loin et payer plus et nous reposons le problème du choix de société à tous les franciliens et pas seulement à ceux qui, parce qu'ils paient cher ont un intérêt supérieur aux autres à rallier la vision écologiste d'aménagement du territoire.

Grâce à l'impôt (direct et proportionnel) le prix des transports pèsera davantage sur ceux qui ont davantage de moyens quelques soient les choix qu'ils auront fait. La question de la relocalisation des activités économiques se posera dès lors avec la même acuité pour tout le monde qu'on paie cher parce qu'on en a les moyens ou qu'on passe beaucoup de temps dans les transports en commun parce qu'on vit (faute de pouvoir faire autrement) loin de son travail.

Laisser un commentaire

*