Vivre ensemble, avec les Roms d’Hellemmes
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La réalité :
Il y a sur le territoire de la commune plusieurs personnes roms originaires de Bulgarie et surtout de Roumanie, généralement en famille avec enfants. Beaucoup y sont depuis plusieurs années.
La quasi-totalité vit dans des conditions marginales ; marginales quant à l’habitat, marginales quant à l’endroit d’habitation, marginales quant aux sources de revenu, marginales quant aux habitudes de vie.
Ces personnes sont des personnes ! A ce titre elles ont plein droit à des conditions de vie dignes de la personne humaine.
Alors que faire ?
Tout d’abord, se mettre du côté de l’humain. Comme nous l’avons fait en 2012, nous maintenons notre ferme condamnation de toute manifestation de xénophobie et de violence, orale, écrite ou physique, telles celles qui sont survenues à l'installation des cinq familles dans le parc Engrand.
Ensuite, ne pas se voiler la face devant la réalité que vivent les gens. Si nous souscrivons à l’analyse de la majorité communale sortante quant à la nécessité de poser des limites raisonnables à l’accueil (Hellemmes n’a pas la taille ni les moyens de recevoir des centaines de personnes démunies, d’où qu’elles viennent), nous refusons et dénonçons l’abandon des personnes installées chez nous, laissées sans accès à l’eau, à l’électricité, à la douche, sans protection efficace contre le froid. Heureusement, l’hiver qui s’achève a été clément…
Trop facile d’attendre que l’Etat fasse le boulot, d’autant que le pouvoir actuel ne se distingue pas beaucoup du précédent en ce domaine. Les tribulations des malheureux « de la Bourse du Travail » de Fives sont éclairantes à cet égard, expulsés de Villeneuve d’Ascq fin octobre 2013, recueillis pendant plus de deux mois par des syndicalistes, dispersés dans la région début janvier 2014 et maintenant « invités » à ficher le camp, à quitter la France. Cerise sur le gâteau, on les assigne à résidence en attendant l’expulsion.
La République a parfois la dent dure et peut faire preuve d’acharnement sur les petits, les pauvres et les fragiles !
Ce n’est pas notre vision de la politique.
Nous sommes conscients et surtout dans le climat actuel que les difficultés existent, mais dès lors que s’affirme une volonté citoyenne tout devient possible. Notre volonté est de permettre, outre les familles installées dans les sept villages d’insertion alentour de Lille dont celui d’Hellemmes, aux autres familles présentes dans notre métropole de vivre décemment.
Vivre ensemble ne va pas de soi, ça se construit par du lien entre les êtres humains et c'est ainsi que petit à petit on construit la paix.
Au conseil communal, nous pèserons pour que toutes ces personnes aujourd’hui présentes sur le territoire d’Hellemmes puissent être traitées décemment ; pour le plus grand nombre ce ne sera pas au niveau de la commune, mais nous ne laisserons pas se poursuivre la politique de l’autruche sur ce sujet.
Jean-François Bonhomme
pour Europe Écologie Les Verts – Groupe d’Hellemmes
- phot : JF Bonhomme. Chemin Napoléon, en 2013.
- Photo : JF Bonhomme. Chemin Napoléon, Mars 2013.
- Photo : JF Bonhomme. Bd de Tournai
- Photo JF Bonhomme. Janvier 2013, l’hiver est rude pour les familles installée au parc Engrand, dans des caravanes.
- Photo JF Bonhomme. Janvier 2013, les caravanes au parc Engrand
- photo JF Bonhomme : 28 février 2014 : Avec l’installation de mobil-homes le « village » du parc Engrand entre dans le dispositif des « villages d’insertion »
- Photo JF Bonhomme. 28 février, les mobil-homes remplacent les caravanes au parc Engrand
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