Une politique « Espace Naturel Métropolitain » ambitieuse
Nombre de grandes métropoles européennes offrent un cadre naturel de qualité et des espaces de nature importants. Lille Métropole était loin d’offrir un cadre comparable. Depuis 12 ans, il a fallu un volontarisme politique sans faille pour obtenir la prise de compétence communautaire et nous engager dans une politique de longue haleine afin de doter notre agglomération d’une ceinture verte de 10 000 ha d’espaces naturels et agricoles. Ils sont, à nos yeux aussi nécessaires pour la qualité d’une métropole durable, qu’une université, qu’un hôpital.
Lancée en 2002, la politique Espace Naturel Métropolitain s’est structurée autour de 8 projets de grands parcs périurbains terrestres et fluviaux au service de la biodiversité. Au terme de ce mandat, une bonne moitié de ces chantiers ont abouti, rencontrant un succès croissant en fréquentation comme en notoriété nationale et internationale.
- Dans le Val de Marque, des centaines d’hectares aménagés sont reliés entre eux, le long de la rivière, par des kilomètres de promenade, de la chaîne des lacs de Villeneuve d’Ascq aux marais de Fretin.
- Au sud s’est agrandi le Parc de la Deûle, Grand Prix du Paysage du Conseil de l’Europe, riche désormais de plus de 500 ha, en partie reboisée. Il est le principal outil de protection de notre précieuse ressource en eau dans le secteur des champs captants. Il a été doté du centre d’interprétation faune flore de Santes, si utile à la redécouverte de la biodiversité et sur la rive gauche, de Mosaic, le jardin des Cultures doté de nouveaux jardins, dont le succès se confirme chaque année.
- Le chantier d’aménagement des chemins et bosquets de la Plaine des Périseaux, grande de 250 ha est le premier projet de parc agricole de la métropole, conciliant lutte contre l’étalement urbain, maintien et protection de l’activité agricole et ouverture aux promenades des citadins. Les travaux sont en cours.
- La Basse Deûle offre un cheminement bucolique jusqu’à la Lys à proximité des Prés du Hem à Armentières. Dans quelques mois, la liaison voie verte sur berge sera ouverte jusqu’à la citadelle de Lille et la reliera à l’Escaut.
- Le Canal de la Deûle à l’Escaut, gigantesque chantier de réhabilitation de 28 kms de voies navigables, devient un corridor écologique et un axe de reconquête urbaine avec l’arrivée des bateaux de plaisance.
- Le Canal de Roubaix a vu son attrait renforcé par le lancement du parc de l’Union, et la concrétisation d’une prouesse de génie écologique : la friche industrielle «Péchinay-Ugine-Kuhlmann», 48 hectares pollués, dont la moitié a été «re-naturée» est désormais ouverte au grand public.
- Aux Près du Hem, comme au Musée de Plein Air, de nouvelles attractions et constructions ont vu le jour, renforçant leur rôle dans une offre de tourisme de proximité, si utile par temps de crise.
- Au Nord-Ouest de notre agglomération, les projets du Parc du Val de Lys, du Ferrain et de l’Arc Nord ont été lancés. Dans la vallée de la Lys, des travaux sont en cours. Les berges des canaux et rivières, notre trame bleue, sont mobilisées pour accueillir une partie de notre réseau de voies vertes et vélos routes. Long de 225 km, empruntant d’anciennes voies ferrées, il reliera les parcs entre eux. Déjà 120 km sont ouverts aux promeneurs, cyclistes et randonneurs.
Ces projets nécessitent une large mobilisation d’usagers, d’associations, d’agriculteurs et d’élus. Ces nombreuses réalisations montrent qu’il est possible de concilier des visions a priori contradictoires : freiner l’étalement urbain, préserver la terre agricole, ouvrir de nouveaux espaces à la promenade, renforcer la biodiversité. Par leur plébiscite, les 2,7 millions de visiteurs et promeneurs comptabilisées en 2013 nous confortent dans ces choix comme dans la conviction qu’il faut l’amplifier.