Répondre aux enjeux globaux : environnement, biodiversité, qualité de l’air…
Intervention de Jean-Philippe Grand
Je vais faire une intervention liée à mon expérience de président de la commission aménagement du territoire. J’ai pu constater lors des auditions des pays et agglomérations que les lignes budgétaires affectées à la biodiversité, et de manière plus générale, aux actions en lien avec la réduction de notre impact sur l’environnement, étaient fréquemment inutilisées et renvoyées à d’autres politiques. Il est en effet dommage que la détermination à développer économiquement un territoire ne soit pas accompagnée de la même détermination à préserver des lieux qui, par leur intérêt écologique, méritent un traitement équivalent. Je ne peux malheureusement que constater la défaillance d’un certain nombre de pays et d’agglomérations à tenir compte des enjeux globaux que sont la défense de l’environnement, de la biodiversité et de la qualité de l’air .
Si nous n’avions pas lancé ID en campagne, un certain nombre de projets portés par les acteurs locaux, n’auraient jamais vus le jour. C’est donc bien à un problème de gouvernance auquel nous sommes confrontés. Oui, monsieur Lemaignen, il y a un véritable clivage entre votre approche des politiques territoriales de la Région Centre et la nôtre. Vous considérez la région comme un guichet payeur alors que je pense au contraire que le mandat qui nous a été donné par la population nous impose de garantir le respect des orientations que nous portons et le bon emploi de L’argent public.
A ce titre, les agents de développement, en grande partie payés par la Région Centre, pourraient être formés et sensibilisés aux grandes orientations régionales. Nous aurions la possibilité de coordonner les efforts des agents de développement sur la base des bassins de vie pour élaborer les futurs contrats de pays et d’agglomération. C’est donc bien d’une co construction de nos politiques territoriales et non pas d’une délégation aux présidents de pays ou d’agglomération dont je parle. Il n’est pas question de se substituer aux exécutifs locaux mais bien de faire ensemble.
Pour terminer, je changerai de sujet en déplorant une nouvelle fois que l’état n’est pas su imposer aux opérateurs internet la prise en charge totale du déploiement du très haut débit. Les investissements auraient dus être répartis entre eux dès le départ pour que le maillage du territoire national soit total. Le résultat est que les collectivités territoriales doivent investir des sommes colossales pour éviter la fracture numérique sans espoir de retour sur investissement puisque ce sont les opérateurs qui empocheront les recettes des usagers ruraux à internet. J’aimerai d’ailleurs rappeler que le développement économique d’un territoire est directement lié à la qualité et la rapidité de la connexion internet. La désertification économique est une conséquence directe de ce manque de volontarisme de l’état lors des négociations avec les opérateurs. Il nous incombe donc de déployer les moyens nécessaires afin que tous les habitants de la Région aient un accès équitable à internet.