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Agenda 21 : promotion de la santé

Portrait Saadika Harchi

Intervention Saadika Harchi. 

Mes chèr-es collègues,
Je tiens à remercier M le Président du Conseil Régional, M le Vice Président délégué « Agenda 21, Énergie, Climat, Air, Eau, Déchets » ainsi que les services pour ce rapport annuel sur la mise en oeuvre de l’Agenda 21. Je remercie aussi le Conseil économique, social et environnemental pour son avis sur le sujet.

L’agenda 21 régional est une démarche participative à laquelle les écologistes ont apporté une contribution essentielle dans la précédente mandature. Cette démarche a été adopté par les services de manière très positive.

Pour autant et au risque de constater que tout n’est pas parfait, le document qui nous est soumis présente une vision encore compartimentée du développement durable avec d’un coté le pilier économique de l’autre le pilier social et enfin le pilier environnemental, alors que l’agenda 21 nécessite :
- Une réorientation de l’action publique et de sa culture organisationnelle dans le sens de l’intersectoriel et de la transversalité.
- L’ouverture face à de nouvelles formes de démocratie participative qui vont au-delà de la consultation légale ou des actions d’information et même de partenariat

La démarche de l’agenda 21 ne peut être un empilement en mille feuilles des objectifs et des actions mais une approche circulaire qui vise à ré interroger les objectifs à la lumière des modifications du constat initial.

L’un des exemples de transversalité qui traverse les 3 piliers précités concerne la santé environnementale.
L’Agenda 21 appréhendé comme un outil de planification territoriale du développement durable (DD), est un outil pertinent pour introduire la préoccupation des liens entre l’environnement et la santé humaine.
Dès le Sommet de la Terre à Rio en 1992, le document Agenda du 21ème siècle consacre son chapitre 6 tout entier à la protection et à la promotion de la santé;

Ce chapitre 6 porte sur les domaines d’activité suivants :
- La satisfaction des besoins en matière de soins de santé primaires, en particulier dans les zones rurales;
- La lutte contre les maladies transmissibles;
- La protection des groupes vulnérables;
- La santé des populations urbaines;
- La réduction des risques pour la santé dus à la pollution et aux menaces écologiques.

Devenue un point de référence incontournable en matière de santé publique, la charte d’Ottawa propose d’instaurer un virage en faveur de la promotion de la santé.

Cela suppose d’aborder l’état de santé des populations en s’adressant d’abord à l’ensemble des facteurs, qui, en amont, influencent l’état de santé des citoyens, et d’accorder une attention toute particulière aux catégories de gens les plus vulnérables.

Ce sont les politiques publiques de l’ensemble des secteurs qui déterminent les conditions préalables, notamment l’habitat, le transport, le niveau de revenus, le réseau social, le niveau d’éducation, la proximité des services de soins, qui deviennent le point de mire.
La promotion de la santé, qui prend pour cible l’ensemble des déterminants de la santé, apparaît comme l’approche la plus apte à composer avec les causes réelles d’inégalités de santé, et à réduire les écarts d’espérance de vie entre les populations disposant de moyens et celles qui en sont dépourvus.

Cette approche de la santé est plus globale et davantage intégrée, car elle prend en compte les facteurs socio-sanitaires, environnementaux, économiques, culturels et politiques. Dans ce contexte, les inégalités de santé deviennent un indicateur important.
 En effet, outre les caractéristiques génétiques, l’état de santé résulte d’un ensemble de déterminants qui induisent ou limitent les choix possibles. C’est d’abord à ceux-ci que doit s’intéresser la santé publique. Le postulat que soutient l’OMS de l’interdépendance entre les facteurs santé, environnement et développement, va dans le même sens. Mais malgré ce constat, l’article 6.39 chapitre
6 de l’agenda 21 de Rio précise que :
« Les mesures de lutte contre la pollution et de protection de la santé n’ont que rarement suivi le rythme du progrès économique »

L’organisation mondiale de la santé estime que 24% des maladies actuelles dans le monde peuvent être attribuées à la dégradation de l’environnement (ex : troubles respiratoires et maladies cardio-vasculaires dont la prévalence augmente avec la pollution urbaine), plusieurs des produits toxiques dans l’eau, l’air, le sol, les habitations et l’alimentation, peuvent induire des problèmes de santé.

Les liens qui existent entre la santé, l’environnement et l’amélioration de la situation socio-économique nécessitent des efforts intersectoriels.

Il importe tout particulièrement de mettre en place des programmes préventifs plutôt que de se contenter de mesures correctives et curatives. 

Nous proposons que L’Agenda 21 régional auquel nous travaillons ajoute un axe transversal qui est celui de la santé environnementale. Mon intervention montre que la santé est au carrefour des enjeux environnementaux, économiques, sociaux et de territoire de l’Agenda 21.
C’est cette approche transversale qu’il convient de mettre en oeuvre pour l’ensemble de cet agenda 21 afin de définir nos priorités.

 

Session du 21 Octobre 2010
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Communication : Bilan Agenda 21