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Domaine régional de Chaumont : bilan et perspective

Portrait Moïsette Crosnier

Intervention de Moïsette Crosnier

Fin 2006, la Région a fait le choix de reprendre le Domaine de Chaumont.  Cette communication nous présente le bilan des 5 années de gestion de la Région.

A l’évidence ce bilan est plus que positif, c’est une réussite éclatante : le rayonnement, l’attractivité, la fréquentation du domaine ont dépassé les prévisions les plus optimistes. La Région Centre a été  saluée au niveau national sur le plan du dynamisme de son action, pour la valorisation culturelle, la hausse spectaculaire de la fréquentation(72 % depuis 2007) et son vaste programme pour l’aménagement des jardins.
  
Chaumont est devenu une référence en tant que site à la fois culturel, artistique et paysager. Ces 3 dimensions sont à la base de sa réussite et de son attractivité. En 5 ans des opérations de restauration immobilières et mobilières ont été menées, un important pôle d’art contemporain a été créé avec 1200 m2 supplémentaires et le festival des jardins de renommée internationale va bénéficier d’un programme d’agrandissement ambitieux de 10 hectares supplémentaires qui permettra d’accueillir un nombre croissant de visiteurs.

Chaumont est une étape incontournable pour les randonneurs cyclistes de la Loire à vélo, l’alliance nature et culture est une opportunité pour développer le tourisme de nature et l’éducation à l’environnement.

Pour toutes ces raisons, Chaumont doit être, pour notre Région, une vitrine de la biodiversité et être exemplaire du point de vue de la gestion de son patrimoine naturel. Un jardin pédagogique et un jardin biologique expérimental ont été créés. Des pratiques vertueuses d’entretien des espaces verts ont été introduites. La démarche « Objectif zéro pesticides » a été engagée sur l’intégralité du domaine. A terme, la suppression de l’utilisation de pesticide sera effective, comme cela se pratique dans d’autres châteaux de la Région. Je voudrais saluer ici cette gestion exemplaire en terme de développement durable.

Chaumont doit devenir une vitrine de l’agriculture en Région. Les produits alimentaires et les boissons du restaurant gastronomique et de la buvette devraient être très majoritairement issus de la région et de l’agriculture biologique ou paysanne.
Avec les évolutions du code des marchés publics, il est maintenant possibles d’introduire ces conditions dans les cahiers des charges.

Chaumont devrait être aussi pour les habitats de la Région un lieu de culture populaire. Les tarifs d’entrée n’ont rien de prohibitifs et sont dans la moyenne des sites de même catégorie. Mais pour une famille avec 2 enfants qui vient passer la journée, le coût des tickets d’entrée reste élevé. Souvent les familles apportent leur pic-nic. Il faudrait aménager de larges espaces conviviaux et abrités. Pourquoi ne pas proposer des tarifs réduits pour les habitants de la Région ou un tarif social pour les familles à bas revenus ?

Enfin je voudrais parler la possibilité d’utiliser le train pour venir à Chaumont. La gare d’Onzain est à 2kms du domaine. Jusqu’à la mise en place du cadencement en décembre 2011, il existait plusieurs trains directs depuis Paris. Un tarif promotionnel à 10 euros avait été mis en place.
Depuis seulement 2 trains directs Onzain-Paris et Paris-Onzain quotidiens ont circulé en juillet et août, mais ils ont été supprimés dès le 1er septembre. Il n’y a donc plus aucun train direct entre Paris et Onzain, ce qui rend les trajets compliqués, souvent surchargés, avec des changements difficiles et longs voire quasiment impossibles avec des petits enfants, des bagages encombrants ou un vélo.
La situation s’est également dégradée avec des retards permanents des trains.
L’incidence sur la fréquentation du site est difficile à évaluer, mais elle est certaine et très préjudiciable aux conditions d’accueil.
De plus, ces dégradations entraînent des reports sur la route et la voiture qui augmentent les consommations énergétiques et les GES.