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Eau et rivières

 

 

Les interventions, prises de position, communiqués, articles sur cette thématique

Positionnement des écologistes sur les réserves d’eau en agriculture

Image positionnement

Dans l’interview du 3 avril 2012 sur Méga FM (retrouvez l’enregistrement ci-dessous), Gilles Deguet nous expose le positionnement des écologistes sur les créations de réserves d’eau en agriculture (cuvettes ou bassines). ...

Eau et agriculture – Réaction des élus écologistes du Comité de Bassin de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne

Image communiqué de presse

3 avril 2012 Les élus écologistes membres du Comité de Bassin de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne souhaitent réagir aux récentes déclarations de Xavier Beulin, Président de la FNSEA demandant la création de retenues d’eau qu’il présente comme une réponse pérenne à la sécheresse en se plaignant de « tracasseries administratives » et de « l’écologie punitive ». Notre système agricole est confronté à un double défi : il faut d’une part produire de l’alimentation pour nourrir la population, et d’autre part il faut le faire dans un contexte où les facteurs de production (eau, sol, énergie fossile…) sont et seront de plus en plus rares. Depuis les années 60 l’agriculture a augmenté sa productivité, mais le modèle qui a été utilisé repose sur une forte consommation d’eau, de produits phytosanitaires (néfastes pour la santé et le bon état des écosystèmes) et d’engrais de synthèse produits à partir d’énergie fossile. La Politique Agricole Commune a largement contribué à l’adoption de ce modèle de production.Aujourd’hui, ce modèle n’est clairement plus adapté: les ressources fossiles s’épuisent, les ressources en eau qui sont déjà largement surexploitées risquent de diminuer du fait du changement climatique. Les consommateurs qui achètent les produits et les citoyens qui paient pour la PAC veulent une agriculture qui préserve leur santé et leur environnement et non l’inverse. C’est malheureusement très loin d’être le cas. Ainsi, Le Commissariat Général au Développement Durable évalue le coût complet du traitement annuel des excédents en nitrates et pesticides d’agriculture et d’élevage dissous dans l’eau entre 54 et 91 milliards d’euros par an ! Soit cinq fois plus que le solde positif de notre balance agro-alimentaire !Le rôle d’un responsable politique est de préparer l’avenir. Ce n’est pas en s’arc-boutant coûte que coûte aux solutions du passé que nous prépareront l’agriculture de demain. La rareté des facteurs de production doit au contraire nous pousser à inventer des modèles de production économes en eau, en engrais de synthèse et utilisant le moins possible de produits phytosanitaires. Depuis des années, le gouvernement et les lobbys de l’agro-industrie tentent de faire construire des retenues artificielles pour fournir encore plus d’eau à l’irrigation. Récemment les Ministres Borloo et Kosciusko-Morizet ont fait pression sur les Agences de l’eau pour qu’elles portent leur taux de subvention à ces retenues à 70%. Malgré cela très peu de projets ont vu le jour. Ces projets presque entièrement subventionnés sont destructeurs de l’environnement et de la ressource en eau. C’est sans doute pourquoi avec sa démagogie habituelle, le candidat-président Nicolas Sarkozy, qui intervenait juste avant Eva Joly au congrès de la FNSEA a annoncé une procédure plus expéditive. Pour faire baisser le prix du carburant on tape dans les stocks, pour régler les problèmes de sécheresse on crée des retenues… et la fuite en avant continue, sans que l’on ose s’attaquer à la racine des problèmes, jusqu’à ce que notre société aille dans le mur. Il ne s’agit pas de punir une profession, selon des dogmes, mais plutôt de regarder le monde tel qu’il est et de préparer l’avenir, en utilisant les dernières découvertes scientifiques et technologiques. Il est malheureusement plus facile d’user de démagogie en tentant de réduire les positions écologistes à la défense de « grenouille à ventre jaune ou je ne sais quelle libellule » comme le fait le Président de la FNSEA dans sa déclaration. Fort heureusement, nous savons que la profession agricole est beaucoup plus sensible à la défense de la biodiversité que ne le sont ses porte-paroles.Au contraire, nous sommes persuadés, comme Eva Joly, que c’est en dépassant les postures caricaturales que les élus, les citoyens et les agriculteurs pourront inventer les systèmes agricoles qui permettront de nourrir durablement les populations. Gilles Deguet, Vice-Président Région Centre, délégué Agenda 21, énergie, climat, environnement (eau, air, déchets)Jean-Bernard Damiens, Vice-Président Région Limousin, délégué à l’environnementSerge Morin, Vice-Président Région Poitou-Charente délégué eau, littoral, biodiversitéChristian Bouchardy, Vice-Président Région Auvergne, délégué à l’environnementChristophe Dougé, Conseiller Régional Pays de la Loire, délégué Loire et politique de l’eauAndré Lefebvre, Conseiller Régional Bourgogne Frédéric Tricot, Conseiller Municipal de Vendôme ...

Appel à participer à l’enquête publique SAGE Nappe de Beauce

Enquête SAGE Beauce

Dernière étape dans la procédure d’approbation du SAGE, cette enquête se déroule sur l’ensemble du territoire concerné du 23 janvier 2012 au 9 mars 2012 inclus. Cette enquête a pour objet d’informer le public et de recueillir ses appréciations. ...

SAGE Nappe de Beauce : participez à l’enquête publique !

Enquête SAGE Beauce

La Région a donné son avis sur ce SAGELors de la commission permanente du 18 février 2011, la région Centre a émis un avis détaillé sur le projet de Schéma d’aménagement et de gestion des eaux de la nappe de Beauce. Cet avis est constitué d’une série de préconisations destinées à donner une portée réelle au SAGE. ...

Interview Gilles Deguet EELV – 16 février 2012 – SAGE Nappe de Beauce

Interview du 16 Février 2012, sur le SAGE Nappe de Beauce, ce que c'est et pourquoi participer à l'enquête publique qui est en cours.Avec Gilles Deguet élu Europe-Écologie Les Verts, vice président énergie, climat, eau, air, déchets au conseil régional du Centre ...

Présence territoriale des services de santé : eau, air, agriculture, déchets

Portrait Gilles Deguet

Intervention de Gilles DeguetMonsieur le Président, chers collèguesNous vivons décidément dans un siècle où on ne peut plus penser par catégories séparées. Les agendas du 21ème siècle se caractérisent par des approches transversales. C'est donc à juste titre que le rapport qui nous est soumis présente les apports du SRADDT en matière de santé en commençant par les questions de bien être, de qualité de vie, de biodiversité et d'équilibres naturels. De même que les politiques de biodiversité ou les politiques climatiques traversent tous les champs de la politique publique, de même une politique de santé a des implications dans toutes les autres politiques. C’est ainsi que notre politique de l'eau quivise à la réduction des pollutions est fondamentale pour la santé. Vous le savez, notre région et en particulier la Beauce est largement contaminée par les nitrates, dont l'effet sur la respiration cellulaire et les risques d'empoisonnement des jeunes enfants n'est plus à prouver. Alors même que certains irresponsables cherchent la solution dans une révision des normes à la hausse, nous recherchons, avec les agriculteurs, les moyens de réduire très significativement les apports. Nous luttons contre l'utilisation des pesticides, aussi bien en milieu agricole que par les collectivités. En restaurant la qualité des cours d'eau, nous n'intervenons pas seulement sur l'eau potable, mais aussi sur tout l'éco système, la flore et la faune. Car la pollution atteint aussi les poissons que nous mangeons. La pollution aux PCB atteint maintenant le bassin de la Loire, et la consommation des anguilles est d'ores et déjà interdite pour cette raison dans le département d'Indre et Loire, alors même que les PCB sont interdits depuis près de 30 ans. C'est en effet une caractéristique de ces polluants gentiment baptisés POP: leur durée de vie particulièrement longue fait qu'ils sont légués aux générations à venir et qu'ils s'accumulent dans certains milieux et dans les animaux du bout de la chaine alimentaire.La Région a une responsabilité de planification dans l'élimination des déchets dangereux, au nombre desquels les PCB, les dioxines et furanes produits par les incinérateurs notamment, et un certain nombre de solvants le plus souvent classés CMR, c'est-à-dire Cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques. Une vraie politique de prévention consiste évidemment à ne pas produire ces poisons, et quand on les produit à les séparer pour pouvoir les traiter. Cette politique de prévention est le premier axe de notre plan d’élimination des déchets dangereux. La région veille à la qualité de l’air, en participant à Lig’Air, association agréée de surveillance de la qualité de l’air dont elle est le principal financeur public. C’est Lig’air qui donne l’alerte quand le taux de particules dans l’air est trop important et qui prévient les personnes les plus fragiles par message électronique ou SMS. Ces particules aggravent les maladies respiratoires et on estime qu’elles sont la cause de 40 000 décès par an en France. Elles proviennent de l’industrie, du chauffage domestique en particulier au bois, et de la circulation automobile en particulier diesel lorsque les filtres sont insuffisants.C’est aussi Lig’air qui mesure les concentrations d’oxydes d’azote également dangereux pour les voies respiratoires et qui constate les dépassements de seuils en deux lieux du territoire de la région, à Orléans et Tours. Mais c’est à nous tous qu’il revient de faire baisser ces taux, en particulier en diminuant la circulation des poids lourds qui sont les plus gros producteurs. La diminution des transports inutiles, le transfert vers le rail, ne sont pas seulement des objectifs climatiques. Ce sont des impératifs de santé publique.Lig’air a aussi été précurseur en matière de qualité de l’air intérieur et de mesure des pesticides dans l’air, du moins de ceux dont on connait l’existence, car on ne peut mesurer que ce qu’on cherche. Et l’on constate qu’on retrouve ces pesticides très loin des lieux d’épandage, y compris des pesticides interdits depuis 10 ans. Ces pesticides,nous les avons tous dans le sang. L’extension de l’agriculture biologique est bien une politique de santé publique. Je ne voudrais pas terminer cette intervention sur les impacts environnementaux sur la santé sans rendre hommage à Mr Mézières habitant comme moi de Saint Pierre des Corps et vétéran des essais nucléaires français qui est mort des suites de son exposition aux radiations sans avoir réussi à faire reconnaitre par le gouvernement les causes de ses maladies.Mes chers collègues, la politique de santé de la région c'est aussi la préservation de la qualité de l'eau et des systèmes aquatiques, c'est la politique de développement de l'agriculture biologique, c'est le développement des projets zéro phyto, c'est l'engagement d'une région sans OGM, c'est la mise en œuvre du plan régional santé environnement, c'est la politique de prévention des déchets dangereux, c'est la lutte contre la pollution de l'air, extérieur et intérieur.Permettez moi de terminer par une réflexion sur le mot « prévention »; les systèmes de santé les moins performants, comme celui des Etats-Unis, sont ceux qui font le moins de prévention, et qui interviennent trop tard et donc de manière plus coûteuse. Il faut donc de la prévention, mais la prévention n'est pas seulement la de prévention qui diagnostique précocement les pathologie; c'est d'abord éviter la maladie en éliminant ses causes autant que faire se peut. C'est ainsi qu'un politique de santé est vraiment complète. ...

Budget primitif 2012 : gestion de l’eau et efficacité énergétique

Portrait Gilles Deguet

Intervention de Gilles Deguet Monsieur le Président, chers collègues, j’aimerais brièvement illustrer par l’exemple de la partie du budget environnement que j’ai préparée, la double caractéristique de notre budget, son volontarisme et son adaptabilité. ...

Biodiversité et rivières

Portrait Gilles Deguet

Intervention de Gilles Deguet  Monsieur le Président, chers collègues, Madame la vice-présidente, nous y voilà ! Je ne fais certes pas de ce rapport un aboutissement, et je sais qu’au contraire toute l’action est devant nous. Mais quel travail en une année ! Et ce n’était pas facile ! Comme tu l’as dit à plusieurs reprises, la prise de conscience s’est pratiquement faite sur les changements climatiques, mais pas encore sur les enjeux de la biodiversité. La biodiversité, cela a longtemps été les pandas et les baleines ; cette première sensibilisation affective est importante, mais il fallait s’appuyer sur elle pour aller plus loin, sous peine de s’exposer à l’agacement devant l’intérêt pour les petites bêtes comme tu l’as souvent entendu. La biodiversité est un enjeu humain de première importance. Cette stratégie complète et complexe en atteste.  ...