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Positionnement des écologistes sur les réserves d’eau en agriculture

Image positionnement

Dans l’interview du 3 avril 2012 sur Méga FM (retrouvez l’enregistrement ci-dessous), Gilles Deguet nous expose le positionnement des écologistes sur les créations de réserves d’eau en agriculture (cuvettes ou bassines).

> Chercher des solutions à la sécheresse ?

La sécheresse est relative, la ressource en eau est surexploitée par un régime d’irrigation qui assèche les rivières. Cela s’explique par un prélèvement qui est supérieur à la moyenne de production des nappes. Quand il y a alors une variation climatique, elle révèle cette surexploitation et cela crée une détresse. 

> Faut-il réaliser plus de réserves ?

Créer de nouvelles réserves est une fuite en avant. Créer plus de réserves, c’est encourager à consommer plus et donc encourager un mode de production agricole gourmand en eau, donc plus exposé aux variations climatiques. C’est aussi décaler le problème de la sécheresse puisqu’il n’y a pas suffisamment d’eau par rapport aux besoins. On risque même d’arriver à des sécheresses dès le printemps. 

Image goutte d'eau

> Comment fonctionne une réserve d’eau ?

Une réserve d’eau est installée dans un milieu naturel, elle vient donc en partie le détruire. Lorsque l’on prend de l’eau pour remplir une cuvette, on fait baisser le niveau des nappes et/ou des rivières. Enfin, cette eau stockée dans un « récipient » est confrontée à l’évaporation. Au-delà de ces conséquences dramatiques, ces installations représentent des investissements lourds qui nécessitent des subventions publiques.

> Des solutions ?

La solution réaliste consiste modifier les modes de productions en agriculture pour qu’ils soient moins gourmands en eau. Cela nécessite donc de les adapter à la ressource réellement disponible. La quantité d’eau est irrégulière mais si on ne fait pas une fuite en avant et que l’on adapte les systèmes de production agricole pour qu’ils aient une consommation réaliste, on sera d’autant plus apte à vivre avec cette irrégularité. En outre, on se préparera aux éventuelles conséquences du changement climatique.