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Prévention promotion de la santé

pps-couvLa prévention et la promotion de la santé auprès des jeunes est un axe important de la politique de la Région Centre. Au-delà des dispositifs éducatifs de prévention/santé lancés par la Région, « Lycéens, Apprentis, bien dans son corps, bien dans sa tête » permet le développement d’une dynamique plus large en faveur de la prévention et de la promotion de la santé centrée sur des lycéens acteurs de leur santé. Il convient grâce à cette politique de prévention-santé d’accompagner les adolescents et de favoriser leur bien être par la mise en place d’actions pérennes et de proximité sur le territoire du lycée, en lien avec tous les acteurs.

Portée par les élu-es écologistes, cette nouvelle démarche est constituée de 3 champs principaux : la santé dans l’alimentation, le bien être des jeunes et la gestion des conduites à risque, la santé environnementale. Lors de l’élection de 2010, les écologistes ont obtenus la création d’une délégation, portée par Saadika Harchi, attachée à Chantal Rebout, vice-présidente Éducation et Lycées, avec l’affectation d’un budget de 500 000 euros.

En 2010, une étude a été menée par l’Observatoire Régional de la Santé du Centre auprès de 3000 lycéens, et une expérimentation a eu lieu auprès de 12 lycées pilotes pour aborder la prévention-santé avec les lycéens. En 2011-2012, un appel à projets initié par la Région a pu faciliter le développement et la mise en œuvre d’actions dans les 3 champs principaux.
34 lycées et 4 Centres de Formation d’Apprentis de la région ont été financés dans cette première campagne.

Les interventions, prises de position, communiqués, articles sur cette thématique

Apporter une attention aux questions de santé

Portrait Saadika Harchi

Intervention de Saadika Harchi Mr le Président , mes chers collègues, A l occasion de cette communication sur les politiques territoriales, nous souhaitons en tant qu élus écologistes, apporter une attention aux questions de santé, et en particulier à la prévention et à la santé environnementale. Un certain nombre d offres dans cette communication sont citées, telles les MSP et la télémédecine, la politique de formation dans le champs sanitaire et social, et ces offres sont nécessaires  pour la sante des populations.Seulement que  va t on proposer pour agir dans le champs de la santé primaire au delà des projets de prévention en direction des lyceéns et des apprentis, que j ai l honneur de porter, pour diminuer les facteurs de risque et favoriser la promotion de la santé.Au dela d ‘une politique de soin, il nous faut proposer une politique en promotion de la santé, c’est la promotion de la santé qui permet à l’individu et à la collectivité d agir sur les déterminants de santé, d éviter les maladies et les coûts de santé inhérents à ces maladies.Quand on parle de promotion de la santé, on parle outre des facteurs endogènes, de l ‘ environnement physique, de qualité de l ‘eau , de qualité de l air, de qualité de l alimentation, mais aussi  des conditions de vie ( scolarité, revenu, emploi, logement...) ainsi que du lien social.La promotion de la santé  vise aussi à améliorer le bien être de la population en mobilisant de façon concertée l ensemble des politiques publiques, et en évaluant leurs impacts sur la santé. Au niveau du territoire bassin de vie, il s agit de développer des pratiques de réseaux, qui permettent une prise en charge coordonnee des situations complexes de santé , faisant place aux usagers et à chaque acteur  ( y compris en integrant les associations qui agissent dans le champs santé de l economie sociale et solidaire). ...

SRCAE : Pollution de l’air et santé

Portrait Saadika Harchi

Intervention de Saadika Harchi Mr le président , chers collègues, C’est dans le cadre du rapport Adoption du schéma Régional du Climat, de l’air et de l’Energie (SRCAE) porté avec force par gilles Deguet, que je souhaite intervenir sur la question de la qualité de l’air et plus particulièrement celle de la pollution de l’air sur la santé, d’autant que ce débat se situe au moment du sommet de RIO +20.Cette intervention va faire plaisir à Mme M.M. Miallot puisqu’elle traite  d’un aspect du volet humain dans ce schéma. Mais elle va déplaire à d’autres,Il n’y aura pas de chantage à la peur,  cette intervention s’appuie sur des études et travaux scientifiques, que nul ne peux remettre en cause.Pourquoi parler de la pollution de l’air et de ses impacts sur la santé?La piètre qualité de l’air a des effets d’une très grande portée sur la santé humaine, mais elle affecte surtout l’appareil respiratoire et l’appareil cardiovasculaire. Les réactions individuelles aux polluants atmosphériques varient selon le type d’agent auquel les personnes sont exposées, et le degré d’exposition. Les gens qui font de l’exercice à l’extérieur les jours de grande chaleur , par exemple, accroissent leur exposition aux polluants atmosphériques.Ces polluants exercent divers effets sur la santé, allant d’altérations biochimiques et physiologiques à des difficultés respiratoires, à la toux et à l’aggravation des troubles respiratoires et cardiaques existants. Bien sûr, les facteurs de risque classiques de maladies cardiovasculaires, comme le tabagisme, l’obésité, le diabète ou l’hypertension, demeurent prédominants,. Mais le rôle de la pollution atmosphérique, longtemps laissé pour compte, doit aussi être considéré à sa juste valeur. Les particules fines, de moins de 2,5 microns de diamètre, passent directement des alvéoles au sang. Dans les artères, elles causent un stress oxydatif. Avec le temps, les vaisseaux se durcissent et se contractent. Le sang y circule moins librement. Les particules fines se mêlent à d’autres polluants gazeux, comme l’ozone ou le monoxyde de carbone, qui causent aussi des dommages.Bien que personne ne soit à l’abri des effets de la pollution atmosphérique sur la santé, certains sous-groupes sont plus à risque. Les réactions individuelles à la présence de contaminants dans l’air sont dues à plusieurs facteurs, comme le type de polluant, le degré d’exposition et la concentration du polluant. L’âge et l’état de santé constituent également d’importants facteurs. Les personnes âgées et celles qui souffrent de problèmes cardio-respiratoires comme ceux qui souffrent de l’asthme semblent être les plus vulnérables.Les enfants et les nouveau-nés sont également sensibles aux effets de la pollution atmosphérique sur la santé vu que proportionnellement à leur poids corporel, ils inhalent plus d’air que les adultes et, par le fait même, sont exposés  à une concentration plus élevée de polluants.Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) La pollution de l’air tue 3 millions de personnes par an et est devenu un problème de santé publique majeur.Selon les données de grandes études scientifiques,  une exposition prolongée à la pollution - chez les gens qui habitent près d’une autoroute, par exemple - pourrait même réduire l’espérance de vie de quelques années.La pollution par les particules dans l’air ambiant est à l’origine du développement de maladies cardiovasculaires et de cancers selon le haut conseil en santé publique, cette forme de pollution générée par les transports et les activités industrielles est responsables directement ou indirectement chaque année de 400000 décès prématurés en Europe.Comment contrer les effets néfastes des polluants que l’on respire? On peut recommander  d’arrêter de fumer, de faire de l’exercice ou de mieux s’alimenter, mais pas d’arrêter de respirer. Ce n’est pas seulement d’actions individuelles dont on a besoin, mais   d’actions collectives».Le haut conseil de santé publique ( HCSP) fixe les objectifs de qualité de l’air annuel à 15 micro grammes par m3 concernant les particules microscopiques inférieures à 2,5 microns, il préconise l’échéance de 2015 pour atteindre ces valeurs en tant que valeurs guides, et 2020 en tant que valeurs impératives.Les résultats des études menées par le HCSP révèle qu’une politique centrée sur les pics de pollution bien que nécessaire a cependant peu d’impact sur une amélioration de l’exposition au long cours, qui reste la cause majeure des maladies et décès liées directement à la pollution par les particules dans l’air ambiant.Limiter la pollution de l’air est possible. Les constructeurs automobiles et les fabricants de chauffages au bois, au fioul et au gaz doivent s’engager à réduire encore les seuils d’émissions polluantes de même pour les pollutions d’origine industrielles. Les collectivités doivent investir dans les énergies renouvelables pour les chauffages urbains et dans les véhicules propres pour les déplacements des agents.  Lors de l’examen d’une stratégie particulière de réduction de la pollution , on peut estimer le degré de réduction des effets sur la santé auxquels ont peut s’attendre et déterminer l’utilité pour la société d’éviter ces problèmes de santé dues à la pollution de l’air.Comme société, nous payons de diverses façons le prix associé aux effets de la pollution atmosphérique sur la santé. D’autres coûts peuvent être également associés au traitement de ces effets :hospitalisations, visites aux d’urgences ou consultations au cabinet du médecin, services de soins à domicile, médicaments, comme les inhalateurs pour l’asthme, perte de productivité au travail, perte de salaire due aux congés de maladie, dépenses personnelles durant une période de maladie (p. ex., frais additionnels de garde d’enfants) et enfin réduction de la qualité de vie ou perte de la vie elle-même.Ce sont les populations les plus démunies qui supportent les couts de santé disproportionnées vis à vis de leurs revenus.Pour finir je souhaite aborder les gains économiques en terme de couts de santé.Une étude canadienne récente a examiné la valeur économique de la réduction des effets de la pollution atmosphérique sur la santé. Cette étude a révélé que les avantages économiques associées à la prévention de ces effets sur la santé serait 4 fois plus important que le cout de la mise en œuvre d’un dispositif de prévention.Les questions environnementales concernent  chacune et chacun d’entre nous.  Le message finira-t-il par passer  au delà du sommet de RIO +20? Nous avons à prendre en compte les impacts sur la santé de la pollution de l’air, dans nos politiques publiques, et à évaluer l’impact sur la santé des décisions que nous prenons, quelques soient les politiques que nous mettons en œuvre. ...

Prévention et promotion de la santé dans les lycées : sur le terrain

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Ces dernières semaines, Saadika Harchi a rendu visite aux établissements scolaires,  porteurs de projets de prévention et a rencontré les différents acteurs associés à ces projets :  -    Au LEAP Nermont à Nogent le Rotrou, organisation « d’une journée par mois sans mon portable » sur les conduites à risques et l’environnement liés aux TIC.-    Au LEGTA Naturapolis à Châteauroux, promotion de l’activité physique, auprès de tout le personnel de l’établissement, en lien avec la consommation de tabac et d’alcool.-    Au Lycée professionnel Vauvert à Bourges, les élèves de secondes ont bénéficié d’une formation par l’ANPAA (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie) pour animer des séances de sensibilisation.-    Au lycée François Villon à Beaugency, actions de prévention autour des risques liés à l’utilisation excessive d’internet en direction des lycéens, de la communauté scolaire et des familles, notamment avec l’association Calysto intervenant sur « mondes virtuels : un nouvel enjeu d’éducation »-    Aux lycées Dessaignes et Sonia Delaunay à Blois, organisation d’un Forum Santé sur les prises de risques et les dommages pour la santé.-    Au lycée des Métiers Beauregard à Château-Renault, travail des lycéens sur le développement de l’estime de soi, la confiance et le respect. ...

Zoom sur les actions de prévention santé du lycée des Métiers Beauregard à Château-Renault

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Pour l’année 2011-2012, l’établissement a choisi de travailler sur 3 volets : l’alimentation, l’estime de soi et l’environnement. Un travail de sensibilisation est effectué auprès des élèves sur l’importance de l’alimentation (hygiène de vie, lien social, convivialité, plaisir…) afin qu’ils dépassent le stade du besoin pour l’appréhender comme un moyen de prendre soin de soi. Cela passe par :- Sensibiliser à l’importance d’une alimentation équilibrée, variée par le partage d’un moment de convivialité et de plaisir (Visite d’une chocolaterie artisanale ; rencontre d’un artisan chocolatier ; composition avec le cuisinier, l’intendance et l’infirmière une semaine de menus à partir des produits de saison)- Aider à prendre conscience que l’alimentation contribue à l’hygiène de vie et à leur performance scolaire et sportive (Organiser un petit déjeuner/forum ; informer de l’importance de l’alimentation sur la peau et les cheveux) ...

Jean Delavergne – EELV – La voix est libre 28 Janvier 2012 – France 3 Centre

Partie 1 Partie 2 Émission avec Jean Delavergne élu Europe-Écologie Les Verts au conseil régional du Centre, au programme la santé (suite à la session du 26 janvier 2012 du conseil régional) et transports (POCL, Cadencement)La voix est libre du 28 janvier 2012 sur France 3 Centrehttp://centre.france3.fr/info/ ...

Présence territoriale des services de santé : l’écologie c’est la santé

Portrait Jean Delavergne

Intervention de Jean Delavergne. La question de la santé est au cœur des problématiques des écologistes. Contrairement aux affirmations de certains plumitifs à la mode… selon lesquelles nous, les écologistes, nous intéresserions plus aux petits oiseaux qu’à l’homme, si nous plaçons en tête de nos préoccupations l’environnement qu’il soit l’environnement naturel mais aussi l’environnement au travail ou encore l’habitat et l’urbanisme c’est justement parce que nous savons qu’il s’agit là des conditions qui déterminent la bonne santé et le bien être des hommes, des femmes et des enfants d’aujourd’hui ainsi que celles des générations futures. Aujourd’hui, une réelle politique d’éducation et de prévention,  de santé environnementale et au travail constituent avec la politique de soins, le trépied d’une politique efficace au service de l’intérêt général. Il faut bien évidemment s’intéresser à tout ce qui touche au dépistage des maladies et aux soins et donc à l’offre de santé. Saadika Harchi y reviendra de façon détaillée au début de la session du CR, qui sera ouverte, bien tard à notre avis, à l’issue de cette rencontre avec le CESER et des experts. Disons déjà qu’il ne faut pas réduire cette question de l’offre de soins à celles des médecins même si nous sommes parfaitement d’accord sur la gravité de cette question. Mais nous sommes pour l’instant dans un échange de points de vue sur la santé en région Centre, je vais consacrer une bonne partie de mon intervention aux graves insuffisances du PSR en ce qui concerne la santé environnementale et la santé au travail. Avant cela il faut rappeler tout de même dans quel contexte national s’inscrit ce débat sur la santé. 1°) le contexte national Il y a quelques jours, M le directeur de l’agence régionale de santé, représentant direct du gouvernement en matière de santé dans la région, vous veniez confirmer devant le conseil général de l’Indre le projet de fermeture du service de maternité de l’hôpital du Blanc. Cette décision se fonde sur des objectifs de rentabilité qui caractérisent l’ensemble de l’action gouvernementale. Il s’agit d’une nouvelle étape dans la remise en cause généralisée des services publics de proximité, à laquelle les écologistes sont fermement opposés. Il faut rappeler d’abord les succès remportés par l’Etat-Providence depuis 1945 en termes de santé. Cela peut-être mesuré par un seul chiffre : L’espérance de vie était de moins de 70 ans en 1960 (69,9) elle est aujourd’hui de plus de 80 ans aujourd’hui (81,1 en 2009). Le système de santé français a souvent été cité en exemple et il y a seulement dix ans, l’Organisation mondiale de la santé le plaçait au premier rang mondial ! Ces succès ont été obtenus dans le cadre d’un système de sécurité sociale et de mutuelles hautement socialisées. Et il faut rappeler sans cesse que grâce à ce système nous avons obtenu des résultats nettement supérieurs à ceux d’un pays ultralibéral comme les USA pour un coût inférieur : les dépenses de santé représentaient 15% du PIB B aux USA en 2004 contre seulement 10% en France. Mais ces 10% du PIB qui échappent en grande partie au capitalisme financier suscitent bien des convoitises dans notre pays. C’est ce qui explique que comme dans d’autres domaines, le président Sarkozy n’a eu de cesse de faire porter le financement des services publics de santé par  les usagers. On connaît les résultats : après 10 ans de gouvernements de droite, en matière de politique de santé, le bilan est aujourd’hui préoccupant. L’instauration des franchises médicales en 2008, l’augmentation de la participation des complémentaires santé au financement de la CMU, les dépassements de plus en plus fréquents d’honoraires,… pèsent sur les usagers les plus modestes et les personnes les plus malades. Ce sont les plus pauvres qui trinquent et les inégalités se creusent. La loi « Hopital Patient Santé et Territoire», adoptée en 2009, a fait entrer les dépenses de santé dans la logique de marché. Elle conduit à privilégier pour l’hôpital les critères de rentabilité financière au détriment des malades « non rentables » et de ses missions de service public. La logique est claire : c’est celle d’une privatisation croissante de la santé remettant en cause les progrès de civilisation réalisés depuis la deuxième mondiale. Et 2012 doit nous donner la possibilité de mettre un coup d’arrêt à cette entreprise de désagrégation de notre système de santé. 2°) PASSER D’UNE LOGIQUE DE SOINS A UNE LOGIQUE DE SANTE Cela veut-il dire pour autant qu’il suffirait de poursuivre dans la voie ouverte par la création de la sécurité sociale en 1945 ? Qu’il n’y aurait pas de nouveaux enjeux ? En fait la question de la santé dépasse celle de l’organisation des services publics. Il est nécessaire de repenser non seulement notre offre de soin et le soutien aux filières du prendre soin, mais aussi leur inscription dans un mode de vie à renouveler et dans un environnement à protéger. Aujourd’hui , les principales causes de mortalité et de souffrances modernes sont dues à des maladies de civilisation : cancers, maladies cardiovasculaires, asthme, diabètes, allergies, dépressions, alcoolisme… Selon l’Organisation mondiale de la santé, ces maladies de civilisation sont responsables de 86 % des décès et représentent 77 % des cas de maladies en Europe. Autant dire que leur impact sur notre célèbre “trou de la Sécu” n’est pas négligeable, voire augmente. Rappelons tout de même que dans la plupart des pays développés le poids des dépenses de santé par rapport au PIB a pratiquement doublé des années 1970 aux années 2000. : en France 1970 >5% ; 2004 > 10% . Notre santé coûte cher et c'est bien normal : la santé est un bien précieux. Mais il y a d'autres façons d'aborder cette question qui ne sont pas assez mises en évidence. Pour les écologistes la solution n’est pas seulement dans le curatif elle doit être d’abord dans la prévention. Beaucoup de problèmes de santé sont liés aux pollutions de l’environnement, à nos modes de vie et à la mauvaise qualité des relations entre les humains, qui génèrent stress et mal-être.Nous avons donc des marges de manœuvre ! Il faut agir sur les causes de nos maladies et de nos afflictions. La prévention, fondée sur la protection de l’environnement, sur l’éducation et la promotion de la santé, est une réponse à développer dans notre système de santé. Les écologistes proposent donc de repenser l’action publique sanitaire à partir de la maladie et de la médecine, mais aussi à partir de la protection du bien-être et de l’amélioration de la qualité de vie. La crise de notre système de santé est structurelle et ne se résoudra pas uniquement par la mobilisation de nouvelles ressources financières.Plus que des traitements thérapeutiques, c’est un changement de société que nous devons prescrire. Une telle approche permettra en outre de réduire les inégalités sociales de santé en s’attaquant aux causes profondes qui touchent inégalement les habitants de notre région. Est-il encore acceptable qu’en moyenne les ouvriers aient plus de 6 années d’espérance de vie de moins que les cadres ? (2000-2008 : espérance de vie à 35 ans pour les hommes ouvriers 40.2, cadres 47.2) Il n’est pas non plus acceptable que nous devions constater une mortalité générale et prématurée, plus marquée dans les territoires du Cher et de l’Indre, ainsi que dans les cantons du nord-ouest de l’Eure et Loir que dans le reste de la région. Il faut le répéter ce sont les plus modestes qui souffrent le plus de la dégradation de notre environnement que ce soit au travail ou dans le reste de notre vie : qualité de l’eau, de l’air, de l’habitat… Les constats de différences territoriales de mortalité mettent en lumière les inégalités sociales de santé car ils demeurent étroitement liée à la structure socio-démographique de ces mêmes territoires (part d’ouvriers, de cadres, de bénéficiaires de minimas sociaux, etc). Si l’on veut aborder sérieusement la santé par ce biais environnemental il faut cependant bien être conscient des obstacles qui existent. Ces obstacles portent un nom : il s’agit des lobbys de toutes sortes qui agissent pour préserver des intérêts financiers au détriment de la santé publique. Il y a d’abord les lobbys de l’industrie pharmaceutique. Avec les affaires du Mediator et celles des implants mammaires est-il bien nécessaire de rappeler ici les graves insuffisances des organismes publics de contrôle, de la nécessité de les développer et de les rendre beaucoup plus indépendants ? Mais il y a aussi tous les lobbys qui agissent dans le domaine de l’alimentation : l’industrie du sucre par exemple ou encore celle des sodas. Le sucre est partout, favorisant en même temps l'obésité et, quelques années plus tard la propension au diabète de l'adulte. Et on a bien vu comment Coca-Cola France par exemple a pu devenir très menaçant quand le gouvernement a tenté de justifier sa taxe sur les sodas par la lutte contre les boissons trop sucrées. Dans une région comme la notre on connait aussi le poids du lobby nucléaire bien représenté y compris sur les bancs de cette assemblée et cela explique sans doute pourquoi l’analyse du risque nucléaire pour la santé en région centre est évoqué de façon si sibylline dans le document de l’ARS, alors même qu’au moins depuis Fukushima chacun devrait avoir bien compris qu’un accident nucléaire majeur, dont l’ASN a confirmé que la probabilité ne pouvait être considérée comme nulle, aurait des conséquences graves au moins pour plusieurs départements selon qu’il surviendrait dans une des 4 centrales réparties au long de la Loire ou dans celle de Civaux non citée dans le document alors qu’elle est à moins de 50 kms de l’Indre.Enfin dans notre région aussi comment ne pas évoquer le poids du lobby de l’agro-business ? Dans le domaine des pesticides, par exemple nous connaissons bien les très puissants lobbies qui asservissent les agriculteurs en leur imposant un usage excessif de pesticides sans se préoccuper ni de la santé de ceux qui sont chargés de les épandre, ni de la santé des consommateurs, ni de la qualité des nappes phréatiques, ni de celle de l’air. Des lois sont votées mais, encore une fois, elles font figure de poudre de perlimpinpin face au poids des lobbies. Vous le voyez, mesdames et messieurs, une politique de prévention bien comprise, incluant non seulement des conseils d'hygiène de vie (alimentation, alcool, tabac,...) mais aussi une lutte acharnée contre ces lobbies de toutes sortes qui se foutent de notre santé permettrait d'économiser des dizaines et des dizaines de milliards d'euros. Pour réagir, Eva Joly, dans son programme, propose d'augmenter fortement la taxe sur les pesticides ou encore de tripler l'effort financier que le gouvernement demande à l'industrie pharmaceutique.  En somme, la santé ne pourra être maintenue et améliorée, sans faire exploser le budget de la sécurité sociale, que par la mise en place d'une véritable politique de prévention et de réduction des risques auxquels nous sommes exposés au quotidien. 3°) Amendements C’est à la lumière de cette vision globale de la santé que nous proposerons un certain nombre d’amendements tout à l’heure en session plénière du Conseil Régional, session dont nous regrettons d’ailleurs l’heure tardive de son ouverture. Les amendements les plus nombreux porteront sur l’avis sur le PSR présenté par l’ARS. Sur la partie concernant l’offre de soins nous reprenons à notre compte la plupart des réserves formulées dans l’avis qui nous est soumis dans le rapport. Nous proposerons cependant un amendement sur la santé mentale considérant indispensable de remédier à la grande pénurie de moyens de ce secteur en particulier en direction des jeunes. Nous demanderons aussi que la partie prévention et en particulier tout ce qui touche à la santé environnementale soit beaucoup plus développée.Nous demanderons aussi que soient engagées par l’Etat au niveau de la région des études épidémiologiques sur deux séries de problèmes caractéristiques de la région : - d’une part sur les conséquences pour la santé humaine de l’exposition élevée aux nitrates et pesticides particulièrement dans la Beauce et la Champagne Berrichonne - d’autre part sur l’impact sanitaire de l’activité des réacteurs nucléaires dans l’environnement immédiat de ces centrales : il s’agirait en particulier d’approfondir les rares études sur la leucémie des enfants. Nous demanderons aussi que soit élargi à l’ensemble de la région les plans d’intervention en cas de catastrophe nucléaire considérant assez dérisoires les mesures envisagées jusqu’ici qui limitent le confinement aux personnes vivant dans un rayon de 10 kms et l’évacuation seulement à celles vivant dans les 2 kms autour de la centrale. En attendant qu’on puisse fermer ces centrales il serait plus que temps de tirer des leçons sérieuses de Fukushima et de ce qu’il convient de faire pour protéger au mieux les populations en cas de catastrophe. Pour ce qui concerne maintenant le plan-santé du conseil régional, nous nous réjouissons de voir la place occupée par la prise en compte de la santé environnementale à travers l’ensemble des politiques régionales actées en particulier récemment dans le SRADDT. Mais nous souhaiterons aussi que la question de la santé au travail soit plus prise en compte dans les conditionnalités des aides économiques en ciblant notamment les risques CMR ( Cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques) trop sous-évalués jusqu’ici ainsi que le stress et la souffrance au travail provoquées par des formes de management de plus en plus insupportables. Enfin en ce qui concerne l’offre de soins nous insistons sur l’exigence de véritables projets de santé de territoire pour la création des Maisons de Santé Pluridisciplinaires : il est facile d’inaugurer de beaux bâtiments mais plus difficile de faire en sorte que ce ne soit pas des coquilles vides ! Nous affirmerons pour finir – mais cela est pour nous essentiel- qu’à côté des efforts indispensables à mettre en œuvre pour réagir contre la désertification médicale il est aussi essentiel de développer notre intervention dans un domaine de notre compétence directe : celui de la formation des infirmiers. Saadika Harchi montrera que l’effort proposé à la Région par le rapport, pour notable qu’il soit, ne permettrait pas de corriger le très fort déficit d’infirmiers dans notre région nous proposerons donc de passer à 500 l’augmentation des formation d’ici 2020. Mesdames, messieurs, la santé est une préoccupation majeure de nos concitoyens. Tant en terme d’efficacité qu’en terme de moyens financiers elle ne pourra être sérieusement protégée et améliorée dans les prochaines décennies sans passer seulement d’une logique de soins à une logique globale de santé donnant une bien plus grande place qu’aujourd’hui à la santé environnementale, à la prévention et à la promotion de la santé. Pour faire court on peut dire aujourd’hui qu’à notre époque l’écologie c’est la santé et que la santé c’est d’abord l’écologie ! ...

Présence territoriale des services de santé

Portrait Saadika Harchi

Intervention de Saadika Harchi. Monsieur le président, mes chers collègues,Le projet régional de santé met l'accent sur les questions de santé environnementale, notamment dans son diagnostic. Il précise que 20 à 30 % des cancers sont d'origine environnementale et que leur évolution est en très forte hausse. Pour autant, si les actions de santé environnementale peuvent avoir un effet sur la santé dans des délais immédiats, force est de constater que cela n'est possible que si des moyens importants sont engagés. Cela n'est pas à le cas à l'heure actuelle puisque ces 3 dernières années les financements accordés par l'Etat à l'ARS Centre ont très fortement baissé, notamment dans le champ de la prévention.Les maladies chroniques représentent 60 % des dépenses de santé. Prévenir, c'est s'attaquer à la surconsommation de soins et de médicaments. Prévenir, c'est donc diminuer nos futures dépenses de santé. Nous dépensons 17 milliars de plus que les Anglais dans le champ de la santé, pour autant la seule logique comptable est socialement injuste. En effet près d'un quart des Français renoncent à se soigner ou diffèrent leurs soins pour raisons financières. Compte tenu de l'augmentation du nombre de personnes en dessous du seuil de pauvreté, cette situation ne peut que s'aggraver. La France se situe parmi les derniers pays de l'Europe de l'Ouest quant aux inégalités sociales de santé. Les inégalités sociales et territoriales de santé dans notre région doivent guider nos décisions. Les différents rapports de l'ARS devraient poser cet impératif de manière transversale à tous les schémas proposés.Nous regrettons que la politique de santé de l'ARS ne s'appuie pas suffisamment sur l'ensemble des déterminants de santé en cause dans les inégalités observées. Nous ne pouvons que nous féliciter de l'engagement du Conseil régional dans le dispositif de prévention de la santé des jeunes. Ce dispositif répond aux attentes des jeunes, des familles et des équipes éducatives des lycées, des lycées professionnels, des lycées agricoles publics et privés, des centres de formation d'apprentis.Dès sa mise en oeuvre, ce sont 34 établissements qui portent des projets dans le champ des conduites à risque, que ce soit dans la prévention des addictions, dans la vie sexuelle et affective, dans le champ d'une alimentation saine et équilibrée ou dans celui de l'environnement. A ce titre, l'enquête sur la santé des jeunes, que l'observatoire régional de la santé a mené à notre demande, présente des résultats particulièrement intéressants. Ces résultats attendus par les élus, les équipes éducatives, les jeunes, les partenaires et les associations vont être présentés très rapidement.Cette étude met à jour les questions de mal-être des jeunes et nous ne pouvons que regretter que le PRS ne prévoit pas la création d'une structure "soins-étude" dans la région Centre. Cela est d'autant plus dommageable lorsque l'on sait que le taux de suicide de notre région est l'un des plus élevés de France. Le PRS fait un focus sur la territorialisation de sa mise en oeuvre au travers des Contrats locaux de santé (CLS). A ce jour seul le Contrat local de santé de l'Indre dispose d'un Contrat local de santé mentale (CLSM).Nous n'insistrerons pas longuement sur la question de la pénurie d'infirmières dans notre région. Pourtant, il nous manque à ce jour plus de 3 800 infirmières et comme l'a présenté Madame BURDILLAT ce matin, la région Centre est la dernière région de France avant les DOM en terme de densité infirmière par habitant.De même que nous avons interpellé les services de l'Etat quant à leur responsabilité pour répondre aux problèmes de la densité médicale, nous souhaitons qu'ils soient aussi sollicités pour mettre en adéquation les moyens aux besoins en professionnels paramédicaux, notamment les infirmières.Nous proposerons à ce titre, pour pallier en partie les problèmes inhérents à la densité des infirmières un amendement concernant le nombre d'infirmières à former d'ici 2020. Concernant la formation des infirmières, les services de l'Etat viennent de modifier leur référentiel de formation, ce qui aggrave les difficultés de mise en oeuvre de cette formation. Ces changements de référentiel par l'Etat ne s'accompagnent pas des moyens humains et financiers nécessaires à l'universitarisation de cette formation. Le risque est de voir baisser encore plus le nombre d'infirmières formées.Lors d'une visite de l'IFSI du CHU de Tours, en présence du Président du Conseil régional et du Vice-président délégué à la Santé, nous avons pu apprécier les 2 nouveaux amphis offerts aux étudiants qui nous ont fait part de leur satisfaction... même si le transfert des formations sanitaires et sociales au Conseil régional ne s'est pas accompagné des compensations financières à la hauteur des besoins en investissement ! A cette occasion, les étudiants et leurs formateurs nous ont aussi fait part des difficultés rencontrées lors de l'organisation de leur stage pratique. Les nouveaux référentiels imposés par l'Etat ont doublé la durée de ces stages à 10 semaines, ce qui les situe tous aux mêmes périodes de l'année : les services de soins ne peuvent répondre de manière favorable à ce besoin de formation pratique des étudiants.Ainsi donc, et pour conclure, ceux qui décident ne sont pas toujours ceux qui assument. Il en est ainsi de l'Etat. Le devoir de l'Etat est de protéger ceux dont il a la charge.Je vous remercie de votre attention. ...