Un contrat nature signé avec Nantes Métropole
Le 4 juillet 2012, Sophie BRINGUY, vice-présidente du Conseil régional à l’environnement, et Elisabeth GUIST’HAU, vice-présidente de Nantes Métropole à l’environnement, ont apposé leur signature au contrat nature qui engage les deux collectivités sur un programme de 12 actions destinées à restaurer les continuités écologiques.
C’était le dernier d’une série de quatre contrats signés depuis le début de l’année par le Conseil régional, après celui du Pays Yon et Vie, du Parc naturel régional Normandie-Maine sur le territoire des Avaloirs ainsi que du Pays de Fontenay. Le dernier est d’importance, avec plus d’1 million d’euros (dont 45 % d’aide régionale) qui seront investis sur le territoire de Nantes Métropole d’ici fin 2013 !
La matinée a commencé par une entrée en matière portée par Gilles RETIÈRE, 1er vice-président de Nantes Métropole, et Jean-Pierre LE SCORNET, vice-président du Conseil régional. Ils ont rappelé les contextes international, avec mention du Sommet de Rio, national et territorial, liés aux enjeux de la biodiversité, qu’elle soit ordinaire ou extraordinaire.
Elisabeth GUIST’HAU a ensuite pris la main, conjointement avec les services chargés du suivi du contrat nature à Nantes Métropole. Elle a présenté le cadre du contrat, mais surtout, le plus important, son contenu.
Douze actions structurent ce projet, avec chacune des enjeux de taille : prise en compte de la biodiversité dans les documents d’urbanisme, restauration des continuités écologiques dans les zones d’activité, gestion adaptée des dépendances routières, soutien à l’agriculture périurbaine et diagnostics d’exploitations…
Tout cela nourri bien entendu par un souci d’information et de communication, pour que le travail entrepris rayonne bien au-delà des partenaires du projet.
Et des partenaires, Nantes Métropole en a mobilisés de nombreux : associations de préservation de l’environnement, naturalistes, ingénieurs, urbanistes, forestiers, agriculteurs, élus, administrations… Autant de personnes qui seront associées au pilotage et suivi du contrat nature.
Cette matinée a également permis de montrer l’importance de la transversalité pour une vraie politique de préservation de la biodiversité. La pluralité d’acteurs impliqués, mais aussi le nombre de services de Nantes Métropole participant au projet sont certainement une des clés de la qualité de ce programme. Il est en effet relativement facile de protéger un petit coin de nature dans un enclos. Mais ça ne répond pas aux enjeux de l’érosion massive constatée actuellement. C’est en prenant en compte la préservation de la biodiversité à toutes les échelles et dans toutes les politiques que nous pourrons inverser la vapeur.
Pour Elisabeth GUIST’HAU, « plus qu’un soutien financier, le contrat nature a lancé une nouvelle dynamique pour Nantes Métropole ». Opération réussie donc pour l’équipe du Conseil régional : « L’appel à projets Contrats nature devait encourager les territoires à se lancer dans la restauration et la préservation des trames vertes et bleues sans attendre l’adoption du Schéma régional de cohérence écologique et nourrir tant l’expérience que la réflexion collective. Nantes Métropole était prête, nous avons donné le coup de pouce… de 388 000 euros ! », explique Sophie BRINGUY.
En effet, Nantes Métropole se distinguait déjà avant le contrat nature par sa politique de biodiversité. Elle sera capitale verte européenne en 2013. Tous les territoires n’ont pas capitalisé les mêmes connaissances et sont inégaux face à l’ingénierie que nécessite le montage de projets autour des trames vertes et bleues. C’est pourquoi le Conseil régional met à leur disposition le fonds d’étude stratégique (FRES), créé dans le cadre des nouveaux contrats de territoires, pour co-financer à hauteur de 50 % les études qui leur seraient nécessaires pour se lancer dans un « contrat nature ».