Un ambitieux plan de développement des internats

 

Matthieu ORPHELIN, 15ème vice-président du Conseil Régional. Président de la commission Education - apprentissage. La rénovation et la construction de places d’hébergements dans les lycées publics est l’une des priorités du nouveau Plan d’Investissement des lycées pour la période 2011/2016 en Région Pays de la Loire. Matthieu ORPHELIN, Président de la Commission Éducation et Apprentissage revient sur cette politique en faveur des jeunes lycéen-ne-s de la région.

Combien de places d’hébergement vont être créées grâce à ce plan ?

Matthieu ORPHELIN : Nous allons y consacrer 52 Millions d’euros afin de pouvoir disposer à l’horizon 2016 de plus de 750 places nouvelles et de plus de 3 500 places restructurées sur les 14 000 existantes.

 

Nous allons construire notamment trois nouveaux internats à Saint-Nazaire, Angers et Le Mans, là où les besoins sont les plus criants.

 

En quoi la création ou la restructuration des résidences d’hébergement est-elle nécessaire ?

MO : Derrière une politique d’investissement ambitieuse, la Région entend faire des résidences d’hébergement et des internats un « atout » éducatif, en lien avec les axes de son nouveau projet politique inscrits dans le Schéma régional des jeunesses : » reconnaître le droit à toutes les réussites des jeunes, améliorer leurs conditions de vie et de formation au service de leur autonomie et les accompagner dans leurs projets pour favoriser leur émancipation et leur citoyenneté ». La Région considère que les lieux d’hébergement, lorsqu’ils sont adaptés aux attentes, favorisent en effet tout à la fois, la réussite scolaire, l’éducation citoyenne et la cohésion sociale. La demande des jeunes et des familles est d’ailleurs en croissance soutenue sur les dernières années.

 

La politique gouvernementale contraint-elle les dispositifs mis en place par la Région ?

MO : Bien sûr, l’Etat devrait mettre les compétences nécessaires et les moyens suffisants pour animer les internats, ce qui, n’est malheureusement pas toujours le cas. En cette rentrée 2011, nous déplorons ainsi la suppression d’un poste au Lycée Tabarly, ce qui oblige à fermer une partie de l’internat, pénalisant des jeunes et leurs familles. Et pourtant ce lycée, le dernier inauguré par la Région, avec un internat flambant neuf, se veut emblématique de la volonté régionale et de la réponse que nous pouvons apporter aux familles. L’Etat va une nouvelle fois à contre-courant et pénalise les plus fragiles.

 

 

Et qu’en est-il des internats d’excellence ?

MO : En ce qui concerne les internats d’excellence, nous avions négocié un accord nous permettant d’augmenter le nombre de places dans les résidences d’hébergements que nous avons programmé ou les internats que nous avons décidé de rénover et cela dans un objectif de mixité et d’égalité entre les jeunes quelque soit leur origine et leur parcours. Cela n’a pas été possible et nous le regrettons vivement, le dispositif financé par l’ANRU ne le permet finalement pas, au contraire de ce que l’on nous a annoncé pendant des mois. Là encore, le renoncement de l’Etat est net.

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