[C-Presse] Restauration scolaire : moins de sauces mais plus de viande ?
La bonne nouvelle est tombée le 2 octobre : le ketchup et la mayonnaise ne seront dorénavant plus en libre accès dans nos restaurants scolaires. Par contre, certaines dispositions nouvelles, notamment celles sur les apports en protéines, pourraient être un frein au développement du bio dans nos restaurants scolaires.
La publication d’un décret et d’un arrêté le 30 septembre dernier, précise un certain nombre d’obligations quant à la nourriture servie à nos enfants.
Vers une alimentation plus saine pour nos enfants
L’apport en gras et en sel sera limité, alors que les apports en fibres, protéines et calcium seront assurés. Des mesures qui n’ont pas pris au dépourvu Matthieu Orphelin, président de la commission éducation et apprentissage du conseil régional : « Nous avons engagé dès notre élection une politique volontariste en matière de restauration collective, avec une ambition d’aller plus loin que ce qui est préconisé par le gouvernement, puisque nous défendons une alimentation saine et sans OGM, qui privilégie les produits issus de filières inscrites dans le développement durable (bio, labels et circuits courts de qualité). »
Un besoin de clarification sur l’apport en protéines
Cependant, une précision vient ternir l’enthousiasme des élu-e-s écologistes : les repas devront comporter obligatoirement des protéines animales, les protéines végétales n’étant pas reconnues dans ces nouveaux textes de loi. « Une mesure qui nous semble contraire aux objectifs du Grenelle de l’environnement », explique Sophie Bringuy, vice-présidente à l’Environnement, « car si nous voulons développer massivement la part du bio dans la restauration collective à un prix raisonnable, il faudra bien accroître la part des protéines végétales dans l’alimentation ».
La restauration scolaire comme vecteur d’éducation au développement durable
Autre élément à ne pas oublier : l’éducation, joue un rôle majeur en matière d’alimentation. Une alimentation saine inscrite dans le développement durable, va bien au-delà de la qualité nutritive des produits. En effet, l’éducation aux impacts environnementaux, mais aussi au goût est essentielle ! « C’est pendant la période de l’enfance et de l’adolescence que nous sommes éveillés au goût et que nous construisons les bases de nos habitudes alimentaires. Il est donc essentiel d’apporter une alimentation diversifiée en protéines, sans exclusive, dans nos restaurants scolaires : un repas complet n’est pas forcément un repas composé uniquement de viande ou de poisson. » conclut Joëlle Remoissenet, conseillère régionale en charge de la restauration collective