Soutien aux lycéen-ne-s et apprenti-e-s sans papier : notre mobilisation reste intacte
En 2010, sous l’impulsion des écologistes, un vœu de soutien aux lycéen-ne-s, apprenti-e-s et étudiant-e-s sans papier scolarisé-e-s dans la région avait été adopté par l’Assemblée régionale. Trois ans plus tard, après un changement de gouvernement et face à une situation qui reste difficile, le groupe EELV a proposé un nouveau vœu qui fut adopté en juin dernier. Il paraissait très important d’interpeller le gouvernement sur les problématiques rencontrées par les jeunes sans papier et de réaffirmer la volonté régionale d’agir pour permettre aux élèves d’aller jusqu’au bout de leur scolarité dans les meilleures conditions possibles.
La Région ne dispose pas directement de leviers pour garantir l’accès à l’éducation aux élèves en situation irrégulière, mais les élu-e-s régionaux se sont mobilisé-e-s auprès des associations locales pour accompagner les jeunes ayant sollicité de l’aide. Depuis l’adoption du premier vœu, 18 demandes de parrainage/marrainage ont été formulées et plus de 40 jeunes ont été accompagnés pour des sollicitations de tout ordre (courriers de soutien à la préfecture, entrées en formation, fonds social lycéen, demande de stage ou d’hébergement…). Il n’y a eu aucune expulsion et plusieurs régularisations ont été prononcées.
« A travers ce vœu, nous réaffirmons l’engagement de la Région auprès des élèves sans papier des lycées et CFA. Un témoignage de soutien que je sais important pour les jeunes et leur famille comme pour les associations qui les aident au quotidien. Je me réjouis que la mobilisation des élu-e-s de la majorité régionale ait pu contribuer à améliorer la situation des jeunes. Nous avons aussi tenu fermement à dénoncer et à demander au gouvernement d’arrêter les tests osseux humiliants et d’un autre âge, visant à déterminer si les jeunes sont mineurs…» explique Joëlle Remoissenet, conseillère régionale en charge de la lutte contre les discriminations au sein de la commission Éducation et apprentissage. Elle ajoute : « Pour nous écologistes, il est fondamental d’utiliser tous les leviers à notre disposition, sur le terrain ou dans l’hémicycle, pour contribuer à garantir le droit d’accès à une éducation dans des conditions sereines pour tous les élèves. »