L’intervention de Vincent Dulong, conseiller régional membre de la commission Santé – Solidarité – Egalité des droits, prononcée le 27 juin 2011, lors de la séance plénière du Conseil Régional des Pays de la Loire consacrée aux schémas régionaux.

M. le Président,

Mes chers collègues,

Les constats que nous avons dressés lors de l’élaboration de ce schéma régional ont montré que la situation sanitaire de notre territoire reste préoccupante :

– une augmentation de certaines pathologies : cancers, allergies, obésité…

– une augmentation du taux de mortalité par suicide notamment chez les jeunes

– une augmentation de la consommation d’alcool chez les jeunes

– et dans un tout autre ordre, les fortes disparités territoriales en termes de démographie des professionnels de la santé

Dans le même temps, alors que la santé reste une compétence d’Etat, nous avons subi, au moins pour la majorité d’entre nous, des mesures gouvernementales mettant en œuvre un démantèlement du service public de la santé et remettant en cause le principe de solidarité, et plus globalement, les principes fondateurs de la sécurité sociale.

Face à ces constats, il était donc urgent de rassembler dans une dynamique participative tous les acteurs concernés par la politique de santé de notre territoire afin de définir des priorités, d’apporter des réponses concrètes aux enjeux actuels et enfin, d’anticiper les inéluctables mutations de société.

Le schéma régional de la santé a répondu à cet impératif de mobilisation et nous ne pouvons que souligner l’effort de la Région pour conduire ce travail collectif et collaboratif.

En tant qu’écologistes, nous souscrivons pleinement aux orientations et aux propositions de ce schéma. C’est une vision claire d’une politique globale de santé (pas uniquement centrée sur les soins), une réponse volontariste aux défis de notre territoire et, par ailleurs, une traduction concrète des engagements de cette mandature.

Ce schéma est extrêmement complet et détaillé, ave de nombreuses propositions innovantes. Permettez-moi de revenir sur 3 d’entre elles :

– Tout d’abord la priorité accordée aux actions de prévention auprès de tous les publics. Je pense par exemple à la création du PASS santé qui renforcera l’autonomie des jeunes. Ce PASS permettra aux jeunes d’assurer un plus grand contrôle de leur santé et de prendre en compte sans tabou ni dogmatisme les questions liées à la santé sexuelle. Toujours au titre de la prévention, saluons aussi les actions d’information envisagées sur les lieux de formation et de vie des jeunes.

– Ensuite la volonté d’une meilleure répartition territoriale de l’offre de santé pour aller dans le sens d’une plus grande équité d’accès aux soins. Je citerai bien évidemment le soutien à la création de maisons pluridisciplinaires de santé dans les territoires qui se désertifient. Je citerai aussi l’ambition portée pour que ces maisons de santé soient aussi un véritable lieu de formation de proximité, et un espace de recherche et d’expérimentation pour les territoires

– Enfin, 3ème point, le lien étroit qui est fait entre santé et environnement. Les maladies liées au mode de vie sont en constante augmentation. Ces pathologies sont devenues un enjeu de société qui nous renvoie à des questions plus larges sur nos modes de production et de consommation. La région ne peut pas être absente de cette réflexion. Elle a déjà engagé des études d’impact sur l’eau ou sur la pollution de l’air intérieur dans les bâtiments et nous ne pouvons, et nous serons vigilants, que continuer et démultiplier ces engagements, et je pense notamment au thème de l’électrosensibilité.

Pour terminer, nous saluons la qualité de ce schéma qui se fonde sur une approche transversale et décloisonnée de la santé et qui appelle à un système de santé prenant en compte l’humain dans sa globalité.

Bien évidemment, le groupe Europe Ecologie Les Verts votera pour l’adoption de ce schéma.

Je vous remercie.