SESSION PLENIERE DU 25 NOVEMBRE 2011 – PLAN DES MUTATIONS [METIERS DE DEMAIN] : INTERVENTION DE CHRISTELLE CARDET
Le 25 novembre 2011, les élu-e-s du Conseil Régional des Pays de la Loire se sont réunis en session plénière. Christelle Cardet, Conseillère régionale, en charge des méters de demain a prononcé une intervention relative au plan de lutte contre la crise et pour l’accompagnement des mutations.
« Monsieur le Président, cher-e-s collègues,
Je voudrais que nous nous arrêtions un instant sur la mesure 17 de ce Plan d’accompagnement des mutations. Cette mesure a pour objet le lancement d’appels à projet dédiés aux métiers de demain.
Mais qu’est-ce que les métiers de demain, de quel métier parlons-nous ? N’existent-t-ils pas déjà ?
La prise de conscience que notre monde a considérablement changé, et les risques auxquels nous sommes confrontés, font émerger de nouveaux besoins qui réclament de nouvelles compétences et nécessitent une remise en cause fondamentale de notre modèle de développement.
Ainsi face à ce défi et ce monde en perpétuel mouvement, il est indispensable d’accompagner sur les territoires la transformation écologique de notre économie, accompagner l’évolution des métiers, des activités économiques, des comportements individuels et collectifs et des solidarités.
L’exercice des métiers a changé sous l’effet des évolutions environnementales, économiques et sociales. Et les métiers de demain, ce sont ceux qui nous permettent de prendre le virage de la transformation technologique, écologique et sociale de l’économie. Une économie décarbonée, propre, sobre, solidaire, relocalisée, et qui met l’emploi au cœur de son projet.
Les métiers de demain ce sont des métiers à inventer certes mais ce sont avant tout des évolutions de compétences (je prends pour exemple les métiers du bâtiment qui sont en pleine transition face aux enjeux énergétiques) ou des métiers dont on perçoit qu’ils répondent à une attente latente ou un besoin futur. Ce sont par exemple les métiers liés aux situations de dépendance dont le vieillissement de la population laisse présager une demande de personnel qualifié ou encore de produits et services spécifiques.
Nous travaillons pour bâtir une offre de formation professionnelle en Région à la fois réactive, anticipatrice et volontariste au regard d’un nouveau modèle de société possible, nécessaire et désirable.
Ce travail et notre réflexion sur les métiers de demain, ne peuvent se faire sans l’inventivité et le réalisme des organismes de formation, 2 éléments essentiels pour former des professionnels qualifiés et qui sauront trouver leur place. C’est aussi l’opportunité de dynamiser les territoires et de cibler les publics précarisés. C’était le sens du premier appel à projet dédié à l’économie verte. Et cela a formidablement bien fonctionné avec la mise en place de 12 nouvelles formations! C’est pourquoi je suis satisfaite que nous puissions lancer deux autres appels.
Le premier sur les métiers émergents du lien social. Dans ces temps difficiles où la cohésion sociale devient une valeur centrale, où les citoyens veulent redonner du sens à la solidarité (comme nous l’ont montrés les travaux sur les nouveaux indicateurs de richesse), il est de notre responsabilité de participer à la reconstruction, à la facilitation du lien social et à son accompagnement.
Le second appel à projet concerne les métiers émergents de l’économie numérique. Notre monde numérique avance à pas de géant, modifie l’ensemble de notre économie. Chaque jour, les technologies ouvrent des horizons nouveaux et nous devons nous y préparer.
Ces appels à projet ont, vous l’aurez compris, pour objectif d’adapter l’offre de formation aux enjeux de la transformation écologique et sociale de l’économie. Ils sont non seulement un levier pour l’emploi mais ils sont aussi un outil de soutien aux publics fragilisés par la perte d’un emploi ou par un manque de qualification.
La préparation aux métiers de demain, c’est investir dans l’avenir, répondre à la demande nouvelle et ne pas faire passer les économies et les ligériens à côté de nouvelles sources de création d’emplois. »
Christelle CARDET