[C_PRESSE] Pesticides : Les élus régionaux écologistes se félicitent de la décision de Bruxelles

Hier, la Commission européenne a annoncé sa décision de suspendre pendant deux ans l’utilisation de trois pesticides dangereux pour les abeilles et la santé des agriculteurs. Pour les élu-e-s régionaux écologistes, il s’agit d’une première cruciale, voire historique, avant l’interdiction pure et simple de ces produits.

Dès la sortie des avis de l’EFSA* le 16 janvier dernier, le Conseil régional des Pays de la Loire, sous l’impulsion des élu-e-s écologistes, avait demandé des mesures d’urgence. « L’annonce hier par la Commission européenne de la suspension d’ici la fin de l’année de ces produits pour une durée de deux ans va dans le bon sens », annonce Sophie BRINGUY, vice-présidente en charge de l’environnement. « Mais ça ne peut être qu’une première étape vers une interdiction pure et simple des néonicotinoïdes, seule décision raisonnable, à tous points de vue : économique, sanitaire et environnemental.».

L’annonce de la Commission européenne a un caractère historique. Cela fait des années que les associations de protection de l’environnement, les apiculteurs et les écologistes alertent sur le danger de ces pesticides. Depuis 2004, la région des Pays de la Loire, également sous l’impulsion des écologistes, a déjà pris  position contre le Gaucho, le Régent et contre le Cruiser plus récemment apparu. Mais jusqu’à présent, l’Europe avait décidé de défendre les intérêts à court terme de l’industrie agro-chimique, au détriment de l’intérêt général, autorisant des mises sur le marché de produits qui ont contribué à la disparition des populations d’abeilles et autres pollinisateurs, pourtant indispensables à la production alimentaire. D’autres espèces, tout aussi utiles à nos éco-systèmes et notre avenir agricole, sont également décimées depuis l’usage massif des pesticides (moineaux, chauves-souris, amphibiens…).

« Le principal point commun des pesticides est qu’ils finissent toujours tôt ou tard par être interdits… Cette nouvelle interdiction traduit bien les faiblesses du processus d’homologation et de l’expertise publique. La reconnaissance de l’impact des néonicotinoïdes est une première étape qui doit inévitablement conduire les gouvernements européens et les élus à tous les échelons à opter pour une politique de changement de notre modèle agricole. Nous devons mettre en œuvre des programmes de recherche publique plus ambitieux sur les alternatives aux pesticides quels qu’ils soient. Les solutions existent : rotations, poly-culture-élevage, agriculture biologique…Tout cela doit se faire dans le cadre de la volonté de l’Europe de développer la recherche et l’innovation », précise Jacques Cochy, Conseiller régional en charge de la PAC.

* Agence européenne de sécurité des aliments.

Les trois avis soulignent les risques « aigus » des néonicotinoïdes que l’on retrouve dans les GAUCHO, REGENT, CRUISER, CHEYENNE, PROTEUS…

 

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