[PAYS DE LA LOIRE 2040] Intervention de Sophie Bringuy

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La stratégie Pays de la Loire 2040 consacre une partie entière aux enjeux de préservation de notre patrimoine naturel et pointe les nombreux défis que nous aurons à relever en la matière. C’est signe que le regard porté sur ces enjeux évolue : nous sommes de plus en plus nombreux à comprendre que l’écologie est le chemin nécessaire pour relever les défis du XXIème siècle.

En effet, préserver la biodiversité, ce n’est pas un luxe : 40% de l’économie mondiale repose sur les services éco-systémiques qu’elle nous rend, à nous, les humains. Et ce n’est pas une bande d’écolos farfelus qui l’a décrété, mais le Programme des Nations Unies pour l’Environnement qui a fait plancher d’éminents économistes sur le sujet.

Que ce soit clair : la biodiversité et la qualité de nos milieux ne sont pas un enjeu de seconde zone à ranger après la croissance, l’emploi, les finances ou encore l’industrie. Non seulement elle conditionne notre alimentation, notre santé et bon nombre de nos activités ; mais elle est également le gage de l’équilibre de notre planète. Quand une plante ou un animal disparaît, c’est tout cet équilibre qui est remis en cause.

Les ligériens et les ligériennes ne s’y trompent pas. Que ce soit dans le cadre du travail sur les indicateurs de richesse ou celui sur Pays de la Loire 2040, les enjeux environnementaux sont ressortis comme une richesse essentielle pour notre territoire, comme un enjeu fort pour le futur.

Nous l’oublions trop souvent dans l’urgence du quotidien, et ces enjeux nous apparaissent alors comme une contrainte. Le développement durable, ce n’est pas tenter de concilier les intérêts économiques, sociaux, environnementaux et culturels. C’est les penser de manière globale, dans un projet cohérent et structurant.

Lorsqu’on détruit une zone humide, on perd de la richesse. Pourquoi nous cloisonner toujours dans des oppositions stériles, alors que nous pouvons ensemble conjuguer nos points de vue pour trouver de meilleures solutions ? C’est pour cela qu’il faut qu’à l’aune de 2040, nous développions réellement l’imaginaire nécessaire pour construire un modèle qui ne se résume pas à bétonner d’un côté et tenter de compenser de l’autre. Pour entrer dans cette dynamique, il faudra sortir des logiques partisanes et oser s’écouter, vraiment, et faire ensemble.

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