[PAYS DE LA LOIRE 2040] Intervention de Jacques Cochy
L’agriculture et l’alimentation, avec leurs forces vives, sont au cœur de l’économie productive qu’il nous faut renforcer pour préparer l’avenir ; il aurait été paradoxal de les oublier de ce document de prospective à la veille de finaliser un plan de soutien à la transformation agroalimentaire régionale, et nous nous félicitons de la place qu’elles y occupent comme des intentions affichées quant à la nécessaire mutation de l’agriculture régionale. Oui également à la fonction essentielle dévolue à l’alimentation : donner la santé (une des préoccupations premières des ligériens), donner du plaisir, plaisir du goût d’un bon repas partagé.
L’un des maîtres mots ressortis des assises est le mot « solidaires ». Nous ne pourrons développer une agriculture citoyenne sans y associer les consommateurs, acteurs de ce développement durable. Loin des rayons des grandes surfaces, se développent des démarches pionnières qu’il nous faut soutenir dès aujourd’hui pour préparer demain : les circuits courts évidemment, les magasins coopératifs et leurs filières solidaires, les AMAPs. La restauration collective, sous l’impulsion des collectivités, doit promouvoir une agriculture citoyenne, riche en emplois et bonne pour l’environnement et la santé publique ; l’aspect purement local ne peut suffire ;
Au travers du document se retrouvent les notions de qualité, de bien-être animal, biodiversité, paysages, économie d’énergie ; bio et signes de qualité sont d’ores et déjà au rendez-vous de l’agriculture de demain ; l’action régionale devra les aider à rencontrer les consommateurs pleinement informés et favoriser ainsi des installations nombreuses.
Et puisque nous sommes dans la prospective, la DATAR, s’est penchée sur la rénovation énergétique des bâtiments d’élevage industriels à travers une étude sur la stratégie d’adaptation au changement climatique dans le Grand Ouest publiée en avril 2013. Ses conclusions rejoignent les nôtres, je cite :
«Ces mesures de court-terme sont relativement coûteuses, exposent à long terme au risque de mal-adaptation et conduisent à une surenchère technique non viable économiquement à moyen et long terme dans le cadre de la compétition mondiale. Ces mesures visent à maintenir le modèle actuel, peu ou non adapté à long terme aux effets du changement climatique. »
Quant au changement du modèle agricole actuel, elle propose comme leviers d’actions prioritaires, le développement de la polyculture – élevage et des filières courtes.
Enfin, au chapitre des indic de richesse en fin de ce document 2040, il serait important de rajouter des indicateurs agriculture et alimentation tels : le nombre d’installations et d’emplois créés en agriculture, la part des signes de qualité dont la Bio , celle des produits agricoles locaux dans les produits transformés régionaux, le niveau de qualité de l’eau dans les captages, etc.
Il est impératif que le plan IAA qui nous sera proposé en janvier prochain prenne en compte les enjeux fondamentaux liés à l’emploi, la protection de l’environnement la santé des consommateurs et des milieux, traduction concrète de ce bel élan vers 2040. Le changement c’est maintenant !
Bonjour,
j’ai été bien intéressé par votre intervention.
Je suis preneur du document de la DATAR sur le développement de la polyculture-élevage comme leviers d’actions prioritaires.
Pourriez-vous m’indiquer les moyens pour le récupérer.
En vous remerciant
Bien cordialement