Depuis quelques temps, dans les journaux, les discours, on aime à parler des métiers de demain, qui fourniront de nouveaux emplois. Mais il est important de revenir sur les termes. Pour nous écologistes, c’est très clair : les métiers de demain, ce sont ceux qui permettent de prendre le virage de la transformation écologique de l’économie. Une économie décarbonée, propre, sobre, sûre, solidaire et relocalisée.

C’est pourquoi, dans le cadre de sa mission, sur les métiers de demain, au Conseil régional, Christelle Cardet, s’emploie au sein de la commission « emploi, formation professionnelle et métiers de demain », à accompagner et adapter l’offre de formation régionale. C’est ainsi qu’est né le premier appel à projets « Nouvelles formations de l’économie verte ». Cet appel à projet a pour objectifs de favoriser l’adaptation de l’offre de formation régionale aux enjeux de la transformation écologique de l’économie et d’amener de nouvelles certifications. Ce dernier point est fondamental car c’est par la certification que l’on permet la reconnaissance officielle des compétences de chacun-e.

C’est pourquoi, les organismes de formation répondant à cet appel sont accompagnés durant les 3 années (sessions) nécessaires à leur inscription au Registre National de Certification Professionnelle (RNCP). Il s’agit d’inscrire durablement ces nouvelles formations dans le temps, si, bien sûr, elles répondent à une demande. Une fois inscrites au RNCP, ces formations qui accueillent notamment les publics prioritaires, peuvent alors également prétendre à des financements dans le cadre du Programme Régional de Formation Qualifiante (PRFQ).

Cet appel à projet « Nouvelles formations de l’économie verte » a voulu, en s’appuyant sur les résultats d’une étude spécifique sur les éco-filières en Pays de la Loire et pilotée par Geneviève Lebouteux (EELV), centrer son intervention sur les domaines suivants :

• Eau/assainissement

•  Déchets/déconstruction recyclage et valorisation
• Electromécanique/électricité/réseaux intelligents
• Energies renouvelables : solaire actif dans le bâtiment, qualité des systèmes, pilotage de chantier en éco-construction, vente spécialisée.
• Logistique (démarche qualité, sécurité, environnement intégré à la chaine logistique)
• Respect de la biodiversité
• Economie de proximité, e-commerce, commerce équitable
• Tourisme vert et/ou adapté aux personnes à mobilité réduite.

50 propositions pour 12 projets retenus ont été reçues. Une analyse plus détaillée des résultats sera certainement instructive quant aux thématiques plus ou moins avancées et aux domaines à développer. Dans tous les cas, pour Christelle Cardet « tous les projets sont de grande qualité. On constate que les organismes de formation sont prêts à prendre le virage de l’écologie. Ils sont en lien avec les entreprises et ont bien compris qu’il y a non seulement des besoins mais aussi des opportunités à développer sur et pour le territoire. Cet appel à projet montre qu’il y a synergie entre ces organismes, les entreprises et la Région. »

Et parce que la transformation écologique, ce n’est pas que « l’économie verte », un autre appel à projet est en réflexion autour de « l’économie du lien ». Il s’appuiera notamment sur le développement des services aux personnes et la production de biens adaptés aux situations de dépendance.