Mixité dans la formation professionnelle initiale : faire barrage aux préjugés !
Matthieu Orphelin, Vice-président en charge de l’éducation et de l’apprentissage, inaugurait ce lundi 17 juin, la deuxième cérémonie de remise du « prix régional de la mixité dans la formation professionnelle initiale ». Ce prix, dont l’ambition repose sur l’éducation et la lutte contre les discriminations, fut remis à 66 jeunes dont 27 apprentis et 39 lycéens. Deux lycées professionnels et 4 CFA furent également récompensés.
Les écologistes ont pour ambition la disparition des métiers exclusivement masculins ou féminins et, pour concrétiser cette avancée sociétale tant attendue, Matthieu Orphelin, Vice-Président de la Commission Education/apprentissage et Joëlle Remoissenet, Conseillère régionale en charge des discriminations, ont créé ce prix en 2011.
Si le fait de voir une fille maçon ou un garçon sage-femme étonne de moins en moins l’opinion publique, le chemin pour faire tomber les préjugés qui persistent dans de nombreux secteurs professionnels est encore long. Et, l’énergie qu’investissent les jeunes qui participent à ce prix est formidable car elle permet de faire évoluer les regards, dans le milieu agricole par exemple, fortement représenté cette année.
Pour les écologistes, l’épanouissement personnel par l’activité professionnelle est une réalité et cela passe notamment par l’égalité face aux choix de formations. Matthieu Orphelin explique : «Nous devons faire évoluer sans relâche les préjugés parfois tenaces et les représentations sur les métiers pour que chacun puisse choisir sa voie professionnelle en fonction de ce qu’il veut vraiment faire ! Ainsi, si les filles comme les garçons ont le droit, la liberté même, de choisir leur voie professionnelle en fonction des métiers et des environnements qui les attirent, il parait important de les accompagner et de les encourager dans leurs choix. »
Pour Joëlle Remoissenet, «La diversification professionnelle est aussi une richesse pour le développement des entreprises. L’égalité homme/femme, sur le choix du métier comme sur l’égalité salariale, est un enjeu majeur de société.. Nous ne pouvons plus accepter, qu’aujourd’hui, 97 % des secrétaires soient des femmes, 10 % de femmes seulement des responsables d’entreprises, et que 75 % des temps partiels soient des temps partiels subis par des femmes…»
Claudie Boileau, Conseillère régionale en charge de la politique égalité homme-femme, assistait à sa première remise de prix. « C’est une réelle satisfaction de contribuer à la mise en place de dispositifs et de récompenses qui visent, dans les établissements scolaires, à insuffler cette notion si déterminante pour l’équilibre de nos sociétés : l’égalité entre les hommes et les femmes.
La « féminisation » des noms de métiers est aussi importante pour matérialiser les avancées en matière de mixité et d’égalité professionnelle : faire en sorte, notamment, qu’agricultrice désigne la gérante d’exploitation agricole et non plus la femme de l’agriculteur, car les mots, nous le savons, sont le reflet de notre société !