Les enjeux du développement durable sont de véritables moteurs de notre développement et non des freins !
Monsieur le président, Cher-e-s collègues,
Nous avons aujourd’hui à « prendre acte » pour la première fois du rapport développement durable de notre région. Nous aurions pu nous contenter de répondre bêtement à cette obligation légale issue de la loi « Grenelle 2 ». Mais force est de constater que les Régions ont choisi dans l’ensemble de profiter de ce qui aurait pu paraître comme une contrainte : c’est l’occasion de faire le point et relancer les dynamiques de développement durable dans les collectivités.
Elu/es écologistes, nous sommes persuadés que les principes du développement durable relèvent de la recherche constante d’un équilibre entre le développement économique, l’équité sociale, la préservation de l’environnement et le partage de savoirs et de cultures. Oui, les enjeux de développement durable sont de véritables moteurs de notre développement et non des freins comme certains le croient.
Ce rapport en témoigne. A tous les niveaux.
En termes d’emploi et d’économie, avec le redéploiement ou encore la conversion des activités aujourd’hui en crise. En termes de lutte contre la précarité énergétique, avec plus de 1 500 foyers soutenus en 2011 pour réduire d’au moins 40% la consommation de leur habitat. En termes de transports avec 7 pôles d’échanges multimodaux dans notre région. En termes de préservation des zones humides, avec 28 000 hectares en mesures agro-environnementales financées par la Région en 2011. En termes d’alimentation de qualité avec plus de 70 établissements engagés dans le projet de restauration collective durable. En termes de désertification médicale, avec 22 maisons de santé financées grâce à l’aide régionale. Et la liste est encore longue !
Tous les projets mentionnés dans le rapport sont source de richesses pour nos territoires : richesses économiques, naturelles, sociales, culturelles.
Le travail sur les indicateurs de richesse, qui nous l’espérons aboutira d’ici la fin de l’année, devra nous permettre de donner encore plus de sens à nos politiques et nous aider à orienter nos choix budgétaires.
Oui, notre région est en pointe sur les questions de développement durable. Nous pouvons nous en féliciter.
Mais ce rapport souligne aussi tous les progrès qu’il nous reste à faire. Nous devons en effet aussi être conscients du chemin qu’il reste à parcourir et des axes de progrès.
Parmi ceux-là, il faudra encore améliorer l’articulation entre nos politiques publiques et ancrer toujours plus une approche transversale.
En effet, le développement durable n’est pas un petit coup de peinture verte pour « faire bien » sur le papier. C’est un chemin nécessaire pour construire une société plus juste et équilibrée. Il suppose des transformations en profondeur. Osons-les !
Nous souhaitons que ce rapport annuel soit l’occasion de réinterroger régulièrement et de faire vivre notre agenda 21, en faisant évoluer nos dispositifs. C’est dans une action créative et sans a priori que l’action régionale doit s’inscrire, pour répondre aux défis de notre époque.