L’éolien au service du développement territorial

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Hier, jeudi 7 avril, Emmanuelle Bouchaud, Vice-présidente du Conseil Régional des Pays de la Loire, en charge de la délégation Energie, inaugurait un parc d’énergie verte à Saint Michel Chef Chef en compagnie du maire de la commune, du sous-préfet de St Nazaire et des deux sociétés qui vont exploiter et assurer sa maintenance de cette ferme éolienne. Elle témoigne de l’intérêt tant environnemental que territorial de ce type de parc.


 

 

 

 Depuis plusieurs mois, cinq belles éoliennes de 2 MW chacune ont déployé leurs pâles au dessus des champs de St Michel Chef Chef, le long du littoral de Loire-Atlantique.

 

Le ferme éolienne de St Michel Chef Chef, c’est une production de 30 millions de kilowattheure par an, soit l’équivalent de la consommation de plus de 13000 foyers (hors chauffage) .

Cela a permis également de faire travailler nombre d’entreprises françaises, voire locales.

Concernant la fabrication des éoliennes, la plupart des composants sont produits en France, dont notamment les mâts qui proviennent de Bourgogne.

Concernant la construction : terrassement, câblage, génie civil, ce qui représente le quart de l’investissement, tout a été assuré par des entreprises locales.

Et concernant la maintenance, certains agents sortent tout droit de la formation du Mans que la région a mis en place il y a deux ans.

Au final, sur 20 ans d’exploitation de ce parc, la valeur ajoutée est à 70% française.

 

Alors, contrairement aux idées reçues, l’activité éolienne est bien pourvoyeuse d’emplois locaux.

Aujourd’hui, sans les freins règlementaires, fruits de décisions politiques insensées et contradictoires, les projets éoliens terrestres envisagés sur notre région pourraient, en lien avec les projets maritimes, faire éclore une véritable filière éolienne.

Le paradoxe français est d’avoir les acteurs économiques sur toute la chaine de la filière sans avoir les installations.

La plupart des entreprises françaises qui travaillent dans ce secteur exportent faute d’avoir un marché intérieur, alors que nous avons un potentiel éolien des plus importants en Europe.

Qu’il s’agisse de l’éolien comme du photovoltaïque, la logique de l’Etat semble être la même : en faire mais pas trop. Et quand la dynamique se développe, alors, on invente, sous des prétextes totalement fallacieux, quelques réglementations supplémentaires pour la freiner.

Ce comportement est scandaleusement irresponsable, car au-delà du déni des enjeux écologiques, c’est tout un pan d’une activité économique au service du développement territorial qu’il met à mal et qu’il sacrifie d’un revers de main.

 

Emmanuelle BOUCHAUD

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