LA TULIPE SAUVAGE (TULIPA SYLVESTRIS) A ST DENIS D’ANJOU

CaptureTulipe

Certaines espèces animales ou végétales particulièrement menacées nécessitent des actions d’envergure nationale pour assurer leur préservation. En complément, pour des espèces dont le statut de conservation est jugée défavorable, des plans régionaux d’action peuvent être mis en œuvre localement sous la responsabilité de ma collègue Sophie Bringuy, Vice Présidente à l’environnement.

Pour la flore, la région Pays de la Loire est concernée par 4 plans de conservation (Liparis de Loesel, Flûteau nageant, Messicoles et Euphorbe pépilis) et 17 régionaux dont celui concernant la tulipe sauvage.

Il s’agit d’une plante caractéristique, dans notre région, des vignobles. Une plante intégralement protégée depuis un arrêté ministériel du 20 janvier 1982, mais celui-ci demeure symbolique face aux évolutions des pratiques culturales, notamment l’arrêt du désherbage par du labour au profit d’un désherbage chimique,… voire encore pire comme la reconversion d’un coteau viticole à Montjean-sur-Loire (49) en une culture de maïs irrigué, mais le PV de la gendarmerie fut classé sans suite !

Le Conservatoire Botanique National de Brest a été financé par la Région et l’Etat en 2004, pour rédiger un plan de conservation de cette espèce. Celui-ci a notamment permis de dresser l’état des lieux des populations actuelles, leur localisation et leurs menaces. Cette plante ne subsiste plus que dans 9 communes de la région, mais le développement de vignobles bios peut permettre son maintien.

A St Denis d’Anjou, les deux stations existantes se situent en lisière de parcelles d’anciennes vignes reconverties, au sein d’une prairie de fauche et d’une prairie de pâturage. Ce 23 mars, Bertrand Jarry de Mayenne Nature Environnement (MNE) organisait une réunion publique pour exposer le plan de conservation de cette fameuse tulipe. A côté du maire de la commune, j’étais présent au titre de la région.

La commune, petite citée de caractère, déjà riche d’un superbe patrimoine médiéval et qui a replanté de la vigne dans les années quatre-vingt dix, est très intéressée pour favoriser une flore emblématique. Plusieurs perspectives ont été débattues pour mieux faire connaître Tulipa sylvestris sylvestris : Une ballade nature au printemps prochain (si les propriétaires sont d’accord), une cuvée spéciale «  Tulipe sauvage », …

MNE est soutenu par la Région pour la mise en œuvre du plan de conservation de la Tulipe sauvage en Mayenne, au titre de l’appel à projets « Biodiversité » 2010 (aide région de 5 000 € pour un budget global de 10 000 €). Le conservatoire botanique apporte également un appui scientifique extérieur.

Un simple petit exemple des actions de la Région pour la biodiversité !

 

 

 

 

Laissez un commentaire

Remonter