La solidarité n’est pas un vain mot.

Hédia MANAÏ-BAUCHET, conseillère régionale. Membre de la Commission Europe, Internationale, Interrégionale

Face à un désengagement croissant de l’État, face à la détresse sociale conjuguée à la stigmatisation récurrente de certains groupes de la population, cette nouvelle mandature va placer les solidarités au cœur de nos politiques publiques, comme le rappelle Hédia Manaï-Bauchet.

 

Monsieur le Président, mes chers collègues,

 

Nous tenons à revenir un instant sur une politique majeure pour cette nouvelle mandature qui mérite d’être soulignée : la lutte contre les discriminations. Comme vous l’avez remarqué, le budget supplémentaire qui nous est présenté aujourd’hui, permet d’engager des nouvelles actions issues du programme de notre nouvelle majorité régionale et d’accentuer des politiques déjà mises en place.

 

En effet, face à un désengagement croissant de l’Etat, face à la détresse sociale conjuguée, à la stigmatisation récurrente de certains groupes de la population, il a été décidé dans cette nouvelle mandature de renforcer notre action engagée dans ce domaine et de véritablement placer les solidarités au coeur de nos politiques publiques.

 

Il est urgent en effet, particulièrement aujourd’hui, dans le contexte de crise que nous vivons, de nous mobiliser tous pour combattre la stigmatisation de l’autre, la division délibérée du corps social ou la recherche de boucs émissaires, si souvent érigées en méthode de gouvernement. Car c’est justement dans ces moments qu’il est indispensable d’être soudés pour protéger les plus démunis contre les dérives individualistes d’une économie libérale livrée à la loi du plus puissant ou du plus riche et non de couper comme le fait notre gouvernement les vivres d’un certain nombre d’associations vectrices de solidarité sur nos territoires.

 

Pour mener cette politique à bien, nous ne pouvons nous contenter de déclaration de bonnes intentions. Nous devons construire ensemble des actions concrètes, recenser ce qui se fait déjà sur nos territoires, pour être en mesure de piloter et d’améliorer les politiques existantes de la manière la plus efficace qui soit.

 

C’est dans ce sens que la région, malgré un contexte incertain et dans une période marquée par les restrictions budgétaires, affiche sa volonté manifeste en terme de lutte contre les discriminations en inscrivant une dotation de 500 000 euros sur des études de préfiguration concernant l’élaboration d’un pack autonomie des jeunes et la création d’une autorité régionale des luttes contre les discriminations et pour l’égalité des droits.

 

Il s’agit bien, vous l’aurez compris, non d’une superposition d’outils, mais de renforcer et de donner une nouvelle impulsion aux combats déjà menés et aux mesures déjà mises en place par la région dans ce domaine, comme par exemple : l’adoption en 2009 d’un premier plan d’actions visant à améliorer l’égalité entre les femmes et les hommes.

 

Pour Europe Ecologie, il semble essentiel de mettre en cohérence nos politiques publiques à différentes échelles et, dans ce but, d’opérer rapidement à une étude de faisabilité pour que notre action puisse être mise en place rapidement, de manière intelligente et efficace sous l’égide de l’Autorité régionale de lutte contre les discriminations. Une nouvelle impulsion, disions-nous, car il est d’une impétueuse nécessité de redonner un nouveau souffle à la lutte contre les discriminations.

 

Notre action doit s’attaquer à toutes les formes de discriminations que ce soit le sexisme, pour une réelle égalité homme/femme, le racisme, le handicap ou encore la lutte contre l’homophobie. Nous pensons, d’autre part, qu’il est d’égale importance de ne pas cantonner la lutte contre les discriminations à un secteur spécifique mais bien de traiter cette question de façon transversale, car elle traverse toutes nos politiques publiques, et particulièrement la jeunesse, la culture, ou encore l’éducation. Comme vous le savez, Monsieur le Président, la lutte contre les discriminations est désormais une nouvelle priorité de la politique éducation qui a été présentée tout récemment à l’ensemble des lycées et des CFA.

 

Le combat contre toutes les inégalités doit enfin guider notre action économique par le biais, notamment, des aides conditionnées ou à travers les contrats de territoires. Je souhaite rajouter pour finir, que s’il existe chez certains de mes collègues des interrogations quant à l’affectation de cette somme, vous pouvez dormir tranquille : il y aura une lisibilité et une transparence totales sur l’utilisation des crédits. Celle-ci sera d’ailleurs votée à l’occasion de nos prochaines commissions permanentes ou sessions.

 

Hédia Manaï-Bauchet

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