Informer et sensibiliser pour que l’énergie pérenne devienne l’énergie renouvelable

Au terme de 6 mois de concertation, une session de restitution des Etats régionaux de l’énergie a eu lieu le 22 mai dernier. L’objectif : échanger et s’accorder sur une trajectoire partagée pour rompre avec notre dépendance énergétique et diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.

Pari pratiquement gagné ! La synthèse des travaux a révélé que nous pouvons, à l’horizon 2050, avoir une région pratiquement autosuffisante en matière énergétique : grâce d’un côté au développement massif des énergies renouvelables et de l’éolien offshore et terrestre. Mais également grâce au développement du biogaz, du solaire photovoltaïque ou encore des énergies marines de type houlomoteur. Une forte maîtrise de nos consommations (habitats, alimentation, modes de déplacement) permettrait également de réaliser la transition énergétique à l’échelle de notre région.

En 2050, nous émettrons moins de gaz à effet de serre, passant d’environ 5 tonnes de CO2 par habitant à 1,6. Si nous souhaitons atteindre l’objectif de diviser par 4 nos émissions,  il nous reste des marges de progrès dans le domaine de la consommation du pétrole et dans le domaine de l’agriculture puisque le scénario final du débat sur la transition énergétique est concentré sur la maîtrise de l’énergie et non sur les émissions de gaz à effet de serre.

Un des leviers majeurs pour lutter contre la précarité énergétique est d’informer et de sensibiliser les usagers sur la sobriété énergétique. C’est par cette voix que des pratiques durables pourront se substituer aux comportements énergivores. A titre d’exemple, si l’automobile n’est plus « possédée» mais « partagée », entre plusieurs habitants d’un quartier ou en libre-service, la facture énergétique sera à court terme moindre en moyenne par citoyen. Aussi, considérant que la mobilité n’est pas une fin en soi et qu’en 2050, 25% des déplacements pourraient évoluer, le scénario issu des États régionaux conforte notamment la nécessité de baisser le recours à l’avion. Raison de plus, s’il en fallait, pour prouver l’inutilité du projet aéroportuaire à Notre Dame des Landes.

Dans le domaine du logement, c’est également l’information qui permettra aux usagers d’appréhender les notions de sobriété et d’efficacité énergétique. D’autre part, la mise en place de sessions de formation destinées aux maitres d’ouvrages leur permettra de d’acquérir  de nouveaux savoirs et compétences nécessaires aux métiers de demain.

L’évolution de la hausse des prix, la raréfaction des ressources ou l’urgence d’agir contre le réchauffement climatique, exigent une vision et une stratégie énergétique innovantes. Avec en tête, un cap à maintenir : informer et sensibiliser pour que l’énergie pérenne devienne l’énergie renouvelable.

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