Fonds européens, intervention de Sophie Bringuy

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Intervention de Sophie Bringuy – BS 2013

Cher Président, cher-e-s collègues,

Le vote des rapports du budget supplémentaire sur la gestion des fonds européens, avec les nouvelles responsabilités qui incomberont bientôt aux régions, prend une saveur toute particulière.

Les Régions constituent l’échelon pertinent de la gouvernance multi-niveau. Nous avons su montrer notre capacité à travailler avec des territoires très variés, dans une relation de respect, d’équité et d’équilibre. Et il est pour nous, écologistes, assez logique que nous devenions les garants des fonds alloués par l’UE. Nous nous inquiétons cependant des moyens qui nous seront alloués pour mener à bien ces nouvelles missions…

L’Europe est le bouc émissaire des déçus du libéralisme économique. La crise de légitimité qu’elle rencontre n’est pas une crise de volonté à s’unir mais un refus des peuples à continuer de subir la mondialisation du libéralisme économique.

Le projet politique européen doit donc se redéfinir autour du progrès social et de la transformation écologique de notre modèle de développement, seuls leviers à même de redonner confiance aux citoyen-ne-s. Nous, écologistes, réfutons donc totalement l’idée selon laquelle une autre Europe ne serait pas possible et réaffirmons notre volonté de construire l’Europe sociale. Elle se construit d’ailleurs d’ores et déjà, certes timidement, mais tout de même, grâce à l’action de nos députés au Parlement européen.

C’est pourquoi, nous regrettons amèrement la diminution des budgets qui semble se dessiner pour la période 2014-2020 : l’austérité, loin d’être une saine fatalité est, au contraire, le principal facteur d’érosion du progrès social et environnemental. La diminution des ressources annoncée doit nous inciter d’autant plus à agir collectivement pour construire la prochaine programmation, dans un souci d’efficacité des fonds pour le développement durable de nos territoires.

Les Pays de la Loire ont un avenir prometteur, certes, mais ils ne doivent pas manquer les grands rendez-vous de notre époque. La transition énergétique et l’adaptation au changement climatique, le respect de la biodiversité, l’inclusion sociale par l’éducation, la formation et l’emploi, doivent selon nous être au cœur de la stratégie régionale européenne, de la programmation des fonds structurels et du prochain Contrat de projets État-Région. Il s’agit de favoriser la justice sociale à long terme et un développement économique durable sur nos territoires.

La recherche d’équilibre et le respect de l’humain dans sa diversité doivent être au cœur de nos préoccupations. C’est pourquoi la dynamique exclusive de spécialisation intelligente à travers la recherche et l’innovation au seul service du développement économique, imposée par une certaine Europe, nous heurte. Nous serons donc vigilants à ce qu’aucune voie pour impulser les synergies de notre Région ne soit négligée. Dans cette perspective, les Sciences Humaines et Sociales apportent une contribution nécessaire au développement, en définissant les nouveaux besoins, en repensant les usages et les pratiques sociales. Elles doivent donc être partie intégrante de la stratégie régionale européenne.

Les écologistes seront, à tous les échelons de l’Union, au rendez-vous que l’Histoire européenne a pris avec sa transformation vers une démocratie plus transparente et plus directe, vers une économie à nouveau au service de l’humain et vers un modèle de développement écologique et social. En toute logique, nous, Conseillers régionaux écologistes, contribuerons au maximum pour que cette stratégie de long terme emprunte le bon chemin pour nos territoires.

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