[C_PRESSE] Projet de loi Rebsamen et égalité femme-homme : restons vigilants
Alors que le projet de loi sur le dialogue social et l’emploi du ministre du travail François REBSAMEN, supprime le rapport de situation comparée (RSC) du Code du travail, Claudie BOILEAU, conseillère régionale écologiste en charge du suivi de l’égalité femme-homme, fait part de ses fortes inquiétudes et déplore un risque de recul en matière d’égalité professionnelle.
Institué par la loi Roudy de 1983 et rendu obligatoire en 2001 par la loi Génisson, le rapport de situation comparée (RSC), oblige l’entreprise à établir un diagnostic de l’égalité dans l’entreprise (en prenant en compte les salaires, l’accès à la formation, le déroulement de carrière, etc) et à définir les actions à mener pour aller vers l’égalité des hommes et des femmes au sein de l’entreprise. Alors que cette mesure commence tout juste à porter ses fruits, le projet de loi du ministre Rebsamen prévoit désormais de noyer ces informations dans une base de données unique. De plus, la négociation sur l’égalité professionnelle en tant que telle disparaît et se retrouve elle aussi noyée dans une fusion de négociations prenant le nom de « qualité de vie au travail ».
« Le combat essentiel et de longue haleine pour l’égalité entre les femmes et les hommes ne doit pas être sacrifié sur l’autel de la simplification » alerte l’élue écologiste. En cette année du 70ème anniversaire du droit de vote et d’éligibilité des femmes, les inégalités entre les femmes et les hommes demeurent un vrai défi pour le faire et le vivre-ensemble.
Les femmes touchent au total un salaire 24 % moins élevé que celui des hommes et restent championnes du travail en temps partiel subi (8 % des femmes salariées contre 2,8 % des hommes). D’autre part, 55% des femmes s’arrêtent de travailler ou réduisent leur temps de travail au-delà de leur congé de maternité alors que seuls 12% des pères modifient leur temps d’activité.
Le groupe des élus écologistes à la Région continue d’agir pour faire avancer l’égalité entre les sexes. A la rentrée, cinq lycées du territoire (soit un par département) vont bénéficier d’un programme de prévention des comportements sexistes, fruit d’un travail de collaboration inédit entre le Planning Familial des Pays de la Loire, les centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) ainsi que Solidarité Femmes.
« Ce projet de loi montre une fois encore que nous devons rester vigilants et mobilisés pour que la lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes devienne un réflexe pour l’ensemble des décideurs publics et nos concitoyens » conclue Claudie BOILEAU.