[C_PRESSE] Concentration des élevages porcins : un drame pour nos territoires !

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Le gouvernement  a relevé  le seuil d’autorisation des porcheries industrielles de 450 à 2000 places. Dorénavant, en deçà  de 2000 têtes  (soit une production annuelle de 5000 porcs), les élevages industriels porcins n’auront aucune obligation d’étude d’impact sur l’environnement et la commodité de voisinage. Aucune enquête publique avec commissaire indépendant  n’est plus nécessaire et seul le Préfet  décide.

Cette reculade, face au lobby de l’élevage industriel,  est un scandale pour les hommes, les animaux et l’environnement :

–          La concentration des élevages est destructrice d’emplois.  En 2000, il fallait 2 pleins-temps pour 2000 bêtes, il en faut aujourd’hui 1,6. Alors qu’en Bretagne, la production  a augmenté (de 1 million à 1,150 millions de tonnes), 1300 exploitations ont disparu (- 23%).

–          La concentration des élevages crée des conditions de travail  de plus en plus difficiles pour les salariés. Un ouvrier porcher a récemment porté plainte pour « conditions de travail incompatibles avec la dignité humaine »  et a été reconnu victime de pathologie professionnelle.

–          La concentration des élevages  nuit très fortement au bien-être animal  et rend incompatible un retour à de bonnes  conditions de confort, comme l’élevage sur paille (pratique moins polluante par ailleurs).

–          La concentration des élevages participe très fortement à la pollution des eaux, notamment en nitrates.  La France a pourtant déjà été condamnée en juin dernier pour non-respect de la directive européenne sur les nitrates.

–          La concentration des élevages oblige à l’utilisation massive d’antibiotiques néfastes à la santé humaine et à la qualité environnementale.

Comment comprendre le grand écart de Stéphane Le Foll, entre le plan agro-écologique pour la France et cette  autorisation insensée ?

Les conseillers régionaux Europe-Ecologie -Les Verts de Bretagne, des Pays de la Loire et de Poitou-Charentes s’associent pour dénoncer un recul environnemental et social sans précédent. Dans le cadre d’une agriculture durable, saine et de qualité, il est urgent de développer les élevages sur paille, il est indispensable de favoriser une filière courte, destinée au marché local, il est  plus que temps de travailler à la cohérence des politiques publiques : politique de l’eau, politique agricole, politique énergétique…

Les conseillers régionaux Europe-Ecologie Les Verts de Bretagne, des Pays de la Loire et de Poitou-Charentes

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