Lors de la séance du vendredi 20 janvier du Conseil Académique de l’Education Nationale (1) , je demanderai à ce que le Recteur annule immédiatement les suppressions de postes d’enseignants prévues en Pays de la Loire.

La France est déjà le pays de l’OCDE qui possède le plus faible nombre de professeurs par élève avec 6,1 enseignants pour 100 élèves ou étudiants (2) . Et pourtant, ce sont encore 14 000 suppressions de postes prévues pour septembre 2012. Notre académie n’est pas épargnée par la nouvelle saignée prévue pour la rentrée 2012 : encore 235 postes en moins prévus pour 1970 élèves de plus. On marche sur la tête

Cela ne se fait pas sans casse, comme je l’ai vérifié à chacune de mes plus de 130 visites d’établissements depuis le début de mon mandat.

Aujourd’hui, on trouve, par exemple :

– des classes de seconde à 38 élèves par classe, notamment à Cholet

– des internats en partie fermés par manque de postes d’assistants d’éducation, comme aux Sables d’Olonne

– des sections de lycées professionnels dont les capacités sont réduites ou qui ferment alors que les équipes pédagogiques sont motivées et que l’emploi est là. L’exemple cette année de la fermeture souhaitée par le Recteur du Bac Pro Usinage de Mamers est révélateur.

Et partout dans la Région, moins de postes de remplaçants, moins d’accompagnement des élèves en difficultés, moins de possibilités de redoublement, moins de moyens pour les accompagnements personnalisés, moins de solutions pour ceux qui ont des difficultés d’orientation…

Le Recteur doit regarder ces comparaisons internationales, écouter les acteurs régionaux du monde éducatif qui sont unanimes dans leur analyse, et revenir immédiatement sur les suppressions de postes prévues pour 2012. C’est l’avenir de nos jeunes qui est en jeu.

Matthieu ORPHELIN, Vice président (écologiste) du Conseil Régional des Pays de la Loire