Intervention de Matthieu Orphelin, président de la commission Education et apprentissage du Conseil Régional des Pays de la Loire, répond à l’interpellation de M. Pinte.

« Monsieur Pinte interroge l’utilité de construire le nouveau lycée de l’île de Nantes, comme il l’a déjà fait pour celui de Beaupréau. Mais bien sûr que c’est utile !

Il y a deux manières de répondre à la croissance démographique forte dans notre Région avec, par exemple, 2500 élèves en plus en 2012 dans nos établissements scolaires.

La première, celle du gouvernement, c’est de réduire les moyens. 235 postes de professeurs en moins pour la rentrée prochaine ! Et donc, on bourre les classes. 37 voir 38 élèves par classe en seconde l’année prochaine. Avec des conséquences néfastes sur l’accompagnement des élèves qui en ont le plus besoin.

Alors évidemment, je repense aux déclarations de Monsieur Louvrier, en septembre dernier : « Les effectifs des grands lycées parisiens n’ont jamais empêché leurs élèves, qui sont parfois plus de 40 par classe, d’y recevoir une éducation reconnue par tous comme excellente ». Non, Monsieur Louvrier, la France ne se limite pas aux lycées parisiens et l’éducation ne se limite pas à l’élite.

La seconde manière d’y répondre, c’est d’investir pour l’avenir. Alors, oui construire des lycées avec un nombre de lycéens en augmentation continue c’est donner à ces jeunes de meilleures conditions d’apprentissage sur l’ensemble de la région. Il y a plus de jeunes, il faut plus de lycées. Nous en construisons 5 (Clisson, Pornic, Beaupreau, île de Nantes, Carquefou). Nous faisons des extensions dans 4 autres (Blain, Bouaye, les Ponts de Cé, Montaigu). Des études d’opportunité sont notamment en cours pour Saint Philbert de Grandlieu, St Gilles Croix de Vie, Pontchâteau …

Monsieur Pinte, vous doutez de l’utilité du futur lycée de l’Ile de Nantes. Sachez que cet établissement qui va accueillir 1500 jeunes, regroupe 2 lycées (Vial et Leloup-Bouhier) qui accueillent aujourd’hui 1100 élèves. Il aurait fallu les reconstruire. Ce futur lycée de secteur répond aux besoins démographiques croissants de l’Île de Nantes.

Vous doutez également de la réelle qualité internationale de ce futur lycée. Sachez là aussi que ce lycée intègre des sections européennes anglais allemand espagnol, des sections orientales chinois et japonais, des sections internationales donc. En post-bac, ce sera des BTS commerce international et trilingue. Y vivra aussi un pôle formation continue FLE (langues vivantes)… mais peut-être n’est-ce pas là votre vision de l’international. »

Matthie ORPHELIN