[BS 2015] Intervention de Christophe Dougé sur l’accord de coopération interrégionale mis au point entre les Régions Centre Val de Loire et Pays de la Loire
Messieurs les Présidents de Région,
Chers collègues,
Nous examinons aujourd’hui l’accord de coopération interrégionale mis au point entre nos deux Régions Centre Val de Loire et Pays de la Loire et le Contrat de Plan interrégional entre l’Etat, l’Agence de l’Eau Loire Bretagne et les Régions du bassin de la Loire.
Si nous avons coutume de dire que la Loire est la colonne vertébrale de notre région Pays de la Loire, aujourd’hui, notre colonne est interrégionale, entre nos deux régions bien-sûr, mais aussi plus largement avec celles du bassin de la Loire dans sa globalité.
Vous accueillir ici, Monsieur le Président Bonneau, dans cet hémicycle est donc plus qu’un symbole.
Elus écologistes, nous approuvons bien évidemment le principe de cette démarche de coopération interrégionale, en particulier celles autour de la Loire à Vélo, de la «Mission Val de Loire » ou encore du Parc Naturel Régional Loire-Anjou-Touraine, mais aussi en matière économique, ferroviaire et de coopération internationale.
Nous regrettons cependant que dans le protocole d’accord de coopération interrégionale, le « Plan Loire Grandeur Nature 2015-2020», véritable stratégie de préservation et de valorisation de notre patrimoine fluvial ne soit pas suffisamment explicité.
C’est pourtant ce quatrième « Plan Loire Grandeur Nature », pour la période 2015-2020, né de la volonté politique des différentes Régions du bassin de la Loire, régions qui ont su se mobiliser collectivement afin d’obtenir d’abord des crédits européens au titre du FEDER (PO FEDER Loire), et qu’elles vont concrétiser le 10 juillet prochain par la signature du Contrat de Plan Interrégional Etat-Régions (CPIER Loire) avec l’Etat et l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne.
Après trois premiers « Plans Loire », vingt années, qui ont permis de réviser le programme d’aménagement de la Loire en abandonnant la logique des constructions de barrages, en mettant l’accent sur la prévention des crues.
Grâce aux connaissances nouvellement acquises, à la prise de conscience collective du risque d’inondation et de la nécessité de s’adapter aux phénomènes naturels c’est la notion du « vivre avec le fleuve » qui est confortée avec ce Plan Loire IV.
Autre notion importante : « Préserver le fleuve » : Les actions de restauration d’un fonctionnement plus naturel du fleuve et des milieux aquatiques seront poursuivies ainsi que celles en faveur des poissons migrateurs dont la pêche profite à notre économie inter-régionale.
C’est ainsi que cet après-midi seront présentées dans le rapport de la Commission de l’aménagement du territoire et environnement) les aides régionales pour la mise en œuvre du Plan Loire, dont le programme pour la Loire et ses annexes fluviales pour lequel il y a une attente forte des communes riveraines, des associations, pêcheurs, et autres usagers du fleuve.
Une attente qui avait été exprimée lors des assises régionales de la Loire et de l’Estuaire en 2011-2012, et inscrite au programme régional d’actions en faveur de la Loire et de l’estuaire, adopté ici même, lors de la session de janvier 2013.
Enfin, « partager le fleuve » : c’est la mise en valeur du fleuve, de son patrimoine, par le partage de connaissance notamment qui est aussi confortée et poursuivie ; la Loire à vélo offrant un autre regard sur les régions traversées.
Nous écologistes, nous partageons l’esprit de ce CPIER et de cette coopération interrégionale et bien évidemment nous les adopterons.
Je vous remercie.